Les professionnels de l’horticulture et des espaces verts vous informent… des plantes ornementales Pour protéger les plantes contre les parasites, les professionnels utilisent des solutions préventives : placer les cultures dans un contexte favorable permet d’augmenter leur vigueur et leur résistance aux attaques. La prophylaxie consiste à maintenir la propreté dans et autour de la culture pour prévenir le développement des maladies et des ravageurs. Elle permet d’éviter ou de réduire les sources d’infection ou de dissémination. Dès le départ, la plante et son environnement doivent être sains Un plant végétal sain Un sol ou un substrat sains Plants ligneux en cours de culture en pépinière Un outil de production propre En production horticole, les serres sont régulièrement vidées (vide sanitaire) et les structures désinfectées pour éliminer les ravageurs et agents pathogènes qui peuvent s’y conserver. Chantiers de rempotage en pépinières : utilisation de terreau neuf Larves d’otiorrhynques (ravageurs des racines) Eviter le maintien de « réservoirs » de parasites Limiter la conservation des parasites pendant l’hiver Pendant la mauvaise saison, les insectes et les champignons peuvent se maintenir sur les feuilles et fruits tombés au sol ou bien sur certaines parties des plantes. Ramasser et éliminer les feuilles mortes ou les cônes de pins, par exemple, permet de lutter contre les formes hivernantes de certains parasites. Supprimer les adventices Outre le fait qu’elles peuvent se multiplier et devenir envahissantes, certaines plantes spontanées peuvent aussi abriter des insectes et des champignons nuisibles aux plantes cultivées. En culture sous serres, il est ainsi indispensable de supprimer les adventices. Sophie kubiak Mouron, seneçon, laiteron dans une serre Galinsoga, adventice potentiellement hôte d’acariens – culture de chrysanthème Mineuse du marronnier : les chrysalides demeurent pendant l’hiver dans des «mines», creusées dans l’épaisseur de la feuille. Maladie des taches noires de l’érable : les feuilles mortes au pied des arbres portent des taches qui seront des sources de recontamination au printemps. Lors de la taille hivernale, supprimer les rameaux portant des chancres, de l’oïdium, des larves de cochenilles, des œufs de pucerons, des acariens ; supprimer les fruits momifiés par la moniliose, … Larves de cochenilles Chancres dus à l’anthracnose du platane Fruit atteint par la moniliose Emilie Houliez Mouron, adventice hôte d’aleurodes – culture de freesia En revanche, en espaces verts, certaines plantes spontanées peuvent favoriser les insectes utiles et être gérées par simple fauchage (fossés, bas côtés, zones enherbées). Evacuer les déchets végétaux Les déchets de culture ne doivent pas être conservés trop longtemps à côté d’une parcelle car ils risquent d’être une source de contamination pour la culture. L’élimination des déchets par le compostage Déchets à côté d’une serre : à évacuer rapidement! Lorsque les déchets sont détruits par compostage, la température doit être suffisante pour décomposer les végétaux tout en éliminant les parasites qui s’y conservent. Eliminer les végétaux morts ou dépérissants Végétaux arrachés ou abattus : Troène atteint par un pourridié (maladie racinaire) Peuplier atteint par une maladie du bois (pourriture) Le compost peut alors être utilisé comme apport organique au pied des plantations. En complément de la prophylaxie, les mesures culturales… Marronnier abattu Troène arraché Compost bien décomposé Peuplier abattu Adapter les pratiques culturales aide à maintenir la vigueur des plantes pour les rendre plus résistantes aux attaques parasitaires. Quelques exemples : Limiter les risques de dissémination des parasites • Adapter les espèces végétales plantées aux caractéristiques du sol et du climat, Dissémination par les outils et les vêtements Dissémination par l’eau d’irrigation Dissémination par le transport de végétaux contaminés Désinfection du sécateur Dans le cas du dépérissement bactérien du marronnier par exemple, toujours transporter les débris de taille, à l’aide d’un conteneur couvert. • Tailler toujours par temps sec pour éviter la contamination des plantes, au niveau des plaies de taille, par les pathogènes disséminés par les pluies, • Favoriser la diversification des plantations et éviter de choisir des ensembles monospécifiques (végétaux de la même espèce) pour empêcher la généralisation des attaques parasitaires, … Ce document est financé par le Conseil Général du Nord dans le cadre du programme API'Nord « Agriculture et Protection Intégrée pour le développement durable dans le Nord » Réalisation FREDON Nord Pas-de-Calais Crédit photographique : FREDON Nord Pas-de-Calais. Prises de vue : Simon Honoré, Sophie Kubiak, Aurore Leporcq, Karine Petit, Sophie Quennesson-Bardoux, Grégory Roy- FREDON Nord Pas-de-Calais – Photographie de compost : Kessner Photography Jeune culture de plantes à massif Toute reproduction même partielle est soumise à notre autorisation - FREDON Nord Pas-de-Calais – 265, rue Becquerel – BP 74 – 62750 Loos en Gohelle – tél 03.21.08.62.90 – fax 03.21.08.64.95 – courriel : [email protected] - site : www.fredon-npdc.com - En pleine terre : vérifier, avant la plantation, l’absence de ravageurs, de pathogènes racinaires ou de débris végétaux contaminés dans le sol. - En pot ou conteneur : utiliser du terreau neuf, indemne de parasites et semences d’adventices.