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MEMO/06/418
Bruxelles, le 9 novembre 2006
Questions et réponses concernant la plateforme de
l’Union européenne relative à l’alimentation, l’activité
physique et la santé, et ses engagements
Quelle est la situation en matière d'obésité et de surcharge pondérale
dans l'Union européenne?
Les chiffres relatifs à la surcharge pondérale et à l'obésité augmentent à une vitesse
alarmante et quelque 27% des hommes et 38% des femmes sont aujourd'hui
considérés comme obèses en Europe, selon l’État membre de l’Union européenne
concerné. Le nombre des enfants en surpoids progresse lui aussi rapidement, de
400 000 unités par an. L'obésité constitue un facteur de risque pour de nombreuses
maladies graves telles que les cardiopathies, le diabète de type 2, l'hypertension, les
accidents vasculaires cérébraux et certains types de cancer. Une mauvaise
alimentation et le manque d'exercice figurent parmi les principales causes des décès
évitables en Europe. On estime que les maladies liées à l'obésité ne représentent
pas moins de 7% du coût total des soins de santé dans l'Union
D'une manière générale, les chiffres de l'obésité sont plus élevés dans les pays
d'Europe du sud que dans ceux d'Europe du nord, l'alimentation méditerranéenne
étant remplacée par davantage d'aliments transformés riches en matières grasses,
sucre et sel. L'Espagne, l'Italie, le Portugal, Malte et la Crète enregistrent des
pourcentages d'enfants en surpoids et obèses de plus de 30% chez les 7-11 ans,
alors que ces pourcentages varient entre 20 et 30 % en Angleterre, en Irlande, à
Chypre, en Suède et en Grèce. En France, en Pologne, en République tchèque, en
Hongrie, en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas et en Bulgarie, 10 à 20% des
enfants dans ce groupe d'âge sont en surpoids.
Qu'est-ce que la plateforme de l'Union européenne relative à
l'alimentation, l'activité physique et la santé?
La plateforme a été lancée le 15 mars 2005. Il s'agit d'un exemple concret de
l'engagement de la Commission vis-à-vis d'une réglementation simplifiée et de
meilleure qualité. Elle rassemble un large éventail d'acteurs clés dans une démarche
ouverte et préventive. Tous les acteurs participant sur une base volontaire, les
mesures peuvent être prises beaucoup plus rapidement qu'en passant par la voie
législative.
Qui sont les membres de la plateforme?
La plateforme réunit les principaux représentants européens des secteurs de
l'alimentation, de la distribution, de la restauration, de la publicité, du mouvement
coopératif, des organisations de consommateurs, des professionnels de la santé et
des ONG actives dans le domaine de la santé.
Ses membres fondateurs sont la Commission européenne, la Confédération
européenne des Industries agro-alimentaires (CIAA), EuroCommerce – qui
représente les secteurs du commerce de détail, de gros et du commerce
international en Europe, la Communauté européenne des coopératives de
consommation (Euro Coop), le Bureau européen des unions de consommateurs
(BEUC), le European Heart Network (EHN), la European Modern Restaurants
Association, la European Vending Association (EVA), l'International Obesity Task
Force (IOTF), le Comité permanent des médecins européens (CPME) et la World
Federation of Advertisers (WFA). L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et
l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) participent à la plateforme en
tant qu'observateurs.
Quels sont les “engagements” pris par les membres de la plateforme?
Ces promesses d'action de première importance ont une dimension très variable et
vont d'actions locales ciblées à des initiatives plurisectorielles au niveau européen.
Elles incluent la promesse de l'industrie alimentaire d'adopter des principes de
publicité communs, qui devront être en place dans 80% des États membres d'ici
2007, ou les initiatives de la European soft drinks association qui s'engage à ne pas
vendre ses produits directement à des enfants de moins de 12 ans.
Quelles sont les principales priorités énoncées dans les différents
engagements?
Les domaines abordés par les 146 engagements sont les suivants:
 promotion d'un mode de vie sain fondé sur l'éducation à la nutrition et sur
l'activité physique: les promesses dans ce domaine peuvent être très vastes
(par exemple, campagnes, sites Internet) ou plus directes (comme des
réductions sur les abonnements à un club de gymnastique, l'accès à des
nutritionnistes, l'organisation de séminaires, l'aménagement de sentiers de
promenade/randonnée).
 publicité/marketing: l'industrie alimentaire et des boissons a revu ses principes
de base en matière de publicité et s'est engagée à les mettre en œuvre dans
80% des États membres d'ici fin 2007. Ces principes vont maintenant concerner
tous les outils publicitaires (télévision, internet, activités en milieu scolaire, etc.).
La Union of Beverage Manufacturers (UNESDA) s'est engagée à ne pas vendre
directement ses produits aux moins de 12 ans dans l'Union européenne et a fixé
des indicateurs de performance pour mesurer cette action.
 information et étiquetage nutritionnels: plusieurs entreprises ont décidé d'inclure
sur leurs produits des informations nutritionnelles. L'industrie des fruits et
légumes lancera un logo paneuropéen pour encourager les enfants à manger
davantage de produits frais. Les restaurants adapteront leurs menus pour
fournir plus d'informations nutritionnelles.
 diffusion: les mesures incluent une publication accrue d'articles sur l'obésité
dans les revues médicales afin d'informer les professionnels de la santé.
 recherches et enquêtes: elles comportent des recherches visant à développer
de produits alimentaires innovants.
 nouvelle composition / reformulation des produits / taille des portions: les
organisations de restauration collective se sont engagées à offrir des menus
plus équilibrés et à réduire les teneurs en matières grasses, sel et sucre.
L'UNESDA, association des boissons non alcoolisées, s'est engagée à accroître
le nombre de boissons acaloriques ou allégées.
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 développement politique: plusieurs membres n'appartenant pas au milieu
industriel se sont engagés à intervenir auprès des décideurs pour les influencer
par des actions de lobbying, l'organisation de conférences, etc.
Quels sont les entreprises et les engagements “cités et félicités” à ce
jour?
La Commission a décidé de mettre en valeur:
 les neuf firmes de boissons non alcoolisées, membres de l'UNESDA, qui se
sont engagées à ne pas faire de publicité auprès des moins de 12 ans et qui ont
mis en place un système de consultants indépendants pour superviser la mise
en œuvre de cet engagement;
 la compagnie McDonald’s pour son engagement à fournir des informations
nutritionnelles sur ses emballages dans toute l'Europe;
 Unilever pour son engagement à reformuler des produits;
 Kraft pour son engagement à ne pas commercialiser directement auprès des
enfants certains produits qui ne satisfont pas à un profil nutritionnel donné.
Comment la plateforme s'inscrit-elle dans la stratégie plus large de la
Commission en matière d'alimentation et d'activité physique?
La plateforme est l'une de plusieurs initiatives européennes actuellement en cours.
Par exemple, la Commission finance des projets relevant du programme de santé
publique de l'Union européenne, elle a lancé un réseau d'experts en nutrition et en
activité physique provenant des États membres et a adopté une nouvelle législation
destinée à réglementer l'usage des allégations nutritionnelles et de santé par les
entreprises qui commercialisent des aliments (voir IP/06/1530). Toutefois, une
stratégie d'ensemble s'impose. La lutte contre l'obésité requiert des mesures portant
sur l'alimentation, mais aussi la promotion de l'activité physique et de modes de vie
sains. En décembre 2005, la Commission a présenté un livre vert exposant ses
premières orientations sur le sujet. Ce livre vert a lancé une vaste consultation dont
les résultats ont été présentés le 11 septembre 2006.
Les parties prenantes ont transmis plus de 260 réponses qui émanent notamment
des gouvernements des pays de l'Union européenne, de l'Islande, de la Norvège et
de la Suisse, d'acteurs de la santé publique, de l'industrie alimentaire, d'universités
et du grand public. Vu la complexité de cette problématique, la plupart des
répondants plaident en faveur d'une approche plurisectorielle, ce qui implique une
action transversale et cohérente couvrant différentes politiques communautaires. Un
grand nombre d'entre eux demandent également qu'une attention particulière soit
accordée aux enfants et aux jeunes, chez qui on observe une augmentation rapide
de l'obésité. Certains appellent de leurs vœux une meilleure information des
consommateurs sur l'alimentation, une information qui soit claire, cohérente et
scientifiquement fondée.
Pour de plus amples informations sur la politique communautaire en matière
d'alimentation et d'obésité:
http://ec.europa.eu/health/ph_determinants/life_style/nutrition/nutrition_fr.htm
Plus de plus amples informations sur la plateforme européenne d’action relative à
l’alimentation, l’activité physique et la santé:
http://ec.europa.eu/health/ph_determinants/life_style/nutrition/platform/platform_en.htm
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