
Le quatrième chapitre parle de La chambre de thé. C’est une pièce qui est
généralement séparée physiquement de la maison. Elle est construite selon des règles
bien précises imposées par les maîtres de thé. C’est dans cette pièce que le maître
reçoit ses invités pour servir le thé. Tout n’y est que sobriété et humilité et cela est dû
notamment à la décoration où aucune couleur ne prend le dessus sur une autre, et à la
petite porte d’entrée qui force l’hôte (quelque soit son rang) à s’abaisser (en signe
d’humilité) pour entrer.
Le cinquième chapitre se nomme Du sens de l’art. Cette partie s’appuie notamment
sur un conte taoïste : La Harpe apprivoisée. La phrase le chef-d’œuvre est en nous et
nous sommes dans le chef-d’œuvre, résume bien ce conte. Il est écrit également que les
personnes ont un regard différent vis-à-vis de l’art et que rare sont les personnes qui
savent l’apprécier à sa juste valeur. De plus Kakuzo Okakura pense qu’à notre époque,
nous condamnons notre propre art en ne sachant regarder nos propres possibilités, et
que par conséquent nous couront à la stérilité de notre art.
Le sixième chapitre se nomme Les fleurs. L’auteur parle de la beauté des fleurs et
de la relation intime que l’on a avec elles : nous mangeons, nous buvons, nous
chantons, nous dansons, nous flirtons avec elles, nous nous marions et nous baptisons
avec des fleurs. Puis il se met à la place des fleurs pour dire la souffrance et le non
respect que les humains leurs infligent. Il compare le fait de les couper et de les
arracher à leur milieu naturel à de la torture. Notre amour pour la beauté des fleurs
passe donc par la destruction de la nature. Kakuzo Okakura détermine alors deux types
d’hommes : louons l’homme qui s’adonne à la culture des plantes ; homme au pot de
fleurs est infiniment plus humain que l’homme aux ciseaux. Celui qui cultive les
plantes en prend soin et les respectes. C’est ce que l’on retrouve dans l’arrangement
floral japonais que l’on aperçoit notamment dans les chambres de thé.
Et le septième chapitre à pour thème Les maîtres de thé. Ces derniers ont beaucoup
apporté à l’art. Ils ont par ailleurs influencé l’architecture et ce, pour ce qui est des
chambres de thé, mais aussi des jardins, des palais et des monastères. Outre
l’architecture, des maîtres de thé auraient également conçu les couleurs et les dessins
de certaines étoffes. Il faut savoir que pour eux, la coupe et la couleur des vêtements,
l’équilibre du corps, la façon de marcher, tout peut servir à la manifestation d’une
personnalité artistique. Mais leur influence s’est portée sur un grand nombre de
domaines, de sorte que de nos jours, on ressente encore ce qu’ils ont apporté dans le
passé.
3) Analyse d’une partie de l’œuvre (par rapport au cours) :
Analysons le passage se situant à la fin du deuxième chapitre Les écoles de thé :
« Nulle couleur ne venait troubler la tonalité de la pièce, nul bruit ne détruisait le
rythme des choses, nul geste ne gênait l’harmonie, nul mot ne rompait l’unité des
alentours, tous les mouvements s’accomplissaient simplement et naturellement – tels
étaient les buts de la cérémonie du thé. Il est assez étrange qu’elle ait eu tant de succès.
Une philosophie subtile y habite. Le théisme était le taoïsme déguisé. »