ne permettant pas la distinction entre bursite isolée, tendinopathie isolée ou associée à
une bursite réactionnelle, désinsertion ou rupture tendineuse (cliché 4).
Comme habituellement, le diagnostic IRM repose sur la confrontation des séries
frontales et axiales, en EST1 et T2FAT SAT ou Inversion Récupération. Dans le plan
axial, on peut préférer l'imagerie Rho FAT SAT en place du T2 FAT SAT, car elle est
souvent plus démonstrative et visualise mieux les lames aponévrotiques et les
structures tendineuses. Les coupes axiales en EST1 sont très utiles sur le plan
anatomique, compte tenu de l'importance des espaces graisseux intermusculaires
souvent plus difficiles à apprécier en FAT SAT. L'injection de Gadolinium peut se
discuter : sans être systématique, elle permettra parfois de mieux distinguer une
réaction inflammatoire d'une bursite avec épanchement.
Les bursites les plus représentatives sont la bursite rétro-trochantérienne ou du gluteus
maximus, et la bursite s'interposant entre fascia lata et le gluteus medius pouvant être
isolée et rencontrée notamment en pathologie sportive : elle est distincte des autres
bursites classiques et apparaît, lorsqu'elle est isolée, possiblement en rapport avec un
conflit équivalent à un syndrome de la balayette du genou. Les bursites du gluteus
medius ou minimus sont plus petites, rarement hyper-développées et l'épanchement
liquidien y est plus rare.
Les tendinopathies intéressent essentiellement la partie latérale du moyen fessier.
Dans notre expérience, c'est la partie étalée, fine, de cette lame tendineuse qui
s'épaissit, réalisant un aspect feuilleté dans le plan frontal, pseudo-nodulaire dans le
plan axial, démarrant au-dessous ou au niveau du bord supérieur du grand trochanter,
se poursuivant jusqu'à la portion inférieure et antérieure de la facette latérale
trochantérienne. Toute pathologie fissuraire ou à type de désinsertion de sa face
profonde va s'accompagner d'une perte de l'hyposignal en T1, d'un épaississement, et
surtout d'hypersignal plus ou moins important selon le degré inflammatoire en T2
FAT SAT. L'hypersignal intéresse les 2 faces de la lame tendineuse s'intercalant entre
le plan osseux et la lame, et plus superficiellement entre cette dernière et le fascia lata.
Une réaction inflammatoire peut diffuser plus bas, au-dessus de l'origine du vaste
latéral, mais également au-dessus et remonter dans le muscle le long de la lame
tendineuse, traduisant l'extension des lésions dans le muscle même. La rupture
complète de l'insertion de cette lame latérale peut s'accompagner précocement d'une
rétraction tendineuse, d'une collection liquidienne hématique sus-trochantérienne. A
terme, la rupture va favoriser une amyotrophie musculaire, voire une dégénérescence
graisseuse avec quasi-disparition de toute structure musculaire (cliché 3).