b- Action du système nerveux parasympathique On fait une étude de la fréquence cardiaque en fonction du temps, c´est une expérience pour mettre en évidence l´action du parasympathique. Pour savoir comment le PS influence la fréquence cardiaque on supprime son action donc on coupe le nerf vague (X droit ou gauche). Chez un animal avec une fréquence cardiaque proche de celle de l´homme (70 battements/ min) : On coupe un X : on n´observe rien On sectionne les deux nerfs vagues : on observe une accélération du cœur, de 70 il passe à 120 battements/ min Conclusion : le PS a une action frénatrice et il suffit un seul des deux nerfs pour contrôler cette action On fait la contre expérience en stimulant les nerfs sectionnés au niveau du bout périphérique du 1er neurone qui est en relation avec le 2ème neurone (si on stimule le bout central on n´observe rien) : Faible intensité : on ralentit le cœur donc action frénatrice = action chronotrope négative ; la conduction atrioventriculaire (16/100 s) est globalement ralenti donc effet dromotrope négatif Forte intensité : on ralentit le cœur jusqu´à l´arrêt complet = systole inévitable (après le dernier battement le cœur s´arrête) ; si on maintien la stimulation on obtient un phénomène d´échappement cad que le cœur se remet à battre mais avec une fréquence différente selon c´est le X droit ou le X gauche - X droit : nœud sinusal est stimulé, la structure immédiatement plus rapide prend le relais = rythme nodal - X gauche : nœud atrio-ventriculaire est stimulé et il y a une dissociation atrio ventriculaire du courant vers le nœud sinusal et le faisceau de His - Syncope : application clinique du phénomène d´échappement. S´il n´y a pas assez de sang qui arrive au niveau du cerveau, on peut avoir une perte de connaissance due au ralentissement du cœur. Normalement très vite résolutive, le cœur se met à battre pour éviter une syncope même si la fréquence cardiaque n´est pas la bonne (<70 battements/ min). On peut donc dire que l´action frénatrice est permanente, on dit qu´elle est tonique. On dit que le PS est le frein cardio- modérateur vagal (ou le frein vagal ou le tonus frénateur vagal). Si le cœur bat à une fréquence de 70 battements/ min, cela fait 4200 fois / heure soit >2 milliards de fois à 90 ans. Ainsi, le cœur se fatigue moins que s´il battait à 120/ min, raison pour laquelle le PS ralentis le cœur. c- Action du système nerveux orthosympathique On fait la même expérience mais avec l´OS qui possède 6 nerfs. On coupe les 6 nerfs ou on détruit en amont des ganglions stellaires : Dans la majorité des cas, l´OS n´a pas d´action permanente Si on stimule les nerfs périphériques ou les ganglions stellaires : on observe une accélération du cœur en fonction de l´intensité On peut dire que l´orthosympathique a une action qui est non tonique mais intermittente, cad que l´action disparaît s´il n´y a pas de stimulation. Il a un effet chronotrope positif et dromotrope positif. Le parasympathique a l´acétylcholine pour médiateur et des récepteurs muscariniques. Au niveau du nœud sinusal ou du nœud atrioventriculaire on observe un potentiel de repos suivis d´un potentiel d´action : l´action au niveau des fibres nodales est une action du potassium qui modifie la perméabilité. L´acétylcholine freine le cœur donc il y a une augmentation de la perméabilité au potassium. On observe deux effets : D´avantage de potassium qui sort : potentiel de repos modifié, l´intérieur devient plus négatif Modification de la pente du potentiel : cellules plus polarisées donc pente moins marquée : on divise la fréquence cardiaque par deux L´orthosympathique a la noradrénaline (catécholamine) pour médiateur et des récepteurs bêtas (effet bêta 1). On observe deux effets : Modification de la perméabilité au Na et au Ca : tendance à augmenter Pas de modification du potentiel de repos mais modification de la pente du pré – potentiel : on augmente la pente donc on augmente la fréquence cardiaque En conclusion, le PS freine (dominant au repos) et l´OS accélère de cœur. Si le débit cardiaque doit augmenter, il faut augmenter le fonctionnement du cœur donc lever le frein vagal et mettre un peu du système orthosympathique (comparaison avec frein/ accélérateur de la voiture). 3) Etude pratique : électrocardiographie Deux définitions pour l´électrocardiographie : Etude de l´activité électrique du cœur Plus pragmatique : enregistrement des courants électriques d´origine cardiaque - technique = électrocardiographie - appareil = électrocardiographe - enregistrement sur papier = électrocardiogramme (ECG) a- Bases electrophysiologiques On mesure l´activité électrique d´une seule cellule, d´une fibre cardiaque isolée avec une succession de dépolarisations / repolarisations : En endocellulaire : potentiel de repos devient potentiel d´action après stimulation En extracellulaire : électrodes à l´extérieur Il y a deux types de fibres : nodales et myocardiques. Pour avoir l´ensemble de l´activité du cœur on fait une hypothèse simplificatrice = dipôle cardiaque : Assimilation du cœur a un rectangle (cf. image sur feuille physio cardiaque 3) : au repos, négatif à l´intérieur, positif à l´extérieur Nœud sinusal à gauche : à un moment donné une partie du cœur est polarisée, pas l´autre Puis dépolarisation totale Repolarisation de la gauche vers la droite Quand les deux extrémités n´ont pas la même polarité on dit que c´est un dipôle cardiaque. On a un vecteur de la gauche vers la droite, avec une certaine longueur en fonction de l´intensité du courant, selon l´axe du cœur : vecteur électrique témoin de l´activité électrique globale du cœur (on a deux électrodes, une a polarité + l´autre a polarité - ). L´électrode + enregistre : (cf. courbe sur feuille physio cardiaque 3) Repos: pas de différence de potentiel donc rien = ligne isoélectrique entre les deux extrémités Vers le haut : extrémité à droite positive par rapport à l´extrémité négative à gauche Vers le bas : dépolarisation Repolarisation : extrémité à droite négative par rapport à l´extrémité négative À gauche donc courbe vers le bas Vers le haut : à nouveau on a la ligne isoélectrique suite à une polarisation pour obtenir la polarité initiale de la cellule Accident positif + accident négatif + plateau + accident négatif L´eau est un milieu conducteur. Le dipôle cardiaque crée un champ électrique qui diffuse à l´ensemble de l´organisme donc on enregistre à la surface du corps = enregistrement des courants électriques à la surface cutanée. C´est la modification permanente de l´axe décrit précédemment qui permet cet enregistrement cutané.