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CARRIC Elodie, LE NOUVEAU Emilie
25/11/10
Gynéco-endocrino, Métabolisme des hormones thyroïdiennes, Mr Michouuu
Page 11 : après vérification auprès du prof, les sidus thyrosyles sont bien situés dans la partie hydrophile de
la Tg et non hydrophobe.
METABOLISME DES HORMONES
THYROIDIENNES
I-Généralités
A- Données anatomiques
La thyroïde est une glande endocrine située en avant de la trachée (face antérieure du cou).
Elle est faite de 2 lobes latéraux reliés par un isthme médian.
Elle pèse entre 20 et 30 grammes.
Une des pathologies de la thyroïde est le goitre, qui est une augmentation de la taille de la
thyroïde.
Structure de base :
Le parenchyme thyroïdien est formé de lobules, résultant de la coalescence des follicules
thyroïdiens.
Ces follicules thyroïdiens :
sont grossièrement sphériques, avec un diamètre de 300µm.
une membrane basale tapisse l’extérieur des follicules.
sont formés d’une couche de cellules (= les thyréocytes) qui limite une cavité
centrale (ou cavité folliculaire).
Les thyréocytes ont un pôle basal et un pôle apical.
Au pole apical, des microvillosités sont en contact avec la colloïde, qui remplit
la cavité centrale.
Un pôle basal : proche des vaisseaux capillaires, qui vont apporter l’iode
Dans la colloïde on trouve la thyroglobuline (= Tg), qui est la protéine sur laquelle va
s’effectuer la synthèse des hormones thyroïdiennes.
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Enveloppe de tissu conjonctif périfolliculaire.
On trouve dans la thyroïde d’autres cellules : cellules parafolliculaires (= cellules C)
qui sécrètent la calcitonine.
NB : Quand on parle des « hormones thyroïdiennes », on parle de la T3 et de la T4 ; mais si
on voulait être vraiment rigoureux, il faudrait inclure la calcitonine.
B-Données biochimiques
La thyroïde a une grande avidité pour l’iode.
La thyroïde est le siège de 2 métabolismes :
Celui de l’iode
Celui des hormones thyroïdiennes.
Il existe 3 situations métaboliques possibles pour la thyroïde :
Soit la fonction thyroïdienne est normale ou « euthyroïdienne »
Soit il y a un état d’hyperfonctionnement de la thyroïde : l’hyperthyroïdie, dont l’un
des exemples est la maladie de Basedow.
Soit il y a une sécrétion insuffisante des hormones thyroïdiennes: l’hypothyroïdie.
II- La biosynthèse des hormones thyroïdiennes
(hormonogénèse thyroïdienne)
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L’hormonogénèse thyroïdienne s’effectue en 6 étapes :
La 1ère étape est la captation des iodures (I-)
apportés par le sang (grâce aux capillaires du
pôle basal).
La 2ème étape est l’oxydation des iodures
(I2).
La 3ème étape est la fixation de l’iode sur la
thyroglobuline (Tg), c'est-à-dire l’iodation de
la Tg.
L’iodation se fait au niveau des résidus
tyrosyles, qui se trouvent en surface de la
molécule de Tg.
La tyrosine peut être iodée une seule fois : MIT : Mono Iodo Tyrosine
Elle peut être iodée deux fois : DIT : Di Iodo Tyrosine
La 4ème étape : Couplage des molécules de tyrosine iodées (c à d des résidus iodo-tyrosyles)
pour former :
de la T3 s’il s’agit du couplage d’une MIT et d’une DIT
de la T4 s’il s’agit du couplage de 2 DIT entre eux.
Tout ceci reste fixer sur la grosse protéine qu’est la thyroglobuline Tg (PM = 600 kDa). Il va
falloir en détacher les hormones thyroïdiennes :
La 5ème étape : Protéolyse de la thyroglobuline, pour libérer les hormones T3 et T4 de la Tg
et les faire passer dans le courant sanguin (la dégradation se fait au niveau de la périphérie).
Dans le même temps, seront libérés les excès de MIT et de DIT qui vont être désiodés par des
désiodases de manière à recycler l’iode et à le faire repartir dans le pool qui arrive avec le
sang.
La 6ème étape est donc le recyclage de l’iode non hormonal, qui a pour but que le cycle soit
complet et qu’il n’y ait pas de déperdition d’iode.
A-Description des étapes
1- Captation des iodures
L’iode est un constituant essentiel des hormones thyroïdiennes, son apport se faisant par voie
alimentaire : on absorbe environ 100 à 150 μg/jour et jusqu’à 300 μg/jour pour une femme
enceinte. (On en retrouve notamment dans les poissons, crustacés…)
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L’iode, sous forme d’iodure de sodium (accessoirement iodure de potassium), se présente
donc sous forme d’un ion I-. Après son absorption intestinale il va diffuser dans un « espace
iodure » qui comprend :
- Un espace extra thyroïdien : il peut être constitué de deux parties :
o Iodure sous forme I-
o Iode organique (400μg)
- Un espace intra thyroïdien : l’iode y est organique la plupart du temps et
représente 10 à 15mg
Il y a des pertes, qui sont représentées essentiellement par des pertes urinaires : l’iodurie.
Cette iodurie correspond, chez un adulte équilibré, aux apports journaliers c’estdire 100 à
150μg/jour. L’élimination fécale reste très modeste et intervient lors d’excès.
L’iodémie (concentration sérique) est de 1-3 μg/L (8-20nmol/L)
L’iodure sérique est capté par les cellules thyroïdiennes au niveau de la membrane basale, par
un symport au niveau duquel l’iode est associé au sodium (co-transport I-/Na+). La thyroïde
capture ainsi 75 μg d’iode par jour.
Il s’agit d’un mécanisme spécifique : la pompe à iodures. Ce mécanisme est actif, il faut
donc de l’énergie apportée par l’ATP.
Le co-transport actif de l’ion I- avec l’ion Na+ pouvant se faire contre un gradient de
concentration, il implique donc une ATPase, Na+/K+ dépendante (cf schéma ci-dessous).
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L’iode arrive avec le sodium au pôle basal, au niveau du symport. Il y a également un
antiport pour faire sortir ce sodium.
L’iode va ensuite arriver au pôle apical de la cellule (au contact de la colloïde).
Ce transport actif de l’iodure dépend également de plusieurs facteurs de régulation:
Une stimulation apportée par la TSH (Thyréo Stimulin Hormon), hormone
hypophysaire, qui augmente la vitesse et le nombre d’unités de transport.
Un processus d’autorégulation qui tient compte des concentrations intra-thyroïdiennes
en iodure (peu de iodure=transport facilité et inversement).
Cette pompe à iodure est la NIS( Natrium Iodure Symporteur) elle multiplie par 20 à 40
fois la concentration d’iode allant vers la thyroïde.
L’espace iodure extra-thyroïdien (cité précédemment) comprend essentiellement les
muqueuses salivaires et intestinales, qui concentrent également l’iodure selon un processus
actif. Mais il n’y a pas ensuite d’organification de l’iode, c à d que l’iode repassera ensuite
dans le tube digestif et subira le même sort que l’iode alimentaire au niveau intestinal, elle y
sera donc absorbée.
Il existe aussi des transports actifs d’iodure au niveau des plexus choroïdes des glandes
mammaires, ce qui fait qu’il existe un petit passage d’iode dans le lait maternel. Ce passage se
produit également au niveau du placenta.
De plus, il existe des molécules qui vont entrer en compétition avec l’iode. Il s’agit,
par exemple, des molécules de thiocyanate (SCN-), celle-ci ayant un effet toxique, ou
de perchlorate (ClO4-) ou encore de pertechmetate.
Lorsque l’organification de l’iode ne se fait pas aisément, cet iode va être instable dans
la thyroïde et il pourra être chassé par un de ces compétiteurs.
Le perchlorate est notamment utilisé comme un test pour voir l’organification de
l’iode (si pas d’organification : l’iode est chassé de la thyroïde).
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