5.9. Pacte de solidarité des employeurs : Pour 500.000 emplois nouveaux D'ici à 2020, la population en âge de travailler diminuera de près de 100.000 personnes. Cette baisse concerne principalement les tranches d'âge jusqu'à 55 ans. I..:on recensera en revanche 200.000 personnes supplémentaires dans la catégorie des 55-65 ans. A taux d'emploi constant, le marché de l'emploi comptera en 2020 quelque 60.000 travailleurs en moins. Le scénario serait par contre totalement différent si nous parvenions à atteindre un taux d'emploi de 70% en 2020 : la population active gagnerait alors 500.000 unités, essentiellement dans le groupe des 55-65 ans. Cet objectif de 500.000 emplois supplémentaires est crucial à plusieurs égards. Primo, il exercera à condition que nous puissions maintenir une pro" ductivité élevée - un impact positif sur la croissance économique de notre pays. Secundo, il aura un effet modérateur sur les dépenses liées au vieillissement et donc sur l'ampleur des surplus budgétaires qu'il nous faudra enregistrer au cours des prochaines années. Conformément à un taux d'emploi d'environ 70%, le Comité d'Etude sur le Vieillissement estime que les dépenses liées au vieillissement augmenteront de 4,4 points de pour cent d'ici à 2030, passant de 22,9% à 27,3% du PIE. Dans l'hypothèse d'un taux d'emploi de 73%, la croissance de ces dépenses ne serait 'que' de 3 points de pour cent, alors qu'elle ferait un bond en avant de non moins de 5,9 points de pour cent dans celle d'un taux d'emploi de 65,5%. Même avec un taux d'emploi d'environ 70%, l'excédent budgétaire devra poursuivre sa progression, pour s'élever à 2% du PIE dans la période 20172018. Les dépenses primaires hors vieillissement devront également croître en continu de 0,1 point de pour cent plus lentement que le PIE. Avec moins de personnes au travail, l'effort demandé aux entreprises et aux ménages sera encore plus important. Stimuler la mise au travail constitue donc la seule décision responsable, non seulement pour alléger la pression sur les finances publiques, mais également pour libérer les moyens nécessaires afin d'investir dans l'avenir de notre économie. C'est la raison pour laquelle la FEB a, avec l'UCM et l'UNIZO, cosigné ce lundi le Pacte de Solidarité initié par les organisations patronales régionales BECI, UWE et VOKA. Ce pacte entend contribuer à maintenir la prospérité et la solidarité en créant 500.000 emplois nouveaux d'ici à 2020. De nombreux thèmes envisagés s'inscrivent dans la continuité des propositions déjà formulées par la FEB dans sa Stratégie 2010 et dans son Mémorandum pour les élections fédérales de l'an dernier. Le maintien de la solidarité interpersonnelle, prônée par toutes les organisations patronales, requiert que nous créions des centaines de milliers d'emplois supplémentaires en Belgique dans les années à venir, tout en améliorant l'efficacité des pouvoirs publics. Le renforcement de tous les niveaux de pouvoir en vue d'une collaboration plus efficace est un principe important pour la FEB, tout comme la responsabilisation des autorités fédérales et régionales à l'égard de la politique qu'elles mènent. I..:analyse des objectifs à poursuivre et les lignes de force de la politique à mener sont connues. Il appartient à présent aux organisations patronales de mettre au point les mesures concrètes nécessaires à leur réalisation, y compris la réforme du cadre institutionnel. Pour ce faire, la FEB se laissera guider par les deux principes fondamentaux de toute stratégie patronale : pas de coûts supplémentaires et/ou de charges administratives additionnelles pour les entreprises. InforFEB 13/03/2008 JEAN-CLAUDE DAOUST, PRÉSIDENT 27