Wirtschaft D-F Aubron SS 17 Texte 1-F Année boursière 2017 : Les grandes capitalisations avec un potentiel de rattrapage L’heure des surprises Ce qui n’était encore qu’une illusion il y seulement quelques mois va devenir réalité le 20 janvier : Donald Trump sera président des États-Unis. Le représentant des Républicains prêtera serment à Washington lors d’une cérémonie solennelle. Avec le résultat des élections présidentielles américaines en novembre, le Brexit est l’autre grande surprise de l’année passée survenue dans le monde politique, lorsqu’en juin, la majorité des Britanniques a décidé de sortir de l’Union européenne (UE). Malgré toutes les prédictions pessimistes, ces deux évènements n’ont pas pu ternir durablement le moral des investisseurs et en particulier ceux de Wall Street. En effet, l’indice boursier américain S&P 500® a clôturé 2016 avec une appréciation des cours de 9,5 %. Sur la dernière ligne droite de l’année boursière, Wall Street s’est véritablement rallié à Trump. L’économie américaine en pleine croissance Les facteurs principaux ont été les baisses d’impôts et les mesures visant à moderniser les infrastructures annoncées par le président élu, alors que la plus grande puissance économique mondiale a déjà commencé à montrer des signes de reprise. L’emploi tutoie les sommets avec comme conséquence, la confiance retrouvée des consommateurs. Dans ce contexte, la banque centrale américaine a décidé, en décembre, de relever le taux directeur dans une marge pour l’amener dans une fourchette située / comprise entre 0,5 % et 0,75 %. Pour 2017, la Réserve fédérale a prévu trois autres augmentations. Si les prévisions des experts du Fonds monétaire international se confirment, l’économie américaine va néanmoins se développer. Dans ses prévisions réalisées avant les élections présidentielles américaines, le FMI a envisagé une augmentation de 2,2 % du Produit intérieur brut (PIB), ce qui permettrait aux États-Unis d’agrandir l’écart avec l’Europe. Pour l’UE, les économistes ont en effet prévu une croissance de 1,8 % (voir graphique). Les blue chips sous-performants / Sous performance des blue chips / leaders des indices L’Allemagne a de nouveau pu endosser son rôle de locomotive de la conjoncture européenne de ce côté de l’Atlantique. Le mélange d’un niveau d’emploi élevé, de dépenses de consommation importantes et de taux d’intérêts bas booste l’économie allemande. Cette puissance se reflète également à la bourse. En 2016, le DAX® a gagné presque 7 %, alors que l’indice STOXX® Europe 50 Index n’a progressé que de 1,3 %. Avec une baisse de 6,8 %, l’indice boursier suisse du marché des actions (SMI®) a même terminé l’année écoulée sur des prévisions pessimistes. L’indicesuisse a par conséquent payé un lourd tribut ; en effet, Nestlé, Novartis et Roche contribuent à hauteur de presque 60 % à cet indice de référence national. Pendant que les actions du géant de l’alimentaire n’ont que peu baissé, celles des deux entreprises pharmaceutiques ont connu une baisse à deux chiffres. Le ciel a quand même fini par s’éclaircir puisque pendant les premières semaines de la nouvelle année, le SMI® s’est retrouvé à son plus fort niveau depuis environ 12 mois. Des prévisions positives La rentrée boursière réussie va de pair avec des prévisions conjoncturelles positives. Dans sa projection la plus récente, le groupe d’experts de la Confédération helvétique s’attend à une Wirtschaft D-F Aubron SS 17 Texte 1-F accélération de la croissance. Après l’augmentation attendue de 1,5 % pour 2016, le PIB suisse doit encore grimper de 1,8 % cette année. Pour 2018, les économistes prévoient un taux de croissance de 1,9 %. Cet essor est favorisé « à la fois par la demande intérieure, mais aussi par le commerce extérieur », selon le groupe d’experts. Certes, le FMI met la barre plus bas pour l’économie suisse, mais il escompte également une reprise relativement correcte. Quoi qu’il en soit, Nestlé, Novartis et Roche continuent de jouer le rôle principal dans l’évolution du SMI®. Comme pour l’indice, les grandes capitalisations ont fini par se reprendre. Manifestement, les investisseurs redécouvrent les forces fondamentales de ces grands groupes. En raison des incertitudes politiques de l’année qui vient (on citera par exemple les élections aux Pays-Bas, en France et en Allemagne), une stratégie défensive et un modèle commercial diversifié sur le plan mondial jouent particulièrement en faveur de ces trois entreprises de renom. Titre du graphique : L’économie américaine donne le rythme