Le libre-jeu de la concurrence disparait : ainsi dans un courrier daté de septembre 2009 et adressé
aux acheteurs des services de l’Etat, Jacques Barailler, directeur du SAE, note « dans l’hypothèse où
un service local estimerait qu’il peut bénéficier de conditions locales significativement plus
avantageuses, il doit contacter son RMA (responsable ministériel des achats). Ce dernier examinera
avec l’acheteur responsable du domaine si un avenant plus favorable peut être négocié avec le
fournisseur titulaire du marché national ». Les PME sont complètement contournées, quelque soit
leur offre et leur prix.
Face à ces enjeux, la FEB s’est adressée aux politiques : plus de 150 questions orales et écrites
ont été posées au gouvernement. Un courrier a été adressé à M. François Baroin, ministre du Budget,
des Comptes publics et de la Réforme de l’Etat et à M. Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du
commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services et de la
consommation. Ces derniers ont répondu dans un courrier en date du 14 avril dernier. La FEB estime
avoir été écoutée mais peu réellement entendue. Aucune avancée concrète n’a été apportée.
Dernièrement, deux administrateurs de la FEB, Jackie Troy et Pierre Luquet, ont rencontré un
collaborateur du Médiateur de la République. Une fois encore, la FEB a été écoutée mais ce rendez-
vous ne nous a pas rassurés.
La FEB ne demande pas de passe-droit, ni de quota réservé au PME, et approuve, sur le principe,
l’objectif de rationalisation des achats de l’Etat en vue de ne pas aggraver l’état des finances
publiques. La FEB dénonce simplement :
un système qui empêche les PME de concourir et qui produit un retour des monopoles
industriels, et donc à moyen terme un renchérissement des produits.
une augmentation du chômage
la disparition des PME
l’aménagement du territoire : un impact économique significatif sur les régions où ces PME
sont implantées.
La FEB propose :
la régionalisation systématique des appels d’offre, afin de permettre aux entreprises
régionales de concourir
le recours systématique à l’allotissement
faire du SAE un référent et une véritable aide pour les établissements publics (en matière
d’économie sur les achats de l’Etat) et non une contrainte
la réalisation d’un test (appel d’offre blanc), sur une région ou un ministère, afin d’établir les
réelles différences de prix, de qualité et de services, entre les PME et les grandes sociétés
La FEB est prête à discuter avec les dirigeants politiques, les dirigeants économiques, les
responsables d’associations et tout autre membre du corps social.
La Fédération de l’Equipement du Bureau et de la Papeterie (FEB) est un syndicat professionnel qui représente
les entreprises de distribution des domaines suivants : informatique, copieurs/ systèmes d’impression, mobilier de
bureau, fournitures de bureau, papeterie, loisirs créatifs. La FEB est l’unique syndicat de la branche. La création
de la Feb date de 2005. Elle est le fruit du regroupement de trois organisations patronales professionnelles, la
Fnebim, le Sebi, et la FFP. A présent, la FEB représente plus de 10 000 entreprises et compte 1800 adhérents
sur l’ensemble du territoire français, représentant plus de 16 milliards d’euros de CA et près de 100 000 emplois.
Outre une activité classique de défense de ses adhérents, la FEB offre des conseils juridiques personnalisés et,
en partenariat avec l’ADEME, la Fédération s’est engagée à accompagner la professionnalisation des achats
éco-responsables.
Contact presse :
Alexandra Mallen 01 55 30 71 06
06 09 65 59 80