professionnels non psychologues à mieux répondre à des situations cliniques où ils se trouvent en
difficulté, la pression d’avoir à apporter une solution, motiver un patient qui résiste aux changements,
… Dans le domaine de la douleur chronique, il y a un énorme de travail pour que les soignants aient
mieux conscience de ce qui fait une relation spécifiquement thérapeutique.
BENEFICES DE LA FORMATION :
Au cours de la formation, j’ai commencé dès que possible à intégrer progressivement dans mes
activités des éléments issus de cet apprentissage.
a. Activité clinique avec les patients soit en individuel soit en groupe :
Un des enjeux du suivi psychologique des patients au centre de la douleur est l’optimisation de leur
adaptation cognitive, comportementale et émotionnelle à leur existence entravée par une douleur
résistante. Imposer ce processus fait bien souvent naître des résistances. Il convient de laisser le
patient s’approprier le processus, ce qui implique une attitude du thérapeute de créer un espace
psychique où le patient peut s’engager dans ce qui fait sens pour lui et, dès lors, plus facilement
intégrer des apports extérieurs s’il sent la possibilité de choisir. La découverte de l’ACP m’a permis
d’être plus attentif à avoir une attitude favorisant cette démarche d’ouverture du patient à un espace
intérieur fécond. Cela a donc influencé ma manière d’être présent aux patients que ce soit dans le
cadre de consultation individuelle ou dans l’animation de groupes.
b. Formation continue pour soignants et cours pour futurs soignants :
L’ACP repose grandement sur un travail dans l’attitude du soignant face au patient. Cette attitude est
à contre-courant de l’habituelle tendance que c’est le soignant qui prend l’initiative de dire ce qu’il
convient de faire et de l’attente que le patiente suive les propositions formulées. D’où la nécessité de
sensibiliser les soignants à la manière dont leurs attitudes peuvent contribuer à fermer ou à ouvrir le
patient à un autre abord de son état. J’ai ainsi animé plusieurs formations pour soignants (médecins,
infirmières, kinésithérapeutes, ergothérapeutes) dans le domaine de la douleur (aigue et chronique)
en leur présentant l’apport de l’ACP à l’établissement d’une relation thérapeutique. Ce fut à la fois à
travers des exposés et surtout à travers un volet expérientiel reposant sur des jeux de rôles. Rien de
tel que le ressenti d’une expérience personnelle pour éveiller à l’intérêt d’un autre abord du patient.
c. Travaux d’écriture :
L’originalité de l’ACP mérite aussi d’être communiquée dans des écrits car l’ACP a trop peu jusqu’à
présent été articulée avec des pratiques dans le domaine de la santé.
1. J’avais déjà écrit un article (Grisart J. (2011). Douleur chronique, histoires de rencontres …
Douleur et Analgésie, 24, 38-45). Il reste un écrit pour lequel je suis de temps en temps
interpellé.