2
Une meilleure prévention est nécessaire
Le consortium d’évaluation de la chaîne alimentaire (Food Chain Evaluation
Consortium – FCEC) a réalisé une évaluation du régime phytosanitaire de l'Union
européenne en 2009-2010. Le rapport qui en découle confirme la nécessité de
réviser la législation actuelle; il a été publié fin juillet
. Ce rapport souligne qu'une
révision de la législation phytosanitaire de l'UE doit prévoir de meilleurs dispositifs de
prévention en matière d'importations de plantes et de produits végétaux, une
surveillance accrue des organismes nuisibles dans les États membres et une action
d'urgence plus rapide.
Il souligne également que le système de passeport phytosanitaire relatif aux
mouvements internes à l'UE des plantes et produits végétaux doit être mieux
harmonisé et que la modernisation du régime nécessitera d'établir des priorités et
de cibler les risques. Le rapport recommande également une solidarité financière
accrue de l'Union en ce qui concerne l'action des États membres et les pertes
subies par les producteurs.
Conférence et visite de terrain
Les résultats du rapport d'évaluation sont examinés aujourd'hui lors de la
conférence «Vers une nouvelle législation phytosanitaire de l'UE», qui est
conjointement organisée par la Commission européenne et la présidence belge de
l'UE. La Commission tiendra compte des conclusions de la conférence lors de la
rédaction de la nouvelle législation phytosanitaire de l'Union.
Après l'ouverture de la conférence, le commissaire John Dalli et la ministre belge
Sabine Laruelle ont visité une pépinière à Holsbeek au nord de Louvain. La visite
de terrain comprenait une démonstration par les autorités compétentes belges
d'inspections phytosanitaires visant à vérifier la présence d'organismes nuisibles
visés par la législation. Lors de la visite, le vaste champ d'application du régime
phytosanitaire de l'UE a également été mis en évidence. Il couvre aussi bien les
importations de plantes et de fleurs de pays tiers que le commerce à l'intérieur de
l'UE des matières végétales et le contrôle de la production nationale.
Historique
Les problèmes graves causés par des organismes nuisibles allogènes ont toujours
existé. Ils sont apparus à différentes reprises au cours des siècles en Europe. À titre
d'exemple, la grande famine irlandaise du 19ème siècle était due à une invasion de
mildiou provenant d'Amérique centrale. Le parasite a totalement détruit la récolte de
pommes de terre du pays, qui constituait la nourriture de base de la population. Les
exemples récents mentionnés ont également été particulièrement alarmants (Red
Palm Weevil, Pine Wood Nematode, long-horned beetle)
Les parasites et les maladies continuent de menacer les principales cultures
vivrières partout dans le monde aujourd'hui. L'Europe est particulièrement vulnérable
aux parasites en provenance d'autres continents. Les cultures et les forêts
européennes ont généralement peu ou pas de résistance naturelle à ces nouveaux
parasites. Cette absence de résistance naturelle implique souvent un recours accru
et irréversible à l'usage de pesticides. La mondialisation et le changement
climatique ne font qu'exacerber ces problèmes. Le changement climatique, par
exemple, permet à de nouveaux parasites de prospérer dans des zones où cela était
impossible auparavant.
http://ec.europa.eu/food/plant/strategy/index_en.htm