2
Les chiffres du surpoids et de l'obésité augmentent à une vitesse alarmante, près de
27% des hommes et 38% des femmes étant aujourd'hui considérés comme obèses
en Europe, selon l’État membre de l’UE concerné. Le nombre d'enfants en surpoids
progresse lui aussi rapidement, de 400 000 unités par an. L'obésité constitue un
facteur de risque pour de nombreuses maladies graves telles que les cardiopathies,
le diabète de type 2, l'hypertension, les accidents vasculaires cérébraux et certains
types de cancer.
Une mauvaise alimentation et le manque d'exercice figurent parmi les principales
causes des décès évitables en Europe. On estime que les maladies liées à l'obésité
représentent pas moins de 7% du coût total des soins de santé dans l'UE.
Une approche plurisectorielle
La plupart des répondants s’accordent sur le fait que l’UE devrait favoriser une
approche plurisectorielle faisant intervenir d’autres politiques communautaires telles
que l’agriculture, l’éducation, les transports et l'urbanisme, ainsi que toute une série
de parties prenantes aux niveaux national, régional et local. Les répondants
préconisent également davantage d'homogénéité et de cohérence entre les
politiques, une meilleure coordination des actions à l'échelon communautaire, la
collecte et l’échange de bonnes pratiques entre les États membres, et
l’établissement de lignes directrices en matière de nutrition et d’activité physique,
fondées sur des données scientifiques.
Information des consommateurs
Les répondants estiment que les informations destinées au consommateur, y
compris l’étiquetage, devraient être claires, cohérentes, scientifiquement fondées et
largement diffusées. Si les répondants issus de l’industrie sont partisans de
l’autoréglementation, les professionnels des soins de santé, les organisations de
consommateurs et les ONG se montrent sceptiques quant à l’impact d’une
autoréglementation concernant la publicité pour des denrées alimentaires riches en
calories, mais pauvres en nutriments.
Des choix sains
Pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires sains, les répondants
suggèrent d’encourager la consommation de fruits et légumes, de réduire l’ingestion
de matières grasses totales et/ou de graisses saturées, de promouvoir un régime
alimentaire équilibré, d’accroître la consommation de céréales complètes, de
féculents ou de produits riches en fibres, de limiter la consommation de sucre et de
sodas, de diminuer la consommation de sel, et de réduire la taille des portions.
L’alimentation à l’école
Les répondants estiment que les meilleures pratiques pour améliorer la valeur
nutritionnelle des repas scolaires sont les suivantes: programmes d’éducation
alimentaire destinés aux enfants, offre gratuite ou subventionnée de fruits et
légumes et d’eau potable, formation du personnel de cuisine, et orientations
générales et/ou normes relatives aux repas scolaires, comprenant la mise en œuvre
de contrôles réguliers.