Lost in Translation Matthieu Ritter et Tristan Oriez Lost in Translation est un film franco-américain réalisé par Sofia Coppola. Sofia Coppola est une réalisatrice et actrice américaine né en 1971. Lost in translation est son deuxième film, après Virgin Suicides. Il sort en 2003 aux Etats-Unis, en 2004 en France et rencontre un franc succès commercial dès sa sortie malgré son budget limité (4 millions de dollars). Il reçoit de nombreuses récompenses notamment l’Oscar du meilleur scénario original et le César du meilleur film étranger. Les personnages principaux de cette comédie dramatique sont incarnés par les acteurs américains Bill Murray et Scarlett Johansson. Le film a été tourné au Japon, pays où se déroule toute l’action. Lost in Translation relate la vie de deux américains, Bob et Charlotte, qui se rencontrent dans un hôtel au Japon, dans la ville de Tokyo. Bill Murray incarne le personnage de Bob Harris, un acteur américain venu au Japon pour tourner une publicité et devenir l’égérie de la marque Suntory, qui produit du whisky japonais. Il passe la majorité de son temps dans l’hôtel de luxe où il réside, et plus particulièrement au bar de celui-ci. C’est à cet endroit qu’il fait la rencontre de Charlotte, une américaine ayant accompagné son mari à Tokyo, pour un voyage d’affaires. Son mari la délaissant pour se consacrer à son travail, Charlotte passe elle aussi sont temps à l’hôtel et s’ennuie. Les deux personnages vont alors commencer à se voir de plus en plus souvent et leur relation va s’intensifier. Chaque personnage voit cette relation comme une échappatoire à leur situation d’isolement et de mal-être. Ce film nous a beaucoup intéressé. Tout d’abord, il prend des allures de comédie romantique mais ne rentre pas dans les clichés que l’on connaît des comédies romantiques. En effet, la relation qu’entretient Bob et Charlotte est complexe : ils sont tous les deux mariés et leur différence d’âge est importante. Les personnages sont aussi très attachants et très bien interprétés par les comédiens. De plus, ce film montre parfaitement les difficultés que les occidentaux peuvent vivre en allant au Japon. Le choc culturel est tel que les personnages sont déboussolés et ont tendance à s’isoler au lieu de s’ouvrir à cette nouvelle culture. Lost in Translation fait enfin la démonstration du rayonnement de la métropole qu’est Tokyo à travers les différents plans qui montrent la ville. En effet, la ville de Tokyo est mise en avant dans ce film, qui montre son rayonnement à l’échelle mondiale. On peur dire que la ville de Tokyo est le troisième personnage du film. Le rayonnement de la métropole mondiale de Tokyo se traduit tout d’abord par les flux, que l’on retrouve très souvent dans le film. En effet, les déplacements des personnages prouvent l’importance des transports dans une grande ville telle que Tokyo. Les mobilités sont facilitées de nos jours par les nouvelles technologies dans le domaine des transports. Il est aujourd’hui simple de traverser une capitale en peu de temps grâce à la voiture ou aux transports en commun ou encore de voyager sur de longues distances grâce au développement de l’aviation. Les villes sont les lieux qui rassemblent le plus de transports et donc de flux. Nous pouvons qualifier Tokyo de hub : en effet, les transports sont omniprésents dans la ville que ce soit par les routes avec les voitures, ou encore par voix ferrées avec le métro et le train. Certains lieux sont des plateformes multimodales car elles réunissent plusieurs moyens de transports différents : les gares ou les aéroports tels que l’aéroport international de Narita. Dans le film Lost in Translation, plusieurs scènes nous montrent l’omniprésence des transports dans la ville. On aperçoit notamment souvent les personnages principaux dans des taxis. Un plan montre Charlotte, devant un plan de métro. Elle semble perdue et se concentre car les lignes de métro sont nombreuses et l’affluence y est forte. On retrouve Charlotte dans une autre scène lorsqu’elle prend le train pour se rendre à Kyoto. Elle emprunte donc un Shinkanzen (le système de train à grande vitesse au Japon). Plusieurs plans nous donnent alors une impression de vitesse. Ce train, de par sa vitesse et son allure futuriste, ainsi que tous les autres moyens de transport que l’on retrouve dans ce film, traduisent le rayonnement de Tokyo. De plus, ce film est une preuve du rayonnement économique de la métropole japonaise. Tokyo est une grande puissance économique et un pôle majeur de la mondialisation. Cette ville possède une influence mondiale et concentre un grand nombre d’activités économiques, dans le secteur tertiaire en grande majorité. On y retrouve les sièges de grandes firmes transnationales telles que Mitsubishi ou encore Sony. Au début du film, on boit Bob qui arrive à Tokyo dans son taxi. Nous découvrons la ville à travers son regard. Les grattes ciels sont mis en valeur par des plans en contre plongée, qui accentuent leur hauteur et leur omniprésence dans la capitale. Ces derniers sont couverts de publicités. Ces publicités représentent également un aspect important du film. En effet, Bob vient au Tokyo pour en tourner une. Le fait qu’une entreprise japonaise fasse appel à une célébrité américaine pour promouvoir son produit et les différentes stratégies de marketing mises en place par les firmes nous montre toute l’influence de ces sociétés transnationales japonaises. La publicité est donc également le reflet du rayonnement mondial de Tokyo. Au niveau économique, Tokyo reste une ville très attirante : le personnage du mari de Charlotte nous le prouve. Ce jeune photographe américain est en voyage au Japon pour enrichir son travail et peut être se faire connaître au niveau mondial. La capitale japonaise attire de nombreuses personnes en quête de réussite économique ce qui traduit encore son rayonnement à l’échelle mondiale. Le film de Sofia Copolla permet de nous faire voir de rayonnement culturel de la métropole de Tokyo. Tout d’abord on peut voir le rayonnement mondial de la culture traditionnelle Japonaise. Dans le film Charlotte jouée par Scarlette Johanson est va à la rencontre de japonaises en vêtements traditionnels qui l’invite à déposer des fleurs dans un vase. Cette importance des fleurs dans la culture Japonaise provient de croyances shintoïstes qui sont historiquement très anciennes. Plus tard on peut la voir visiter un temple dans la ville de Kyoto, avec des plans d’ensemble constitués de traveling très lent, ce qui fait ressortir le calme, la sérénité et donc la sagesse du lieu. Cette culture ancestrale et traditionnelle participe au rayonnement culturel de Tokyo. Ensuite la culture Japonaise « moderne » est mise en avant dans le film et est un point essentiel du rayonnement de la métropole. En effet la place importante des jeux vidéos, des animés, des mangas et des shows télévisés, fait de Tokyo une ville dynamique et frénétique. Par exemple on retrouve Bob et Charlotte dans une des plus grandes salles d’arcade de la ville, on remarque que les jeux d’acardes ont une réelle place dans la vie des Tokyoïtes :ils sortent du travail et vont jouer. Un plan moyen en traveling rapide, montre les deux personnages en train de courir entre les rayons de jeux vidéos, ce plan témoigne de la frénésie de ce lieu et donc de la ville. De nos jours en Europe on peut retrouver des jeux vidéos japonais dans nos salons, des animés à la télévisons et des mangas dans toute nos librairies, cela témoigne du rayonnement important de la culture japonaise « moderne » à travers le monde. On peut donc voir que la métropole de Tokyo a su faire rayonner à l’internationale sa culture traditionnelle comme sa culture « moderne ». Enfin on peut parler du rayonnement culturel de la ville de par son architecture. Cette architecture particulière et si moderne, laisse penser à de nombreux étrangers la vision d’une architecture digne d’un film de science fiction. Et le réalisateur nous le fais voir, en effet on retrouve des gratte ciels de toute les tailles et des toutes les époques, des infrastructures de transports sophistiquées, des panneaux publicitaires omniprésents, comme par exemple de quartier d’affaires et commercial de Shibuya. Cette architecture futuriste est reconnue dans le monde et est un déterminant du rayonnement culturel de Tokyo. Un plan en particulier nous fait voir l’ensemble de ces aspects sur l’architecture. C’est lorsque Charlotte est assise contre la baie vitré de sa chambre située au 150eme étage de l’hôtel Hyatt. Le réalisateur fait plan large avec, au premier plan la femme et en second plan la ville et toute son étendue. Cela nous laisse rendre compte de l’immensité de la ville et de la multiplicité de ces immeubles. De plus la scène est quasi silencieuse ce qui donne l’impression de planer au dessus de la métropole. On peut rajouter que l’hôtel 5 étoiles dans lequel les personnages se trouvent est l’illustration même de l’architecture du centre de Tokyo, en effet il est haut de 170 étages et possède une façade en verre. La métropole de Tokyo a donc un réel rayonnement mondial du à son architecture.