diurne. Les bâtonnets se trouvent donc sur les côtés : la vision crépusculaire est plus facile si on regarde
de biais. Le point aveugle ne renferme aucune cellule photoréceptrice : il correspond au point de départ
du nerf optique.
4. Une anomalie génétique : le daltonisme.
Certaines mutations ponctuelles peuvent rendre la protéine non fonctionnelle. Dans le cas des opsines, si
l’une des opsines est non fonctionnelle, la vision, normalement trichromatique, devient dichromatique :
c’est le daltonisme.
Comme deux des gènes des opsines se trouvent sur le chromosome X, le daltonisme est beaucoup plus
fréquent (8% de la population) chez les hommes que chez les femmes (0,5%).
III. Photorécepteurs et évolution.
Répondre aux questions p 311
Dans l’espèce humaine, les gènes codant pour la partie protéique des opsines se trouvent sur le
chromosome 7 pour l’opsine B, et sur le chromosome X pour les opsines R et V.
Chez les Primates, les grands singes possèdent les trois types d’opsine alors que la plupart des autres
Primates n’en possèdent que deux (B et R).
L’analyse des séquences géniques montre la grande ressemblance entre les opsines R et V : il y a eu
duplication du gène R puis évolution des deux gènes qui ont chacune accumulé des mutations et ont
donc permis la formation de deux protéines aux propriétés différentes.
Les séquences nucléotidiques de la rhodopsine et des trois opsines montrent également des
similitudes, moins marquées qu’entre les opsines R et V : les opsines et la rhodopsine forment une
famille multigénique, un gène ancestral ayant été dupliqué, soit sur le même chromosome, soit sur un
chromosome différent, chaque copie ayant ensuite accumulé des mutations ponctuelles indépendamment
des autres et donc acquis des propriétés différentes.
La comparaison du nombre d’opsines, et des séquences géniques, est l’un des moyens de reconstituer
l’évolution des Mammifères et en particulier des Primates, et confirme la forte parenté entre l’espèce
humaine et les grands singes.
IV. De la rétine au cerveau
Répondre aux questions p 313
1. Zone occipitale
L’image, obtenue par tomographie par émission de positon (TEP) lorsqu’un individu lit des mots,
montre que l’arrière du cerveau ainsi qu’une zone située sur la partie arrière droite sont actives. Ce sont
les seules zones actives, et elles diffèrent de celles actives lors d’une stimulation auditive.
La zone occipitale (arrière du cerveau) qui est activée par des stimulations visuelles est une cartographie
du champ visuel : chaque secteur de cortex correspond à une partie du champ visuel. Les zones du
champ visuel correspondant à la fovéa sont représentées dans le cerveau par une zone très étendue.
Schéma p 317
2. Trajet du message nerveux.
Lorsqu’une cellule photoréceptrice est excitée par la lumière, la molécule de rétinal constituant une
partie de l’opsine ou de la rhodopsine change de configuration : de configuration cis en l’absence de
lumière, elle passe en configuration trans. Ce changement de configuration modifie l’activité électrique