conclut à la supériorité des thérapies cognitivo-comportementales nées aux Etats-Unis sur les
approches psychanalytiques », Paul Benkimoun faisant savoir que « des professionnels
assurent qu'une telle comparaison n'a aucune valeur scientifique ».
Le journaliste remarque que les « vives réactions » suscitées par ce travail « pourraient bien
aller en s'amplifiant avant la seconde lecture du projet de loi sur la santé publique à
l'Assemblée nationale, prévue en avril. C'est en effet dans ce texte que figurait l'amendement
Accoyer visant à réglementer les psychothérapies et qui avait soulevé de nombreuses
critiques », rappelle Paul Benkimoun. Qui conclut que « les protagonistes du débat sur les
psychothérapies ne manqueront pas de s'appuyer sur cette expertise, les uns pour conforter
leur volonté de réglementer, les autres pour rejeter un encadrement par l'Etat ».
Date de publication : 26-02-2004
« Bons points douteux pour les thérapies comportementales »
Libération
Eric Favereau se penche dans Libération sur l’« expertise publique » sur les psychothérapies
que doit publier l’Inserm cette semaine. Le journaliste retient que « le résultat laisse perplexe.
Les experts de l'Inserm aboutissent à la conclusion pour le moins cocasse que seules les
thérapies dites cognitives et comportementales se révèlent efficaces. Et, mieux encore,
efficaces pour quasiment tout, de la prise en charge de la schizophrénie aux troubles
alimentaires, aux angoisses... »
Eric Favereau remarque : « Nos experts ont donc fait comme d'habitude. Ils ont interrogé des
bases de données internationales et sélectionné plus de 1 000 articles. Sur quelles bases ? Nul
ne le sait. […] Qu'importe au passage qu'il n'y ait pas franchement d'études comparatives
contrôlées, l'Inserm s'en sort avec la méta-analyse, dernière méthodologie à la mode ».
Le journaliste interroge Stéphane Thibierge, maître de conférences en psychopathologie à
l'université de Poitiers et psychanalyste à l'ALI (Association lacanienne internationale), qui «
fait une lecture très critique du rapport de l'Inserm ». Ce dernier fait ainsi part de sa «
stupeur. Ces gens se présentent comme des experts scientifiques. Nous nous sommes dit qu'on
allait les prendre sur leur terrain, et faire un travail universitaire critique de leur supposée
expertise. Que lit-on ? D'abord, ils disent qu'il est impossible d'évaluer, mais ils évaluent
quand même. Ensuite, tous les articles cités reposent sur l'idée que les psychothérapies sont
des traitements. Or un traitement, cela s'évalue, cela se compare, c'est objectivable. Une
psychothérapie suppose, d'emblée, une susceptibilité favorable du patient. La psychothérapie
est par définition dans la suggestibilité. Bref, on ne peut pas évaluer les psychothérapies,
mais on peut évaluer les psychothérapeutes, au regard de leur formation et de leur pratique ».
Date de publication : 23-02-2004
« Amendement Accoyer - Quand le généraliste se fait psy »
Le Généraliste numéro 2277
Le Généraliste remarque dans un dossier que « les généralistes accroissent chaque jour leur
demande de formation médicale continue en psychothérapie. Et certains font déjà une place à
la psychanalyse dans leur pratique. Est-ce parce que les patients réclament plus d'écoute ?
Ou parce qu'ils somatisent davantage ? Alors que la polémique autour de l'amendement