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(d) Un A-module Pcyclique (i.e engendré par un seul élément) est projectif si et seulement si
P≃Ae pour eun élément idempotent de A.
2. On suppose que Aest local c’est-à-dire que Apossède un unique idéal maximal M. (Remarquer
que Aest local si et seulement si l’ensemble de ses éléments non inversibles forme un idéal).
(a) Montrer que si Mest un A-module de type fini tel que MM=Malors M= 0. (C’est un
cas particulier du lemme de Nakayama).
(b) Montrer qu’un A-module de type fini projectif est libre.
3. Si Aest principal, quels sont les A-modules projectifs de type fini ?
Exercice 6 (Théorème des deux carrés, bis). On note Z[i]l’anneau des entiers de Gauss. On rap-
pelle qu’il est euclidien (TD7). Soit Mun Z-module de type fini et Jun endomorphisme de Mtel que
J2=−Id.
1. Munir Md’une structure de Z[i]-module de type fini et montrer que si Mest libre comme
Z-module, alors Mest libre comme Z[i]-module.
2. Montrer que le rang de Msur Zest pair et qu’il existe une base du Z-module Mdans laquelle
la matrice de Jest 0−Id
Id 0, où les blocs sont des carrés de même taille.
3. Soit π=a+ib ∈Z[i]− {0}. Montrer que Z[i]/(π)est fini, de cardinal a2+b2.
4. Soit pun nombre premier impair. Montrer que pest somme de deux carrés si et seulement si p
est congru à 1modulo 4. (On pourra munir Z/pZd’une structure de Z[i]-module.)
Exercice 7 (Extensions séparables). Soit kun corps et Ωune clôture algébrique de k. On dit de
α∈Ωqu’il est séparable sur ksi son polynôme minimal sur kest séparable c’est-à-dire qu’il est
simplement scindé dans Ω.
1. Soit α∈Ω. Montrer que la séparabilité de αsur kest équivalente à chacune des assertions
suivantes :
(a) Le polynôme minimal de αsur kpossède [k(α) : k]racines distinctes dans Ω.
(b) Le groupe Homk(k(α),Ω) des morphismes de k-algèbres unitaires k(α)→Ωest de cardinal
[k(α) : k].
2. On dit de l’extension algébrique K/k qu’elle est séparable si tout élément de Kest séparable sur
k. Un corps dont toutes les extensions finies sont séparables est dit parfait.
(a) Un corps algébriquement clos est-il parfait ?
(b) Un corps de caractéristique nulle est-il parfait ?
(c) Un corps fini est-il parfait ?
(d) Le corps des fractions rationnelles Fp(X)est-il parfait ?
3. Montrer que le corps kest parfait si et seulement si kest de caractéristique nulle ou bien s’il est
de caractéristique pet le morphisme de corps dit de Frobenius
k→k, x 7→ xp
est un isomorphisme.
Exercice 8 (Une extension finie qui n’est pas simple). 1. Montrer que toute extension finie
d’un corps fini est une extension simple.
2. Soit Lun corps de caractéristique pet L(z)une extension de Ltelle que z6∈ L(zp). Montrer que
[L(z) : L(zp)] = p.
3. Soit K=Fp(X, Y ). On pose k=Fp(Xp, Y p). Montrer que [K:k] = p2.
4. Montrer que pour tout x∈K, on a [k(x) : k]∈ {1, p}. En déduire que K/k est une extension
algébrique de type fini qui n’est pas simple.