Concepts/ Notions
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Acculturation
Anomie
Citoyenneté
Classe sociale et stratification
Culture
Contrôle social
Déviance
Exclusion sociale
Famille
Groupe
Handicap
Mobilité sociale
Normes
Santé
Socialisation
Statut
Religion
Rôle
Travail
Valeurs
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Acculturation :
Désigne des situations de contacts culturels voulus ou pas et les changements qui en
découlent. Le processus d’acculturation s’accompagne de sélection, réinterprétation et
restructuration culturelle (métissage)
Processus par lequel un groupe humain acquiert de nouvelles valeurs culturelles au contact
direct et continu d'un autre groupe humain.
L'acculturation peut être réciproque lorsque les croyances et les coutumes des deux sociétés se
fondent en une seule et même culture. Plus fréquemment, l'acculturation se fait par
assimilation et implique l'existence d'un groupe dominant par sa démographie, son degré
d'évolution technologique ou simplement en vertu du rapport de force politique auquel le
groupe dominé emprunte ses modèles culturels. Cette adoption de la culture dominante est
généralement progressive et ne va pas sans engendrer des phénomènes de résistance ou des
rejets partiels. Les processus de transmission et d'emprunts culturels que l'on regroupe sous le
nom d'acculturation ont été particulièrement étudiés dans l'entre-deux-guerres par les
ethnologues américains Ralph Linton et Melville J. Herskovits et, plus récemment, en France
par Georges Balandier.
Anomie :
Désigne un état anormal dans la société en crise qui ne produit pas de solidarité sociale, où les
règles sont inadaptées et perdent leur sens, elle devient ensuite un rapport inadéquat entre buts
culturels d’une société et les moyens offerts pour y accéder peuvent conduire à la déviance.
Concept forgé à la fin du XIXe siècle par le sociologue français Émile Durkheim en référence
à certaines situations de dérèglement social.
Dans sa thèse de doctorat De la division du travail social (1893), Émile Durkheim analyse les
conditions du passage de la société traditionnelle à la société industrialisée et s’interroge sur
les conséquences de cette évolution sur le lien social. Il observe que dans les sociétés
modernes, le processus de différenciation sociale, caractérisé par le passage d’une solidarité
mécanique (où la division du travail est peu poussée et les échanges réduits) à une solidarité
organique (marquée par une forte spécialisation et des échanges nombreux), a fait naître des
situations croissantes de dérèglement social et de déviance (criminalité, suicide, etc.). Pour
Durkheim, la complexicroissante des rapports sociaux a eu pour effet l’effacement de la
conscience collective c’est-à-dire l’ensemble des croyances et des sentiments qui assurait
le lien entre les membres d’une même société au profit des consciences individuelles. Les
normes sociales qui maintenaient la cohésion du groupe ne peuvent plus s’exercer
efficacement et les progrès de l’individualisme font se multiplier comportements déviants et
situations d’isolement social.
C’est pour décrire cette carence partielle de réglementation des relations entre les organes de
la société que Durkheim a recours au terme d« anomie », dont l’étymologie signifie absence
de normes, de règles ou de lois. Le « suicide anomique », qu’il analyse dans le Suicide (1897),
fait ainsi référence à une gulation insuffisante, par les règles sociales, des désirs
individuels : en raison de la disparition des régulations traditionnelles, de nombreux individus
voient leurs horizons s’élargir mais peuvent aussi devenir victimes de cette « crise de
l’infini », née de l’inadéquation entre des désirs désormais illimités et l’absence d’objectifs
précis à atteindre. Soulignant les dangers que peut faire peser sur les sociétés modernes la
division du travail, en particulier l’affaiblissement des solidarités, Durkheim insiste sur la
nécessité de soutenir les instances capables d’affermir le lien social. Il assigne ce rôle en
particulier aux groupes professionnels et aux corporations, qu’il juge à même de renforcer la
cohésion entre l’État et les individus et la solidarité au sein des organisations.
Abandonnée par Durkheim dès 1902, la notion d’anomie est reprise dans les années 1930 par
les sociologues fonctionnalistes Talcott Parsons et surtout R. K. Merton qui, dans son article
Structure sociale et anomie (1949), contribue à populariser le terme, mais dans un sens
radicalement différent. L’anomie ne désigne plus l’absence de règles susceptibles de délimiter
les objectifs des individus mais une absence d’ajustement entre des objectifs qu’une société
fixe à ses membres (par exemple, dans la société américaine, la réussite sociale) et les moyens
qu’elle leur donne pour les atteindre de façon légitime. L’anomie s’exprime alors dans la
façon dont certains ont recours à des comportements déviants, comme la fraude ou le crime
(Merton propose ainsi l’exemple d’Al Capone), pour atteindre les objectifs pourtant fixés
comme souhaitables et légitimes par la société.
Citoyenneté :
« La citoyenneté ne se réduit pas à la vie de groupe et au respect des règles
collectives ; elle touche l’ensemble des rapports avec les autres membres de la cité :
l’institution, la société proche et l’humanité tout entière. »
DOULAT, former à la citoyenneté, oui et pour tous, Revue EPS275,
1999
« Possibilité d’intervention dans la gestion du bien public à égalité avec tous les
autres citoyens. C’est aussi l’exercice partagé du pouvoir. » Revue POUR, 1999
« Dès que l’on observe un ensemble aussi complexe que l’ensemble des hommes, on
ressent la nécessité de réaliser des classifications, des regroupements, en affectant à une
même catégories les individus paraissant les plus semblable. »
« Notre besoin superficiel de confort intellectuel nous pousse à tout amener à des
types et à juger selon la conformité aux types, mais la richesse est dans les différences. »
« La condition est que l’objectif ne soit pas la destruction de l’autre, l’instauration
d’une hiérarchie, mais la construction progressive de chacun. »
A.JACQUARD, Eloge de la différence, 1978
« Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente » SAINT EXUPÉRY, Lettre à un otage
« La citoyenneté, ça s’apprend ». MEIRIEU, L’école ou la guerre civile, 1997
« Dans une société française obligée par le chômage, l’exclusion et la violence
urbaine à repenser ses valeurs fondamentales, la citoyenneté devient de plus en plus le thème
privilégié de l’école. » (T.TERRET, 1998)
HARELS, La citoyenneté. Que peut-on en dire ? (Revue EPS 293, 2002)
Aujourd’hui, la citoyenneté est un terme à la mode. Elle se décline selon 3 axes :
- un citoyen responsable participant à la vie de la cité
- un citoyen respectueux des lois et des normes qu’il a lui-même plus ou moins édictées.
- Un citoyen critique, ouvert et libre de pensée, conscient de sa condition et de ses
droits.
La citoyenneté doit être considéré comme un acte : on ne naît pas citoyen on le devient.
« Donner du sens à l’école, c’est en conséquence préparer l’individu aux citoyennetés
d’aujourd’hui ». (ROCHE)
Il faut pouvoir se passer, douter, échouer, pour devenir un citoyen conscient de ses actes et
de ses valeurs.
Le respect de la règle passe d’abord par celui des autres. Les marques de politesse sont la
reconnaissance en acte de l’autre et sont destinées à réduire les tensions inéluctables entre les
acteurs de la vie scolaire.
Une attitude ne s’apprend pas : elle se pratique, elle s’acquiert. Certaines règles sont
essentielles et non négligeable puisqu’elle touche au sens de l’action à la sécurité, d’autre sont
plus modulable et davantage négociable.
J.A.MEARD, S.BERTONE, Citoyenneté et apprentissage. Rendre les règles signifiantes,
Revue EPS, 2001
Plusieurs types d’élèves :
- élèves qui rejettent la règle ou ne la connaissent pas
- ceux qui la connaissent, mais la perçoivent comme une contrainte extérieure et vide de
sens
- ceux qui comprennent la fonction de la règle.
- ceux capables de la modifier ou d’en inventer d’autres en fonction du but recherché
(actions autonomes).
PARLEBAS, Les sports collectifs contribuent-ils à la socialisation de l’enfant ? (in
Question/Réponses sur l’EPS, 1978)
Socialiser l’enfant, c’est le rendre conforme, conforme à certains modes de
comportement, à certains modèles d’attitude, de pensée et d’action.
Ce sont les règles qui font l’institution. Etre socialisé, c’est se conformer aux institutions,
c’est obéir aux règles.
Le lancer de poids offre un cas exemplaire de comportement socialisé. Le lien qui unit
la conduite motrice du sportif à son contexte culturel est au moins aussi marqué en athlétisme
qu’en sport collectif.
Le lancer du poids aussi socialisant que le foot car il manifeste davantage la
soumission aux normes.
J.P.JOLY, Apprendre la loi, (Cahier pédagogique, 1998)
Dans le rapport à la règle, 3 niveaux sont à considérer :
- adhésion à la règle
- obéissance à la règle (par pression parentale ou sociale)
- refus de la règle.
Extraits de l’article de la revue HYPER n°205 - Chloé DUTILH (mémoire PLC2) :
Eduquer à la citoyenneté, comprend 2 aspects correspondant aux 2 niveaux dans lesquels le
citoyen peut exercer ses droits et ses devoirs :
Premier niveau : la « conformisation » : Le citoyen, par le respect de ses droits et devoirs,
s’intègre à la société à laquelle il appartient et se met au service des autres.
Deuxième niveau : la « responsabilisation » : Le citoyen est responsable de ses choix, il a un
esprit critique vis-à-vis de ses droits et devoirs, et à l’égard de la société en général
P.ARNAUD, L’apprentissage de la citoyenneté : une finalité retrouvé pour l’EP, (Revue
AFRAPS, 2000.)
« Dans une société française obligée par le chômage, l’exclusion et la violence
urbaine à repenser ses valeurs fondamentales, la citoyenneté devient de plus en plus le thème
privilégié de l’Ecole » (T.TERRET, 1998)
« Transmettre des savoirs, apprendre à vivre ensemble, former à l’exercice plein et
entier de la citoyenneté sont, depuis toujours, les missions de l’Ecole. » (S.ROYAL)
La citoyenneté aujourd’hui a totalement perdu ses vertus politiques et civiques : l’Ecole
n’apprend pas à être citoyen car elle a oublié l’histoire, la géographie, l’instruction civique. La
majorité est à 18ans, l’âge auquel on peut voter, aucun élève ne connaît le fonctionnement des
institutions politiques, ne sait quelle différence opérer entre une « politique de droite » ou
« politique de gauche » ne sait quelle différence établir entre élections cantonales,
municipales, législatives, nationales ou européenne.
Que veut dire citoyenneté quand au sein même de l’école, les élèves n’ont pas droit à
la parole, quand l’Ecole ne leur offre pas l’occasion de faire l’expérience de l’expression libre
ou de s’auto organiser.
« L’élève n’a aucun statut politique, il n’est pas citoyen, pas plus que ne l’étaient les
femmes (avant 1944) ou les esclaves de l’Antiquité. »
HARELS, La citoyenneté. Que peut-on en dire ? (Revue EPS 293, 2002)
Certes, l’école est soucieuse, dans l’intérêt du respect de l’idéal républicain, de la laïcité, de
développer l’esprit critique de ses élèves, de faire participer à la vie de l’établissement. Mais
parallèlement, l’élève apprend plus à se taire et à se soumettre qu’à participer à des débats.
L’école semble vouloir lutter contre tous les écarts à la norme.
Classes sociales et Stratification:
Mode de hiérarchisation d’une société : soit analyse descriptive (position sociale, caste) soit
analyse théorique : mis à jour des rapports sociaux (conflits, domination…)
Marx : groupe réel,
Weber : la classe sociale est l’une des modes de hiérarchisation de la société parmi d’autres.
Deux schémas : conflictuel (dichotomique) ou consensuel (évolution par graduation)
En sociologie, concept qui désigne des strates sociales qui composent la société.
La notion de classe sociale apparaît, en tant que telle, relativement tard dans le vocabulaire de
la sociologie. Cela ne signifie pas pour autant que le concept, avant de pouvoir être formalisé
n’avait pas d’existence. Si pour de nombreux sociologues, dont Georges Gurvitch par
exemple, la notion de classe est étroitement liée à l’apparition des sociétés industrielles, on
peut néanmoins observer que certaines sociétés préindustrielles sont organisées selon un
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