Iimplants _ augmentation
Fig. 10_Insertion de
l’implant en position 14.
Fig. 11_Après stabilisation
de la membrane de Schneider,
la membrane Bio-Gide®est élevée
par introduction de granules
Bio-Oss®(Geistlich), du sang
provenant du site opératoire,
le tout étant mélangé aux copeaux
osseux autologues du patient.
Fig. 12_Une autre introduction en
douceur du matériau d’augmentation
dans la membrane Bio-Gide, avant
la pose de l’implant dentaire
en position 16.
règle générale, le greffon osseux provenait des
patients eux-mêmes. Dans un deuxième temps,
et plusieurs mois après l’élévation du plancher si -
nusien, des implants lames pouvaient être posés
avec succès. Les reconstructions prothétiques
prenaient la forme de prothèses amovibles ou
fixes, qui étaient placées sur les parties édentées
du maxillaire postérieur.
Très peu de temps après, Tatum et al. ont
travaillé intensivement sur cette technique chi-
rurgicale et ont cherché à améliorer les résultats
à l’aide de procédures modifiées. Tatum Sun a joué
un rôle clé dans le développement de la technique
d’élévation du plancher sinusien, en utilisant un
greffon osseux autogène, prélevé au niveau de la
crête iliaque, en vue de la préparation de l’inser-
tion de l’implant (Tatum 1977, 1986).
Les progrès réalisés dans le domaine des bio-
matériaux, et la modernisation des techniques et
des protocoles de réhabilitation, après une perte
dentaire grâce à des implants ostéointégrés, ont
accru les taux de réussite et la prévisibilité du
traitement implantaire.
_Greffes xénogéniques
Actuellement, des substituts osseux (greffes
xénogéniques) sont de plus en plus utilisés afin
d’éviter aux patients un prélèvement supplémen-
taire d’os autologue dans d’autres régions de la
colonne vertébrale ou de la crête iliaque. Les gref-
fons xénogéniques sont maintenant principale-
ment composés d’os déprotéiné (minéral) d’ori-
gine bovine. Ces greffons sont utilisés seuls ou
mélangés à des greffons osseux autologues et à
du sang prélevé sur les patients, pour constituer
une greffe mixte permettant de combler le défaut
osseux.
Le taux de survie des implants lors de l’utilisa-
tion de greffes xénogéniques est statistiquement
équivalant à l’utilisation de greffes de particules
osseuses autogènes. Del Fabbro et al. ont réalisé
des études sur divers substituts d’os en 2004.
En 2007, Aghaloo et Moy ont conclu à un taux de
survie de 88 % en cas de greffes exclusivement
autologues, 92 % en cas de greffes mixtes avec os
autologue, 81 % en cas de greffes alloplastiques
(synthétiques), 93,3 % en cas de greffes allogé-
niques et 95,6 % en cas de greffes exclusivement
xénogéniques.
Ces résultats sont encourageants pour les
chirurgiens-dentistes et reflètent un pronostic
positif du traitement implantaire du maxillaire
distal dans le long terme. Toutefois, dans les
zones esthétiquement exigeantes, une insertion
de l’implant sans procédure d’augmentation est
presque impossible à réaliser, car seul le soutien
du tissu mou conjonctif par l’os ou un greffon,
peut contribuer à des résultats esthétiquement
satisfaisants.
_Pose de greffons et d’implants
Le matériau de greffe doit être inséré en com-
mençant par les zones les plus difficiles d’accès et
mis en contact avec les parois osseuses, afin de
garantir une meilleure cicatrisation de l’os. Si la
membrane sinusienne (membrane de Schneider)
est très mince, elle doit être protégée et stabilisée
avec une membrane de collagène.
Les dépressions sont d’abord comblées dans
les parties antérieures et postérieures, puis la
région de la paroi médiale du sinus est à son tour
comblée. Le greffon ne doit pas trop surélever la
membrane et ne doit pas être trop compacté,
pour ne pas entraver la vascularisation, surtout
en présence de biomatériaux. Les implants sont
ensuite insérés l’un après l’autre dans les cavités
implantaires préparées. Ceci permet le compac-
tage du tissu spongieux relâché de l’os maxil-
laire, après que le trou de guidage pratiqué
dans l’os de qualité médiocre, ait été préparé
au moyen de compacteurs d’os. C’est également
une façon utile et efficace d’améliorer la stabilité
primaire.
32 I Le magazine 2_2013
Fig. 11 Fig. 12Fig. 10
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