Le May Francis
IFSI Douai
2ème année
Module des Maladies infectieuses
TD - Etude de situation
"cas concret de M. J." (panaris)
-1- Définir les termes soulignés
Panaris Le panaris (du latin panaricium), est un terme général employé
pour désigner « toutes les inflammations aiguës des doigts,
quelle que soient leur nature, leur étendue et leur profondeur ».
Deux types :
Superficiel, seule la pulpe du doigt est affectée, sous
l’ongle,
Profond, c’es le phlegmon ou mal blanc.
Le mal blanc désigne une infection aiguë du doigt, le plus souvent par un staphylocoque
doré à l'occasion d'une blessure, avec formation de pus sous l'ongle.
La porte d’entrée est lune plaie par piqûre, écharde, envie,… Attention : main humide
favorise la prolifération des germes.
A la phase initiale, des pansements et des bains à base d'antiseptiques cutanés comme la
Bétadine® ou l'Héxomédine® sont effectués. La surveillance doit être quotidienne et la
guérison obtenue en quelques jours.
Si les signes cliniques s'intensifient ou que du pus apparaît, le traitement devient
chirurgical. Il consiste à exciser, c'est à dire enlever largement les tissus infectés.
La cicatrisation se fait alors spontanément en deux à trois semaines et ne laisse le plus
souvent pas de cicatrice.
Les antibiotiques seuls ne permettent pas de guérir les panaris et ne sont prescrits qu'en
complément du geste chirurgical dans certains cas graves.
Trois phases :
1. Phase d’Invasion
Pénétration du germe en sous-cutanée, début de la réaction immunitaire non spécifique
(RINS) :
Vasodilatation et perméabilité des parois des capillaires sanguins :
o Margination, diapédèse,
Chimiotactisme,
2. Phase phlegmatique
Apparition des signes clinique de l’inflammation :
Les polynucléaires et les macrophages sont arrivés sur le site infecté =>
rougeur,
chaleur,
Douleur lancinante, pulsative le jour, modérée ou absente la nuit
Œdème (vasodilatation des capillaires)
C’est le stade de la prolifération des germe, encore réversible
3. Stade de collection : abcès (pus)
Douleur intense et insomniante, pulsatile,
Signes généraux :
o Il peut y avoir une fébricule (38°)
o Adénopathie axillaire : NFS => hyperleucocémie
o En absence de traitement le panaris peut « fistuliser » : canal pour
évacuation du pus, il peut être au dessus de l’abcès ou en dessous.
Quels sont les risques spécifiques ?
Les panaris non ou mal traités évoluent vers la dissémination de l'infection à l'os,
l'articulation, les tendons ou la matrice de l'ongle, donnant une ostéite, une arthrite, une
nécrose cutanée, voire une " fonte purulente " de la pulpe du doigt avec des séquelles
majeures. Ces complications peuvent aboutir à une amputation partielle du doigt.
Adénopathie axillaire droite
Une adénopathie est une
augmentation pathologique du
volume d’un ganglion lymphatique.
L’augmentation du volume
ganglionnaire peut résulter :
d’une réponse immunitaire
physiologique secondaire à une
stimulation antigénique locale ou
systémique, impliquant les CPA
(formation de cellules épithélioïdes
et de cellules géantes) et les
lymphocytes T et B.
de l’expansion clonale incontrôlée
et/ou de la survie anormale de
cellules APC et lymphocytaires B ou T.
de la colonisation du ganglion par des cellules extra-hématopoïétiques.
NFS (Numération Formule Sanguine)
La numération sanguine consiste à compter (grâce à des automates le plus souvent) les
différents éléments cellulaires du sang à savoir : globules blancs (ou leucocytes), globules
rouges (ou hématies) et plaquettes sanguines.
Des paramètres liés à ces éléments sont également mesurés pour certains (taux
d'hémoglobine, volume globulaire moyen = VGM) ou calculés (hématocrite, teneur
corpusculaire moyenne en hémoglobine = TCMH, concentration corpusculaire moyenne
en hémoglobine = CCMH). D'autres indices (Indice de distribution des globules rouges ou
des plaquettes) peuvent également être calculés par les automates de numération.
Cet examen est essentiel pour apprécier un dysfonctionnement de la moëlle osseuse ou des
perturbations dites "périphériques" (anémies, augmentation des globules blancs en
réponse à une attaque de l'organisme, problème de coagulation et consommation des
plaquettes…). Il est associé généralement à une "Formule sanguine", qui est la partie
qualitative (et non plus quantitative) de l'hémogramme (voir ce terme).
Valeurs normales
I
3 à 10 ans
Femme
Homme
Hématies (millions /mm3)
3.5- 5.0
4.0 - 5.3
4.2 - 5.7
Hémoglobine (g /100 ml)
12.0 - 14.5
12.5 - 15.5
14.0 - 17.0
Hématocrite (%)
36 - 45
37 - 46
40 - 52
VGM (µ3)
74 - 91
80 - 95
80 - 95
TCMH (pg)
24 - 30
28 - 32
28 - 32
CCMH (%)
28 - 33
30 - 35
30 - 35
Leucocytes(/mm3x1000)
4500 - 13000
4000 - 10000
4000 - 10000
Plaquettes (/mm3x1000)
150 - 400
150 - 400
150 - 400
Variations pathologiques
Amies
Diminution du taux d'hémoglobine, accompagné d'une diminution du nombre des globules
rouges. Les paramètres calculés (hématocrite, VGM, TCMH, CCMH) permettent de préciser
le mécanisme en cause.
Amie d'origine centrale (moëlle osseuse)
insuffisance médullaire, cancer, leucémie, dysérythropoïèse
Amie d'origine périphérique
hémolyse, hémorragie, carence en fer, anémie inflammatoire, saturnisme, hémodilution
Polyglobulies
Augmentation du nombre de globules rouges :
Maladie de Vaquez
Polyglobulie réactionnelle, hypoxémique ou tumorale.
Hypoleucocytoses (diminution du nombre de globules blancs)
Certaines infections virales ou parasitaires, insuffisance médullaire, certaines anémies,
troubles de répartition, origine toxique ou médicamenteuse, certains cancers et leucémies
Hyperleucocytoses (augmentation du nombre de globules blancs)
Infections bactériennes, syndromes inflammatoires, certaines parasitoses, nécroses
tissulaires, cancers, syndromes myéloprolifératifs, certaines leucémies, réactions allergiques
médicamenteuses
Thrombopénie (diminution du nombre des plaquettes)
Destruction des plaquettes (polytransfusés), hémodilution, atteinte virale, trouble immunitaire
(maladie auto-immune, réaction allergique), coagulation intra-vasculaire, chirurgie avec
circulation extra-corporelle, purpura, syndrome hémolytique et urémique de l'enfant, aplasie
médullaire, hémopathie maligne, maladie constitutionnelle héréditaire (anomalie de May-
Hegglin)
Thrombocytose (augmentation du nombre des plaquettes)
Splénectomie
Maladies infectieuses
Maladies inflammatoires
Maladie de Hodgkin
Réticulosarcomes
Interventions chirurgicales
Stress, brûlures graves
Cirrhose, pancréatite, atrophie splénique
Syndrome myéloprolifératif
Thrombocytémie essentielle
Prophylaxie
Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir
l'apparition ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des
procédés médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques »
adaptées. La prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque
(par exemple lié aux IST). Il ne s'agit pas d'un traitement médical : une prophylaxie peut
amener à suivre un tel traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de
conscience d'un risque constaté ou pressenti à une réponse médicale ou santé publique.
Types de prophylaxie :
la prophylaxie primaire doit empêcher l'apparition d'une maladie chez une personne ;
la prophylaxie secondaire doit empêcher une rechute chez une personne.
La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail,
les parasitoses ou le développement psychomoteur.
À ce titre, les campagnes de vaccination systématique (B.C.G., variole, etc.), la
déclaration de certaines maladies contagieuses, ainsi que les démarches de prévention
diverses d'hygiène de vie (anti-alcoolique, anti-tabac...), la médecine du travail, le
dépistage précoce de certaines maladies (cancer, par exemple), les rééducations en milieu
psychiatrique, etc, sont autant d'entreprises prophylactiques.
Antibiotique
Un antibiotique (du grec anti : « contre », et bios : « la vie ») est une substance chimique
qui a une action spécifique avec un pouvoir destructeur sur les micro-organismes. Elle est
dépourvue de toxicité pour les autres cellules.
Cette substance peut avoir une action toxique directe, c’est-à-dire bactéricide; son
efficacité peut être également limitée à empêcher le développement des micro-organismes
(action bactériostatique).
Le terme « antibiotique » est réservé à l'action sur les bactéries. Pour les autres micro-
organismes, nous devons employer le terme d'« antifongique » pour lutter contre les
champignons, ou d'« antiviral » pour lutter contre les virus.
-2- Prescription et intérêt
Prophylaxie
Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition
ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés
médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques » adaptées. La
prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque (par exemple lié
aux IST). Il ne s'agit pas d'un traitement médical : une prophylaxie peut amener à suivre un tel
traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de conscience d'un risque
constaté ou pressenti à une réponse médicale ou santé publique.
Types de prophylaxie :
la prophylaxie primaire doit empêcher l'apparition d'une maladie chez une personne ;
la prophylaxie secondaire doit empêcher une rechute chez une personne.
La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail, les
parasitoses ou le développement psychomoteur.
À ce titre, les campagnes de vaccination systématique (B.C.G., variole, etc.), la déclaration de
certaines maladies contagieuses, ainsi que les démarches de prévention diverses d'hygiène de
vie (anti-alcoolique, anti-tabac...), la médecine du travail, le dépistage précoce de certaines
maladies (cancer, par exemple), les rééducations en milieu psychiatrique, etc, sont autant
d'entreprises prophylactiques.
a) Prophylaxie antitétanique à vérifier ce jour
La patient à été hospitalisé en ambulatoire pour l’excision d’un panaris sous anesthésie
locale. Son panaris a été diagnostiqué par son médecin traitant au retour de l’atelier
il travaille.
Le patient présentait les ongles e les mains sales, « peu soignées ».
Il est raisonnable de penser que c’est à l’origine d’une blessure au doigt, même légère,
que l’inflammation à démarrée sur un terrain en manque d’hygiène.
Lors de son arrivée dans le service une investigation sera menée afin de vérifier
avec certitude que le patient a bien été vacciné « antitétanique ». En cas de doute,
i recevra un sérum antitétanique avec en relai une vaccination antitétanique afin
d’éliminer tous risque de tétanos.
Vaccination antitétanique :
Si l'on n'a pas été vacciné enfant, avant 18 ans, la primovaccination comporte deux injections
seulement de vaccin à au moins un mois d'intervalle. Elle est suivie d'un rappel un an après,
puis d'un rappel tous les 10 ans.
1 / 16 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !