Demande 3 de Greenpeace : Une contribution de la part des pays industrialisés de
l’ordre de 140 milliards de dollars d´ici 2020 pour financer les mesures d´adaptation et
d´atténuation dans les pays en développement
Résultat de Copenhague: Le non-Accord de Copenhague s´engage à ce que les pays
industrialisés contribuent pour un montant de 30 milliards de dollars pour la période de 2010-
2012. En outre, les pays industrialisés supportent l´objectif de mobiliser conjointement 100
milliards de dollars par an d´ici 2020 pour des mesures d´atténuation, d´adaptation et de
protection des forêts dans les pays en développement. Les gouvernements s´engagent à
mettre à disposition de l´argent frais, additionel et prévisible.
Commentaire de Greenpeace: Il est indispensable de clarifier comment le financement des
mesures d´adaptation et d´atténuation à long-terme dans les pays en développement peut
être assuré. “Supporter l´objectif des 100 milliards de dollars” n´est pas un réel engagement
contraignant. Il n´est en fait pas du tout certain que cette somme d´argent sera mise à
disposition des pays en développement pour d´assurer la protection des peuples vulnérables
aux changements climatiques et qu’ils auront la stabilité nécessaire pour démarrer des
investissements dans des infrastructures leur permettant de développer une économie
pauvre en carbone, car les mécanismes du financement n’ont pas été explicités tant du point
de vue de l’apport des différents contributeurs, que des modes d’application de ces fonds, ni
quand à leur prévisibilité ou leur fiabilité.
Demande 4 de Greenpeace: la déviation des émissions du “business as usual” dans
les pays en développement de 15-30% d´ici 2020
Résultat de Copenhague: Les pays en développement mettront en oeuvre des actions
nationales de mitigation appropriées (NAMAs, nationally-appropriate mitigation actions) sur
la base volontaire et avec un certain soutien de la part des pays industrialisés, en vue
d´atteindre une déviation significative des émissions inférieures à celles du “business-as-
usual”. Il n´existe pas d´objectif conjoint pour les actions dans les pays en développement,
mais les engagements pris par chacun d’entre eux seront enregistrés dans une annexe à
l´Accord. Les gouvernements se sont mis d´accord pour envoyer chaque deux ans leurs
communications nationales, mais cet accord ne fait pas référence à des inventaires des
émissions de gaz à effet de serre plus fréquents et appropriés. Toutes les mesures
supportées feront l´objet d´une évaluation internationale.
Commentaire de Greenpeace: Les pays en développement vont prendre des mesures pour
combattre le changement climatique mais il n´y aura pas de mécanismes transparents pour
mesurer leurs émissions. Malheureusement, sans le support technique et financier des pays
industrialisés, il y a un vrai risque que les mesures prises par les pays en développement
restent nettement insuffisantes.
Demande 5 de Greenpeace : Stoper la déforestation d´ici 2020
Résultat de Copenhague: Il n´y a pas d´objectif lié à la déforestation dans l´Accord.
Par la création immédiate d´un fonds (“Copenhagen Climate Fund”), les gouvernements se
sont mis d´accord pour mettre des fonds à la disposition des initiatives positives pour des
actions en faveur de la protection des forêts. Avec ce fonds, il sera possible de mobiliser des
ressources financières afin de protéger les forêts dans les pays en développement.
Commentaire de Greenpeace: Greenpeace aurait préféré l´établissement de règles claires
pour la protection des forêts à Copenhague. Greenpeace regrette profondément le manque
d´objectif de réduction lié à la déforestation. Vu que la déforestation contribue pour un
cinquième des émissions responsables du changement climatique, ceci représente une
opportunité perdue pour les forêts aussi bien que pour le climat. La mise en place d´un fonds