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Plusieurs études ont montré le potentiel de l'augmentation des investissements dans les secteurs verts à
relever les défis environnementaux et socio-économiques mentionnés ci-dessus. Le rapport exploratoire
sur l'économie verte pour le Burkina Faso, publié par le PNUE, a souligné que les investissements dans
des secteurs tels que l'agriculture durable, les énergies renouvelables et la gestion des déchets, réduisent
les risques environnementaux, augmentent la croissance économique à long terme, réduisent la pauvreté
et augmentent la production agricole. Le gouvernement a également reconnu l'importance de l'économie
verte au cours de la conférence nationale, «Economie verte : Enjeux et Opportunités Pour un
développement durable au Burkina Faso ».
Au regard des opportunités offertes par l’économie verte au Burkina Faso, le pays a mis en place des
politiques de développements qui visent à réduire la pauvreté grâce à une accélération de la croissance
sur la base de l’exploitation durable des ressources naturelles.
Le pays a élaboré des documents de politique de référence, comme la Stratégie de Croissance Accélérée
et de Développement durable (SCADD – 2011-2015), le Programme National du Secteur Rural (PNSR),
la Politique Nationale du Développement Durable (PNDD), et le Programme National d’Investissement
dans le secteur de l’Environnement (PNIEDD).
En sus de ces cadres programmatiques de haut niveau, le pays a également développé au niveau sectoriel
plusieurs documents tels que la Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisé (LPDRD), la
Stratégie de Développement Rural (SDR) à l’horizon 2015, la Politique Forestière, la Politique
Nationale en matière d’Environnement (PNE), la Politique Nationale de Sécurisation Foncière (PNSF),
la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (PDSE), la Politique Nationale de
Population (PNP), la Politique Nationale Genre (PNG), les lois d’orientation sur le pastoralisme, le
foncier rural et la gestion de l’eau et, en 2010, la Déclaration de Politique Minière, et le Programme
d’Action National d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques.
Tous ces documents de politiques sont en train d’être mise en œuvre, même si les contraintes
financières pour leur opérationnalisation sont les principales sources de blocage.
En effet, bien que le pays dispose des outils de gestion et de programmation financière tels que les
CDMT et les budgets programmes pour répondre aux besoins dans un contexte de déficit budgétaire, il
reste que certains secteurs comme l’environnement ne bénéficie pas suffisamment des ressources
adéquates pour jouer pleinement leur rôle dans les objectifs de développement économique et social du
pays. Ces faibles allocations de ressources sont en partie liées à l’absence d’une assiette fiscale assez
conséquente sans pourtant exercer la pression sur les revenus des ménages mais aussi des entreprises.
Au Burkina, la fiscalité repose sur la taxe sur la valeur ajoutée, l’impôt sur les bénéfices des entreprises,
les impôts sur les revenus des capitaux mobiliers, l’impôt sur les revenus fonciers, la contribution des
patentes, l’impôt sur les salaires, les régimes de faveur, le contrôle fiscal et le contentieux fiscal.