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IIARTI».
— SUR LE
DÉVELOPPEMENT
DES
PLANTES.
les
dessins anatomiques relatifs à la
structure
des membranes
cellulaires.
Mes
observations
s'écartent
essentiellement de cette manière
de voir, ainsi qu'il suit :
Les
parois de la cellule se composent de trois formations
diffé-
rentes
: d'une couche extérieure (Pl. 16, fig. 2. aa.) qui, là où
deux
cellules
se touchent, appartient aux deux en commun; d'une
membrane intérieure qui circonscrit la cavité de la
cellule
(fig. 2.
ec),
et enfin d'une substance intermédiaire (fig. 2. bb.) étendue
entre
les deux précédentes. La première est
la
membrane cellulaire
primitive
des botanistes.
S'ils
dessinent toujours dans les fibres
ligneuses
et libériennes une ligne de séparation, et si par là ils
assignent à chacune des deux
cellules
voisines une portion de cette
substance intermédiaire
entre
elles,
l'erreur
peut provenir, d'une
part,
de l'observation d'objets
trop
épais, de l'autre, de l'opinion
dérivée de l'histoire du développement, qu'une ligne doit exister
là
comme limite. En effet si l'on admet que la couche la plus ex-
térieure
de la cellule est la membrane primitive , il ne
reste
plus
qu'à
admettre aussi toujours sa présence ou sa disparition ulté-
rieure. Quant à l'impossibilité de reconnaître une ligne de sépa-
ration
entre
toutes les cellules adultes, à parois épaisses, j'en
appelle
à tous les botanistes impartiaux, et je les prie d'examiner,
sous
un grossissement de 300 diamètres au moins j des coupes
transversales faites avec un excellent rasoir dans la moelle de
vieilles
pousses de Taxodium distichum, dans le corps ligneux des
Conifères
et des
arbres
ordinaires,
surtout
chez les
Taxus,
Pinus,
Quercus,
etc. ; dans l'épiderme des
Conifères,
des
Aloës,
des
Agaves,
etc.
>
et
cela
pour se convaincre de la manière la plus
précise de la vérité de mes propositions. Quant à la nécessité de
la
présence, au moins primitive -, de cette ligné de séparation,
elle
n'existe plus pour moi, depuis que j'ai reconnu pour forma-
tion
première la membrane cellulaire la plus interne
;
cette théorie
résout pour moi de la manière la plus parfaite
tout
ce qu'il y avait
de problématique dans la
structure
des organes élémentaires ;
dans l'origine et dans la formation des spirales, des ponctua-
tions»
etci