Le monde de l`écrit : chapitre V : les troubles du langage écrit et oral

LE MONDE DE LECRIT :
CHAPITRE V : LES TROUBLES DU LANGAGE ECRIT ET ORAL
Une réalité difficile :
Concerne environ 5% des élèves soit 1 par classe. Elle concerne environ 3 fois plus de garçons que de filles.
Touche :
La sphère médicale : médecins, orthophonistes, psychomotriciens
La sphère familiale : stress et découragement
La sphère scolaire : échec, désarmement des enseignants
La sphère sociale : coût des traitements.
Une réalité prise en compte :
C’est le rapport de Jean-Charles RINGARD qui est à l’origine du « Plan d’action pour les
enfants atteints d’un trouble spécifique du langage oral ou écrit » défini en 2001, mis en place par la
circulaire du 31/01/02.
28631/10/02 : journées d’étude à Allevard-les-Bains organisées par la DESCLO (Académie de
Grenoble).
02/02/05 : journée de l’observatoire national de lecture.
Une réalité à définir :
Ce sont des troubles comportementaux car ils ne sont pas acquis par un accident, une lésion
(différence entre dys et a).
Ce sont des troubles spécifiques car les critères de définition excluent des troubles plus
généraux comme la déficience mentale, les pathologies neurologiques….
Dysphasie : troubles du langage oral
Dyslexie : troubles de la lecture
Dysorthographie : troubles de l’orthographe
Dyspraxie : troubles du geste
Dysgraphie : troubles de l’écriture et du dessin
Dyscalculie : troubles du calcul
DYSLEXIE
DYSPHASIES
DYSPRAXIE
TROUBLES DU
DEFICIT DE
L’ATTENTION
Définition
Difficulté plus ou moins durable, plus ou
moins sévère de l’apprentissage de la lecture
et de l’acquisition de son automatisme.
Déficit des structures linguistiques. Altération du
développement des fonctions langagières qui
empêche l’acquisition du langage expressif ou
réceptif.
1. Selon la DSM IV :
Troubles du développement moteur et de
l’acquisition de la coordination (TAC)
2. Selon Mazeau, 2 approches selon 2
niveaux de gestion cérébrale :
Approche des mouvements
dynamiques qui impliquent un déplacement.
Renvoie au système perceptivo-moteur et à
une adaptation constante à l’extérieur. Quand il
y a des troubles, on peut parler de TAC. Plus
de garçons que de filles.
Approche des mouvements
organisationnels qui s’apprennent dans notre
culture comme couper la viande, s’habiller,
faire un puzzle. Cette approche exige la
capacité à exécuter les mouvements
dynamiques et à exécuter un assemblage, une
organisation spatio-temporelle selon une
exigence symbolique culturelle.
=>Trouble de la planification temporelle et
spatiale des gestes volontaires et finalisés. Cela
touche surtout l’apprentissage de l’écriture et
du dessin.
TDA avec ou sans
hyperactivité
Signes
prédicteurs
1. A la maternelle :
Retard de parole ou de langage marqué
Difficulté à mémoriser une comptine
Difficultés syntaxiques
Inversions de sons
Difficulté de sériation
Maladresse/gaucherie
2. Au cycle II :
Confusions auditives fréquentes (c/g,
f/v…)
Erreurs sur des lettres à la prononciation
différente selon le mot (q,s,c) et sur des
groupes sémantiques complexes (tr, cl)
Confusions visuelles
Inversions de lettres, omissions de
syllabes
Mauvaise segmentation des mots
Mauvaise prise du crayon, mauvaise
formation des lettres, pas de respect des
lignes, mauvaise recopie.
=>Selon Renée Cheminal et B.Echenne
1. Avant 18 mois :
Pas de parole du tout
2. A 2 ans et plus :
Pas d’association de mots à 2 ans
Production inintelligible au-delà de 2 ans
3. Entre 3 et 4 ans :
Pas de phrases syntaxiques après 3 ans
Pas de construction du « je linguistique »
après 3 ans
Troubles réceptifs dans la compréhension des
mots isolés
Phonèmes de complexification des termes
Structures syntaxiques aberrantes
4. Entre 4 et 8 ans :
Absence de langage totale
Déformation des phonèmes et diminution de
1. Intelligence, vivacité, excellente mémoire,
bonne capacité d’apprentissage
2. Jeux :
N’aime pas les puzzles et les constructions
3. Vie quotidienne :
A du mal à couper, éplucher, casse et fait
tomber les objets
4. Dessins :
Pauvres et malhabiles, bonhomme têtard très
lgtps
5. Graphisme :
N’écrit pas son prénom, garde les majuscules
et l’écriture bâton car il séquence les lettres en
plusieurs morceaux.
1. Inattention
3. Au cycle III :
Gde difficulté de lecture
Confusions auditives et visuelles
Omissions de petits mots
Invention de la fin des termes
Pas de compréhension de ce qu’il lit
Pb sur segmentation des mots
Pb de repérages spatio-temporels (règle,
compas)
Pb de sériation et de classement
la fluence
Distorsion entre la compréhension et la
pauvreté du discours
Troubles de la compréhension
Causes
1. Origine biologique :
87% des humains ont les zones du langage
(phonologie et syntaxe) dans lhémisphère
gauche. Attention, orientation spatiale et
adéquation contextuelle dans l’hémisphère
droit.
Pertes d’asymétrie. Le planum
temporale (zone sur la surface supérieure du
lobe temporal) est + développé dans
l’hémisphère gauche dans 60 à 83% des cas,
ce qui n’est pas le cas des dyslexiques.
L’aire pariétale normalement plus
développée et volumineuse à gauche ne l’est
pas chez eux voire plus développée à droite.
=>plus la taille de l’opercule pariétal à
gauche est réduite, plus il y a de difficultés
phonologiques.
Configurations différentes des
corps calleux (substance de fibres reliant les
2 hémisphères), ils sont plus épais et plus
arrondis, empêchant la destruction des
cellules du fait de trop de connexions entre
les hémisphères
=>difficultés pour lire les pseudo-mots
(logatomes)
=> difficultés pour supprimer le phonème
initial
=>difficultés pour garder en mémoire à
court terme les mots pour comparer les
phonèmes.
Excès de cellules dans les zones
impliquées dans la lecture au 6è mois de
grossesse.
Activation moindre ou différentes
de certaines zones lors de la lecture.
3 zones dans l’hémisphère gauche (le lobe
occipito-temporal entrée de l’info visuelle, le
lobe occipito-pariétal pour accéder au
lexique et le lobe frontal pour la
Dysfonctionnement cérébral et des structures
mises en jeu dans le traitement de l’information
langagière.
1. Dyspraxie lésionnelle :
Suite à une naissance difficile par exemple
2. Dyspraxie de développement :
Excluant les lésions. Atypie cérébrale localisée.
Le cerveau n’enregistre pas la programmation
des gestes et oblige l’enfant à séquencer ses
mouvements volontairement. Beaucoup de
dépense d’énergie et maladresse.
Diminution de l’activité de
la zone préfrontale du
cerveau que l’on restaure
avec le méthylphénidate
(médicament : la Ritaline)
prononciation).
=>thèse biologique du Dr HABIB, de
François ROBICHON, de Franck RAMUS, du
Dr CHEVRIE-MULLER
Explications : caractère génétique et facteurs
hormonaux (testostérone).
=>thèse d’Habib et Ramus.
2. Trouble de la perception
phonologique :
La conscience phonologique ou phonémique
se développe à la maternelle avec les jeux
pour comprendre le code alphabétique. Or,
cela demande la mise en œuvre de
phonèmes de haut et de bas niveau.
L’écrit code l’oral, chaque unité
orthographique correspond à une unité
phonologique. Or, il n’y a pas de
correspondance unique entre graphème et
phonème.
=>On ne peut apprendre à lire que si on
comprend les correspondances pour
assembler des unités car on sait isoler des
sons.
=>Un dyslexique ne sait pas repérer les
syllabes et les phonèmes donc ne peut pas
associer les graphèmes correspondants.
=>Pb de dysorthographie.
=>Thèse de Ramus qui sort de la définition
par exclusion.
La dyslexie est un déficit congénital des
représentations phonologiques dont la
conséquence la plus manifeste est une
difficulté d’apprentissage de la lecture.
3. Thèse des désordres sensori-
moteurs :
Paula Tallal travaille sur la
mauvaise perception auditive en allongeant
les sons prononcés
Dr Pringle Morgan : existence
d’une petite instabilité de la fonction oculaire
qui provoque distorsions et superposition
des lettres et des mots.
Rod Nicolson remarque une
déficience du cervelet provoquant
maladresse et manque d’équilibre.
Sylviane Valdois : déficit des
traitements visuo-attentionnels et origine
multifactorielle des troubles lexiques.
=>Ramus leur oppose que 75 à 100%
présentent des troubles phonologiques et
très peu des troubles sensori-moteurs
4. Conclusion :
Dans la très gde majorité des cas, cause
directe semble être la phonologie.
Classement
1. Dyslexie phonologique (60 à 65%) :
Pas de rapport phonie/graphie, pb en lecture
et orthographe. Mais voie lexicale OK
2. Dyslexie de surface (10%) :
Voie lexicale atteinte, tt passe par le
décodage, pb de segmentation et de lecture.
3. Dyslexie-dysorthographie mixte (25
à 30%) :
Altération de la voie directe et indirecte.
Mauvais déchiffrage et de compréhension.
Pas d’orthographe d’usage puisque pas de
stock lexical ni de transcription
graphie/phonie.
1. Programmation phonologique ou retard
de parole :
Troubles de la réalisation articulatoire
(zozotement…)
Simplification des phonèmes
Inversions
Confusions sur le point d’articulation (tato
pour gâteau)
2. Aspect phonologico-syntaxique ou retard
de langage :
Apparition tardive du mot
Mot phrase vers 3 ans au lieu de 2
Le « je » et le pronom à 4 au lieu de 3
Progression lente du stock lexical
Pas de phrases complexes.
1. Dyspraxie idéatoire :
Champ des gestes avec un outil
2. Dyspraxie idéo-motrice :
Gestes symboliques (au revoir, salut militaire)
et mimes
3. Dyspraxie constructive :
Assemblage, organisation spatiale
4. Dyspraxie visuo-spatiale :
Associée à des troubles oculomoteurs.
Repérage des différentes orientations (vertical,
horizontal, oblique)
5. Dyspraxie orofaciale :
Gestes des organes de la phonation et du
visage (siffler, souffler une bougie)
Classement selon le Dr Mazeau
1. Dysphasies réceptives :
réception et de la compréhension du discours
d’autrui.
Surdité verbale : mauvaise identification
des mots, mauvaise isolation, pas de sens,
mauvais décodage des sons non-verbaux.
=>Pb de compréhension, parle peu et pas
d’intérêt pour le monde extérieur.
Trouble de discrimination
phonologique : confusion des sons et des mots
phonologiquement proches, parole peu
intelligible, peu cohérente. Confusions
phonémiques à l’écrit.
2. Dysphasies expressives :
Production du discours
Dysphasie phonologique : difficulté de
mise en sons dans le choix des phonèmes et dans
leur association. L’enfant remplace, rajoute,
supprime. Il s’en rend compte plus grand et
réessaie.
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