LA FRANCE ET L’EUROPE
La France fait partie des fondateurs de l'Union Européenne en 1957 (traité de Rome). Les présidents et les tendances
politiques qui ont gouverné la France n’ont jamais remis en cause ce choix, même si les positions comportent des
nuances :
- De Gaulle est favorable à la construction européenne mais il veut une Europe des Etats et refuse donc de voir celle-ci
se substituer à la souveraineté nationale (on parlera de « souverainistes » pour désigner les partisans d’une Europe
soumise aux décisions des Etats qui la compose et de « fédéralistes » les partisans d’une Europe « supranationale » qui
impose ses décisions aux Etats qui la compose). De même il s'oppose à l'entrée du Royaume-Uni dans l'Europe car il
estime que ce pays est plus proche des Etats-Unis que des autres états Européens.
- Pompidou poursuit cette voie, mais il accepte l'entrée du Royaume-Uni dans l'Europe
- Sous les présidences de VGE, François Mitterrand et Jacques Chirac la France reste un pilier de la construction
européenne : ainsi à partir de 1979 les Européens dont les Français élisent au suffrage universel pour 5 ans des députés
qui siègent au Parlement européen de Strasbourg. A l’initiative de VGE, les chefs d’Etats européens prennent l’habitude
de se réunir 2 fois par an. En 1992 l’adoption du traité de Maastricht fait naître l’Union Européenne et en 2002
l’Euro…
Cependant, au début du XXI° siècle la construction européenne est à un tournant de son histoire. En un demi-siècle ,
elle est passée de 6 à 27 membres. De nouveaux mécanismes de décision sont nécessaires car le principe de l’unanimité
peut rapidement conduire à la paralysie car on ne décide pas à 27 comme à 6. Le débat sur les institutions à relancé la
controverse entre souverainistes et fédéralistes. Le 29 mai 2005, le non français au référendum sur la constitution
européenne est perçu comme un coup d'arrêt à la construction européenne… au point que l’actuel président Nicolas
Sarkozy a fait voter par le Parlement un traité simplifié (traité de Lisbonne) destiné à poursuivre la marche en avant de
l’UE : cela fait polémique car certains estiment que c’est un coup de force contre l’avis exprimé par les citoyens en
2005.
NOTIONS ET VOCABULAIRE
Abstention : fait de ne pas se déplacer pour aller voter.
Alternance : changement de majorité à la tête de l'état ou du gouvernement après une élection nationale (présidentielle
ou législatives).
Austérité (rigueur): politique de restriction et d’économie en période difficile.
Ballotage : se dit lorsqu’un candidat n’a pas été élu au 1er tour des élections et doit aller au 2nd tour.
Bipolarisation : situation politique qui favorise l’opposition entre un bloc des gauches et un bloc des droites au
détriment du centre et des extrêmes. Exemple : l’élection présidentielle au suffrage universel à deux tours favorise au
deuxième tour le partage de la vie politique en deux camps, deux pôles, opposés car il n’y a plus que deux candidats .
Cohabitation : situation politique dans laquelle le président dirige le pays en ayant un premier ministre (et un
gouvernement) et une assemblée nationale d'un bord politique différent. Cela se produit après une élection dont le
résultat a été défavorable au pouvoir en place : le président F.Mitterrand cohabita avec J. Chirac entre 1986 et 1988 et
avec E. Balladur entre 1993 et 1995 ; J.Chirac cohabita avec L. Jospin entre 1997 et 2002. Depuis 2007 les élections
présidentielles et législatives se déroulent au même moment (depuis le quinquennat approuvé par référendum en 2000))
ce qui devrait réduire ou supprimer ces cas de cohabitation.
Droite/Gauche : division politique et idéologique qui remonte à la Révolution française. Historiquement la droite
républicaine se réclame de l'ordre, de la nation, de la propriété, de la liberté individuelle et économique. Elle craint un
développement excessif des droits sociaux qui sont jugés coûteux et créent une mentalité d’assistés. Historiquement la
gauche républicaine se réclame de la justice sociale, de l'égalité et de la fraternité. Elle considère la lutte contre les
inégalités sociales comme une priorité qui nécessite une redistribution des richesses (prendre aux plus riches pour
redistribuer aux plus pauvres). Elle estime que dans cette lutte l’Etat doit jouer un rôle important. Toutefois ces valeurs
et ces différences ne sont pas exclusives et chacune des 2 tendances n'est pas du tout homogène.
Gaullisme : se dit de ceux qui veulent suivre les orientations politiques définies par de Gaulle.
Nationalisations: faire passer sous le contrôle de l’état des entreprises privés. Le contraire : les Privatisations…
LES PRINCIPAUX PARTIS OU TENDANCES POLITIQUES :
le paysage politique français ne cesse de se recomposer :
- la droite, longtemps divisée entre gaullistes et non gaullistes, est actuellement dominée par un grand parti, de tradition
gaulliste, l’UMP
-la gauche a longtemps été partagée entre 2 tendances fortes, le Parti Socialiste et le Parti communiste. Aujourd'hui on
assiste à l'affaiblissement du PC et à la transformation du PS
- la tentative de François Bayrou pour faire émerger un centre (le « Modem ») est très difficile
- l'extrême-droite a longtemps été ultra minoritaire ; mais depuis la fin des années 80 le Front National est devenu un
parti important, avec l'apogée en 2002, lorsque son chef, Jean-Marie LePen est arrivé au 2nd tour de l'élection
présidentielle
- l'extrême-gauche est devenue depuis les années 90 une force importante mais divisé entre de nombreux groupes ou
partis dont les plus importants sont LO et la LCR
- le mouvement écologiste est né à la fin des années 70 mais il n'atteint pas encore des scores très importants ; le plus
important parti écologiste est « Les Verts »