« Le ministère de la Santé veut confier à l'Université la formation des futurs psychothérapeutes » Le Monde, La Croix Le Monde constate qu’« après la violente polémique qui avait agité les milieux psy à propos de l'amendement Accoyer sur la réglementation du titre de psychothérapeute, le ministère de la Santé prépare, en toute discrétion, un projet de décret mettant en musique le dispositif adopté dans le cadre de la loi du 13 août 2004 ». Le quotidien ajoute que la loi, qui « crée un registre national des psychothérapeutes, dans lequel sont inscrits de droit les psychiatres, psychologues et psychanalystes, exige également des professionnels concernés une formation minimale en psychopathologie clinique. C'est le niveau de cette formation, ainsi que ses modalités, qui sont en discussion au ministère », indique le journal. Le Monde explique notamment que « le ministère s'est engagé dans la rédaction d'un décret en se concentrant sur la formation des futurs psychothérapeutes. […] Le ministère prévoit d'exiger de chaque postulant au titre une «formation théorique et pratique de psychopathologie clinique», qui serait dispensée, sur 2 ans, par l'Université. Pour les personnes exerçant déjà la psychothérapie, un système de validation serait créé ». Le quotidien remarque qu’« en renvoyant à l'Université le soin d'organiser une formation, le ministère prend le risque d'attiser la guerre des écoles de pensée - certaines facultés étant orientées plus spécifiquement vers les neurosciences et les thérapies comportementales, d'autres restant attachés à l'apport de la psychanalyse. […] Le ministère ne cache pas son intention d'orienter les professionnels prétendants au titre de psychothérapeute, dont beaucoup seront des psychologues, vers des fonctions d'«accompagnants en santé mentale», afin de compenser la pénurie annoncée de psychiatres », ajoute Le Monde. Le journal cite l’entourage du ministre de la Santé, qui explique : « Notre objectif est de former le mieux possible des professionnels qui viennent d'horizons différents à la conduite de la psychothérapie, qui est un outil et non une discipline ». Le Monde note que « sans surprise, les professionnels qui avaient soutenu le principe d'une réglementation des psychothérapies approuvent ces orientations. […] A l'opposé, les psychothérapeutes qui n'ont pas de formation médicale se sentent floués ». Date de publication : 11-07-2005 « Psychothérapies, le défi de l'évaluation » Le Monde Catherine Vincent constate dans Le Monde qu’« estimer l'efficacité des traitements des troubles mentaux [est] un casse-tête théorique et pratique pour les professionnels ». La journaliste remarque à son tour qu’« en désavouant publiquement, devant un parterre de psychanalystes lacaniens, le rapport de l'Inserm sur l'évaluation des psychothérapies, Philippe Douste-Blazy a pris le risque de desservir nombre de professionnels ». Catherine Vincent note que « les psychothérapeutes comportementalistes, particulièrement mis en valeur par les résultats [du rapport], n'auront rien à gagner de cette volte-face. Pas plus, peut-être, que les psychanalystes, qui semblent avoir obtenu à l'arraché ce désaveu ministériel teinté de clientélisme. Mais il se peut aussi que Philippe Douste-Blazy n'ait desservi... que lui-même ». La journaliste écrit ainsi que « le fait qu'ait été retiré du site du ministère le texte de ce rapport d'expertise ne doit pas cacher l'essentiel : avec des années de retard sur la plupart des pays occidentaux, le processus d'évaluation des psychothérapies s'amorce bel et bien en France. Et il est vraisemblable que ce mouvement se poursuivra ». Date de publication : 09-03-2005 « Psys : l'Inserm se dit «choqué» par le désaveu du ministre » Le Monde Sandrine Blanchard remarque en effet dans Le Monde que Jeanne Etiemble, directrice du centre d'expertise collective de l'Inserm, se dit « très étonnée et assez scandalisée par la réaction » de Philippe Douste-Blazy. Sandrine Blanchard rappelle ainsi que le ministre « ne veut plus entendre parler de l'expertise collective de l'Inserm consacrée à l'évaluation des psychothérapies », dont « les résultats, qui montrent que les thérapies cognitivo-comportementale sont celles qui ont le plus fait la preuve de leur efficacité, avaient heurté une partie de la profession ». La directrice du centre d'expertise collective de l'Inserm estime qu’« en prenant cette position, le ministre ne rend pas service à la profession. Il faut informer les professionnels de santé et les patients sur le bilan des connaissances et ouvrir l'offre de soins », ajoute Jeanne Etiemble. De son côté, le neuropsychiatre Jean Cottraux, l'un des experts de l'Inserm, s’interroge : « A moins de dire que la littérature scientifique internationale ne vaut rien, sur quoi se fonde le ministre pour critiquer le rapport ? ». Sandrine Blanchard note qu’« en cette période de crise de la psychiatrie publique et de promesses ministérielles d'une nouvelle politique en faveur de la santé mentale, le ministre a préféré aller au-devant des critiques ». La journaliste cite un « connaisseur du dossier », qui remarque que « dénigrer le rapport de l'Inserm, c'était le prix à payer pour que les plus contestataires de la profession ne polémiquent pas sur le plan santé mentale ». Date de publication : 10-02-2005 « Le retour de l’hypnose » Sciences et Avenir numéro 696 Sciences et Avenir consacre un dossier à l’hypnose et à son « retour en grâce médical ». Le magazine constate notamment que « l’hypnose a fait les preuves de son utilité en chirurgie et en psychothérapie », ou encore remarque que « le CHU de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, dispense depuis 4 ans une formation aux médecins, validée par un diplôme universitaire unique en Europe ». Sciences et Avenir publie, entre autres, un reportage réalisé au CHU de Liège, en Belgique, qui « propose aux patients de se passer d’anesthésie générale grâce à l’hypnosédation ». « Avec l’hypnose, les malades ressentent moins de douleurs postopératoires », note le mensuel. Sciences et Avenir livre en outre les propos de la psychanalyste Françoise Roudinesco, qui estime que l’hypnose est « une réponse provisoire à un problème particulier ». Date de publication : 14-02-2005 « Douste-Blazy rallume la guerre intestine entre les «psys» » Le Figaro Cyrille Louis revient dans Le Figaro sur l’intervention du ministre de la Santé au Forum des psys, samedi dernier. Le journaliste s’interroge : « Quelle mouche a donc piqué Philippe Douste-Blazy ? ». Cyrille Louis remarque en effet que « le ministre de la Santé a jeté un étrange pavé dans la mare en annonçant la mise au rebut d'un très officiel rapport d'expertise de l'Inserm sur les psychothérapies. Au risque de vexer les auteurs, mais aussi de rallumer une «guerre des psys» : à sa publication, il y a un an, cette étude avait en effet alimenté le violent conflit qui oppose les partisans de l'approche analytique aux adeptes du comportementalisme », note le journaliste. Cyrille Louis rappelle ainsi que ce rapport était « perçu comme «une machine de guerre» mise sur pied par les détracteurs des thérapies au long cours », et estime qu’« en déjugeant le rapport de l'Inserm, le ministre a pris fait et cause pour les psychanalystes ». Date de publication : 09-02-2005 « Les fils de Freud et Lacan renouent avec le psychodrame » Libération Eric Favereau revient dans Libération sur le « psychodrame » qui secoue actuellement le « milieu psy ». Le journaliste aborde ainsi ce rapport de l’Inserm sur les thérapies cognitives, « c'est-à-dire à base de rééducation par des méthodes comportementalistes, [qui] se révéleraient les plus efficaces pour soigner les troubles de l'âme ». Eric Favereau note que ce rapport a provoqué la « fureur du monde analytique comme d'une bonne partie du milieu universitaire, pour lesquels ce travail est d'une grande pauvreté méthodologique, tant il repose essentiellement sur des critères de classification des troubles mentaux à l'américaine ». Eric Favereau note que le rapport a été retiré du site du ministère de la Santé par Philippe Douste-Blazy, constate que « l'Inserm et la Direction générale de la santé (qui a commandé ledit rapport) prennent très mal la décision du ministre », puis remarque que « les associations de psychothérapeutes montent au créneau ». Le journaliste constate donc que « non seulement les fils de Freud et de Lacan se redéchirent entre eux, mais l'affrontement entre la psychanalyse historique et les psychothérapies à l'américaine a pris une nouvelle dimension ». Date de publication : 22-02-2005 « Musique sur ordonnance » Le Nouvel Observateur numéro 2091 Fabien Gruhier note dans Le Nouvel Observateur que « la musique n’a jamais guéri personne. Mais elle peut rendre de grands services dans le traitement de certaines pathologies ». Le journaliste se penche ainsi sur diverses expériences, et remarque que la musicothérapie « peut certes revêtir des pouvoirs thérapeutiques, mais c’est toujours dans le cadre d’une psychothérapie dont elle constitue l’un des outils – que ce soit d’une façon réceptive (le patient écoute) ou active (il joue de la musique, et c’est en thérapie de groupe que cela marche le mieux) ». Fabien Gruhier rappelle que « la musicothérapie est vieille comme le monde », puis note qu’« aujourd’hui, en France comme dans beaucoup de pays, les musicothérapeutes, dûment formés à l’université, obtiennent des résultats souvent étonnants et trop peu connus, dont trop peu de patients bénéficient. Autisme infantile, psychoses chroniques, névroses, handicaps sensoriels, états dépressifs, sorties de coma, jusqu’au traitement de la surdité via la rééducation à certaines fréquences... La liste est longue de ces pathologies pour lesquelles la musicothérapie peut rendre de grands services ». Date de publication : 02-12-2004 « Psychothérapeutes : un nouvel amendement exige une "formation reconnue" » Le Monde Le Monde note dans un court article que « la pratique des psychothérapies, qui a fait couler beaucoup d'encre cet hiver, revient sur le devant de la scène. Elle pourrait faire l'objet de mesures supplémentaires d'encadrement de la part des députés », indique le quotidien. Le Monde explique en effet que « jeudi, ces derniers devaient se prononcer, à l'occasion de l'examen en deuxième lecture du projet de la loi sur la santé publique, sur un amendement qui vise à imposer un minimum de formation comme condition à l'exercice de cette profession. Adopté la veille par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale et rédigé par son président, Jean-Michel Dubernard (UMP, Rhône), cet amendement complète l'article relatif aux psychothérapeutes adopté par le Sénat le 19 janvier. Il pose comme préalable que "la conduite des psychothérapies nécessite soit une formation théorique et pratique en psychopathologie clinique, soit une formation reconnue par les associations de psychanalystes" ». Date de publication : 09-04-2004 « L'Inserm propose une évaluation contestée des psychothérapies » Le Monde Paul Benkimoun revient dans Le Monde sur l’« évaluation contestée des psychothérapies » que vient de faire l’Inserm. Le journaliste explique ainsi que cette expertise collective « conclut à la supériorité des thérapies cognitivo-comportementales nées aux Etats-Unis sur les approches psychanalytiques », Paul Benkimoun faisant savoir que « des professionnels assurent qu'une telle comparaison n'a aucune valeur scientifique ». Le journaliste remarque que les « vives réactions » suscitées par ce travail « pourraient bien aller en s'amplifiant avant la seconde lecture du projet de loi sur la santé publique à l'Assemblée nationale, prévue en avril. C'est en effet dans ce texte que figurait l'amendement Accoyer visant à réglementer les psychothérapies et qui avait soulevé de nombreuses critiques », rappelle Paul Benkimoun. Qui conclut que « les protagonistes du débat sur les psychothérapies ne manqueront pas de s'appuyer sur cette expertise, les uns pour conforter leur volonté de réglementer, les autres pour rejeter un encadrement par l'Etat ». Date de publication : 26-02-2004 « Bons points douteux pour les thérapies comportementales » Libération Eric Favereau se penche dans Libération sur l’« expertise publique » sur les psychothérapies que doit publier l’Inserm cette semaine. Le journaliste retient que « le résultat laisse perplexe. Les experts de l'Inserm aboutissent à la conclusion pour le moins cocasse que seules les thérapies dites cognitives et comportementales se révèlent efficaces. Et, mieux encore, efficaces pour quasiment tout, de la prise en charge de la schizophrénie aux troubles alimentaires, aux angoisses... » Eric Favereau remarque : « Nos experts ont donc fait comme d'habitude. Ils ont interrogé des bases de données internationales et sélectionné plus de 1 000 articles. Sur quelles bases ? Nul ne le sait. […] Qu'importe au passage qu'il n'y ait pas franchement d'études comparatives contrôlées, l'Inserm s'en sort avec la méta-analyse, dernière méthodologie à la mode ». Le journaliste interroge Stéphane Thibierge, maître de conférences en psychopathologie à l'université de Poitiers et psychanalyste à l'ALI (Association lacanienne internationale), qui « fait une lecture très critique du rapport de l'Inserm ». Ce dernier fait ainsi part de sa « stupeur. Ces gens se présentent comme des experts scientifiques. Nous nous sommes dit qu'on allait les prendre sur leur terrain, et faire un travail universitaire critique de leur supposée expertise. Que lit-on ? D'abord, ils disent qu'il est impossible d'évaluer, mais ils évaluent quand même. Ensuite, tous les articles cités reposent sur l'idée que les psychothérapies sont des traitements. Or un traitement, cela s'évalue, cela se compare, c'est objectivable. Une psychothérapie suppose, d'emblée, une susceptibilité favorable du patient. La psychothérapie est par définition dans la suggestibilité. Bref, on ne peut pas évaluer les psychothérapies, mais on peut évaluer les psychothérapeutes, au regard de leur formation et de leur pratique ». Date de publication : 23-02-2004 « Amendement Accoyer - Quand le généraliste se fait psy » Le Généraliste numéro 2277 Le Généraliste remarque dans un dossier que « les généralistes accroissent chaque jour leur demande de formation médicale continue en psychothérapie. Et certains font déjà une place à la psychanalyse dans leur pratique. Est-ce parce que les patients réclament plus d'écoute ? Ou parce qu'ils somatisent davantage ? Alors que la polémique autour de l'amendement Accoyer braque les projecteurs sur l'identité du « psy », on note des changements dans la formation initiale et continue des généralistes », explique Le Généraliste. Date de publication : 16-02-2004