Exercices sur ballon de Klein-Vögelbach [23], [28]. Ceux-ci sont réalisés le tronc dans une
position horizontale. Concernant les positions à plat ventre, le ballon doit être d'un diamètre
suffisamment élevé, de façon à ce que la flexion du rachis reste modérée.
Balnéothérapie. Elle constitue sans doute le meilleur moyen pour récupérer la mobilité
rachidienne en toute sécurité (cf fig 28). En effet, l'action de la pesanteur est pratiquement
nulle dans le milieu aquatique. De plus, l'immersion dans l'eau chaude a une action sédative et
antalgique. Le massage au jet permet de traiter les éventuelles contractures musculaires.
Ses objectifs sont de rendre plus efficace la protection du rachis et d'améliorer la fonction dans la
vie quotidienne. Au rachis, les exercices sont réalisés en isométrique, en position
d'autograndissement. Les muscles sont entraînés sur le mode aérobie (exercices répétés avec une
intensité non maximale). En effet, ce sont les fibres lentes qui sont les plus touchées par
l'immobilisation, même si celle-ci est souvent relative. De plus, ce type de fibres est majoritaire
dans les muscles spinaux.
Les moyens résistants sont l'opposition manuelle du kinésithérapeute et/ou le propre poids du
sujet. En piscine, la résistance hydrodynamique, la poussée d'Archimède s'exerçant sur des objets
flottants, peuvent aussi être utilisées (fig 25, 26).
Les sollicitations musculaires sont le plus souvent globales. Elles s'intéressent à des chaînes
musculaires : antérieures, postérieures, croisées antérieures et postérieures, latérales, rotatoires.
En ce qui concerne la région lombaire, les exercices de « gainage » (fig 27, 28) sont
particulièrement utiles. Ils consistent à renforcer de façon conjointe tous les muscles entourant la
région lombaire : paravertébraux, carrés des lombes, obliques et grands droits de l'abdomen,
transverse. Le but est de former un corset naturel, capable de résister à des contraintes élevées
[16].
Plus tard dans cette phase, une activité musculaire globale peut être également induite par la
pratique d'un sport-réadaptation. La nage sur le dos, qui sollicite le rachis dans le sens de
l'extension, est la plus aisée à mettre en oeuvre. Les mouvements symétriques des membres sont
d'abord pratiqués. Le dos crawlé est utilisé dans un second temps. En effet, les mouvements
asymétriques des membres entraînent un peu de torsion au niveau du rachis. Cette torsion est
toutefois de faible amplitude.
En complément de ces techniques globales, un renforcement analytique des membres inférieurs,
en particulier des quadriceps et des triceps suraux, peut être pratiqué.
Dans la plupart des exercices proposés précédemment, le contrôle neuromoteur intervient de façon
plus ou moins importante. Des exercices plus spécifiques peuvent cependant être proposés. Leur
objectif est, dans un premier temps, de donner la capacité aux patients de stabiliser le rachis dans
toutes les positions et toutes les circonstances, puis dans un deuxième temps de permettre le
contrôle de la mobilité.
Tout d'abord, il est demandé au sujet de résister à des déséquilibres tout en maintenant une
position droite du rachis, en autograndissement. Les matériels utilisés sont, entre autres, les
plateaux de Freeman, le plan de Zador, le ballon de Klein-Vögelbach. Les déséquilibres peuvent
être induits par le patient lui-même (par l'intermédiaire de mouvements des membres) ou par le
kinésithérapeute (par des poussées exercées sur le patient ou sur l'objet). La vigilance, le temps de
réaction, peuvent être travaillés grâce à des poussées, relâchées brusquement par le
kinésithérapeute. Ce type de rééducation peut aussi être pratiqué en piscine, en utilisant par
exemple des planches sur lesquelles le patient vient s'asseoir.