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IP/10/1538
Bruxelles, le 23 novembre 2010
Stratégie numérique: un pas de plus vers l'invisibilité,
grâce à des recherches financées par la Commission
La «cape d'invisibilité» d'Harry Potter pourrait devenir une réalité, grâce à
des travaux sur les nanotechnologies financés par la Commission
européenne. Des scientifiques allemands, grecs, turcs et britanniques ont
réussi, grâce à la nanotechnologie, à agir sur la trajectoire des ondes
lumineuses, ouvrant ainsi la voie non seulement à des applications
potentielles telles que l'amélioration des lentilles et des circuits optiques,
mais aussi à la fabrication de nouveaux dispositifs tridimensionnels comme
la «cape d'invisibilité». Bien qu'il ne permette actuellement de ne masquer
que des objets de l'ordre du micron, ce projet montre qu'il est possible de
concevoir des matériaux dotés de propriétés optiques que l'on croyait
jusque là impossibles. Il s'inscrit dans le cadre de l'initiative de la
Commission visant à stimuler la recherche à haut risque sur les technologies
de l'information futures et émergentes, l'un des objectifs de la stratégie
numérique pour l'Europe (voir IP/10/581, MEMO/10/199 et MEMO/10/200).
Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la
stratégie numérique, a accueilli la nouvelle en ces termes: «Je suis émerveillée par
l'ingéniosité des chercheurs européens. Grâce à ce projet, ce qui n'existait que sous
forme d'effets spéciaux au cinéma est devenu réalité. Ces travaux de pointe sont
essentiels pour jeter les bases des nouvelles technologies indispensables à la
compétitivité de l'Europe.»
Les scientifiques du projet PHOME ont conçu et créé des «méta-matériaux
photoniques» qui influencent le comportement des rayons lumineux. Cette percée
scientifique repose sur le principe de l'optique de la transformation, dont l'équipe du
projet est aussi à l'origine.
La «cape d'invisibilité» elle-même est une structure composée d'éléments
minuscules disposés, sur une centaine de nanomètres, à la manière d'une pile de
rondins de bois. Ces «rondins» sont disposés de manière à modifier la propagation
des ondes lumineuses.
En influant sur la vitesse et la direction des rayons lumineux, les scientifiques ont
réussi à leur faire contourner une petite bosse (de l'ordre du micromètre) et à la
rendre ainsi invisible en trois dimensions, sur des longueurs d'ondes proches de
celles que peut détecter l'œil humain. Des travaux sont en cours pour obtenir le
même effet sur des longueurs d'ondes visibles pour l'homme; les résultats sont
attendus pour janvier.