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Ronéo N°2
Introduction : les récepteurs nucléaires
Jusqu’aux années 1970, on suivait le Paradigme de l’opéron (j’ai fait la
recherche : c’est opéron lactose, pour ceux que ça intéresse) qui vient de l’étude des
procaryotes. La régulation de la formation des ARNm est alors un élément clef réglé par
l’abondance des sucres.
L’intérêt de la régulation de la transcription chez les eucaryotes supérieurs est une
des pistes importantes car elle mène à l’étude des récepteurs nucléaires. Ce sont des
protéines qui se lient à l’ADN et recrutent l’ADN polymérase, en réponse à la fixation
d’hormones se comportant comme des interrupteurs moléculaires. Ces hormones
régulent la transcription.
C’est un système très utilisé car il est facile à reproduire expérimentalement. (On a
une cellule avec à l’intérieur un gène ; en réponse à une hormone, on obtient la production
d’ARNm). Un produit chimique déclenche la transcription ; on procède alors à
l’identification de tous les éléments du système.
Ce système est surtout utilisé avec les œstrogènes et les glucocorticoïdes car ils étaient
mieux connus et engendrent de fortes vagues de transcription : cela permet une meilleure
caractérisation des éléments.
Aujourd’hui, la biologie repose de plus en plus sur les modèles animaux. Au début,
on utilisait principalement la souris, mais on se rend compte qu’on peut en utiliser d’autres
car ils sont plus simples : insectes, vers, poissons (surtout le poisson-zèbre). On peut
également utiliser plusieurs modèles animaux pour une même protéine.
Chez les embryons de mouche, on a trouvé une hormone stéroïde, la leptisone, qui
déclenche des vagues successives de transcription. On a défini des gènes de la 1e vague,
de la 2e et de la 3e. Ce sont les gènes cibles primaires, secondaires et tertiaires.
I. Détermination des éléments de réponse aux hormones
A. Notion de gènes cibles
Une théorie expliquait que, parmi les gènes cibles primaires, il y avait beaucoup de
régulateurs de la transcription qui allaient réguler les gènes cibles secondaires, et ainsi de
suite.
Pour le prouver, on réalise une expérience très simple avec un inhibiteur : on vérifie la
nécessité ou la non-nécessité d’une synthèse protéique intermédiaire. Pour un gène
primaire, la synthèse protéique n’est pas nécessaire car on part d’un groupe de protéine
préformé qu’on active avec l’hormone. Mais le gène secondaire en nécessite une car les
ARNm de la première vague doivent être traduits pour activer la seconde.
On utilise CHX (peu importe le nom), qui bloque l’élongation dans les ribosomes et
stoppe ainsi la synthèse protéique. Expérimentalement, on observe seulement la première
vague (avec les gènes cibles primaires) et ensuite tout s’arrête.
On a étudié le mécanisme d’action des hormones et on a cherché des gènes cibles
primaires. Pour les œstrogènes, on s’intéresse à des gènes reproductifs : le gène de
l’albumine qui sert à remplir l’œuf chez le poulet. Lors de la ponte, il y a une forte
synthèse d’œstrogènes et donc d’albumine. Environ 10% des ARNm codent pour