Intérêt des potentiels évoqués cognitifs dans la clinique psychiatrique :
le cas de la schizophrénie
Docteur BOUDARENE Mahmoud, Psychiatre, Tizi Ouzou.
Résumé :
Les potentiels évoqués cognitifs sont des ondes cérébrales recueillies à la surface du
crâne dans des conditions expérimentales durant lesquelles il est demandé au sujet, enregistré,
d’exécuter des tâches cognitives simples. Ces activités électriques cérébrales sont le reflet,
observé en tant réel, des processus cognitifs impliqués dans le traitement de l’information.
Les potentiels évoqués cognitifs, également appelés potentiels évoqués tardifs ou encore
potentiels liés aux événements, sont très largement utilisés pour appréhender les distorsions
cognitives qui accompagnent habituellement les maladies psychiatriques. Il s’agit des troubles
de l’attention et de la mémoire, particulièrement observés dans les pathologies de l’anxiété,
les états dépressifs et dans les désordres de nature psychotiques, notamment dans la
schizophrénie.
Dans notre exposé, nous nous appuierons sur l’étude de deux potentiels évoqués largement
utilisé en clinique psychiatrique - le complexe positif P300 et la variation contingente
négative - (VCN), pour essayer de montrer l’intérêt et la pertinence de l’utilisation des ces
méthodes neurophysiologiques pour mieux comprendre la pathologie mentale. A partir
d’exemple cliniques concrets, nous tenterons de faire la lumière sur la signification des
potentiels évoqués cognitifs et sur la nature et l’intelligibilité de la relation qui peut être
établie entre ces activités électriques cérébrales et les troubles psychiques, et singulièrement
ceux qui sont observés dans la schizophrénie.
Mots clés : potentiels évoqués cognitifs, P300 et VCN, schizophrénie
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