Les temps modernes interdisent toute religion de l’art, toute esthétique, cela
veut dire que dans cette optique que la fin de l’art désigne le moment où
l’artiste rentre dans la prose, l’art devient un objet prosaïque. On peut parler à
travers Hegel d’un processus de sécularisation de l’art. La fin de l’art c’est
finalement la fin des idéalités, c’est la fin de l’idéalisation de la réalité
caractéristique du réalisme, des premiers impressionnistes. L’art grecque a été
suivi par ce qui s’appelle l’art romantique ou encore l’art chrétien. Ce qui
caractérise cet art là, c’est l’inadéquation entre la part romantique et la part
spirituelle. La peinture religieuse nous montre souvent des corps torturés, la
forme n’est pas belle, mais pourtant ces êtres là torturés et faibles nous laisse
une grande sérénité au niveau de leur âme, de leur vue spirituelle. La canon de
la beauté romantique est d’abord chrétienne, c’est celui d’une beauté toute
intérieure, ce n’est pas une beauté qui s’extériorise. Dans l’art, il y a encore une
incarnation de l’esprit intérieur. Ce mode de l’art se refuse à toute forme
d’extériorité, il faut bien parler de dissolution de l’art.
Historiquement, on peut comprendre la fin de l’art comme étant ce moment
où apparait ce qu’il appelle une culture de la réflexion. L’art ne devient plus
qu’un objet de loisir, de divertissement ou encore de consommation
Arendt et Marcuse.
Marcuse développe l’idée que l’art s’auto détruit en perdant tout caractère
subversif. Il parle de sublimation et désublimation. La sexualité est toujours
présenté dans la littérature dans une forme sublimée contrairement à la
spécifique littérature américaine moderne. Cette dernière est désublimé, elle
est plus directe. On l’inscrit ainsi désublimée dans une logique de loisir, de
consommation. Dans l’autre cas, il y a plus de lourdeur, on fait ressentir le
caractère négatif de la société. Parler de manière sublimé de la société, c’est
fait le choix d’une culture négative qui garde son caractère rétif à l’égard de la
société.
Anna Arendt s’intéresse à la culture de masse qui conduit à la suppression de
celle-ci. Elle vise à montrer la manière dont l’art peut-être récupéré et perverti
par la diffusion qui peut en être fait. Hamlet en bande dessiné devient qu’un
objet de divertissement.
A l’ère post romantique, l’art en arrive à l’épuisement de toutes ces
expressions.