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MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES
N° 20 - juin 2009
Un pas de plus dans la lutte contre le changement climatique
Comment contenir le réchauffement du climat à moins de 2° Celsius ? La question
a fait débat, les 25 et 26 mai, à Paris où 17 Etats étaient réunis pour préparer le Forum
des économies majeures sur l’énergie et le climat et réfléchir aux moyens de limiter
l’émission des gaz à effet de serre. Un thème sur lequel la France manifeste un
engagement ferme.
«Copenhague, c’est le rendez-vous de l’Humanité», affirmait Jean-Louis Borloo,
ministre français de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement
du territoire peu avant la deuxième réunion (1) de préparation du Forum des économies
majeures (FEM), que Paris accueillait les 25 et 26 mai derniers. Evoquant ainsi la conférence
des Nations unies sur le climat prévue dans la capitale danoise en décembre 2009, le ministre
soulignait l’intérêt du FEM (2) aux yeux de la France. Celle-ci l’aborde en effet comme un
moyen de «faciliter un dialogue franc et ouvert entre les grands pays développés et les pays
en développement, afin de donner l’élan politique nécessaire pour l’obtention d’un accord
ambitieux sur le climat à Copenhague», résume un communiqué de Jean-Louis Borloo et
Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes. Les 25 et 26 mai, 17 Etats
(3), plus l’Union européenne, qui produisent à eux seuls 80 % des gaz à effet de serre de la
planète, ont donc débattu des objectifs de réduction de ces émissions, des modalités d’action
adaptées aux différents pays, du financement de la lutte contre le changement climatique et de
la coopération technologique internationale.
La France, un bon élève
Première urgence : cantonner le réchauffement climatique en dessous de 2° Celsius, le
GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ayant évalué qu’audelà, la planète passerait le cap de l’irréversible. Cela suppose que les pays industrialisés
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réduisent, d’ici à 2020, leurs émissions d’au moins 25 à 40 % par rapport à 1990, objectif
reconnu par la communauté internationale lors de la conférence de Bali en 2007. Alors que les
Etats-Unis, malgré une implication toute nouvelle, ont annoncé au FEM qu’ils ne pourraient
dépasser les 6 %, la France a, elle, affirmé sa volonté de tenir les délais. Estimant insuffisants
les efforts américains, Jean-Louis Borloo rappelle l’engagement modèle des Vingt-Sept et,
notamment, de l’Hexagone. «Sous la présidence française, l’Union européenne a mis en place
un dispositif chiffrable, évaluable pays par pays, secteur par secteur, et contraignant, appelé
paquet énergie climat». Etabli fin 2008, ce dernier prévoit une diminution de 20 % des
émissions de gaz à effet de serre en Europe d’ici à 2020 et, en cas d’accords satisfaisants à
Copenhague, de 30 %. En particulier, se réjouit le ministre, Eurostat estime que la France aura
«réduit ses émissions de 22,8 points en 2020 par rapport à 1990, c’est-à-dire plus que sa part
prévue par le paquet énergie climat, qui est de 14 %».
Soucieuse de s’investir auprès des pays en développement (PED), la France initie en
outre une démarche visant à développer les énergies renouvelables en Afrique. Concernant les
PED, la réunion de Paris a, quant à elle, permis d’avancer sur la question cruciale du
financement des actions d’adaptation. En particulier, les participants ont été séduits par l’idée
d’instaurer un «Fonds vert». Alimenté par une contribution des pays les plus riches calculée au
prorata de leur produit intérieur brut et de leurs émissions passées et actuelles, il permettrait de
financer les programmes de lutte contre le réchauffement climatique en fonction des besoins
des Etats. Une initiative proposée par le Mexique qui, sans nul doute, sera bientôt rediscutée,
puisque la prochaine réunion de préparation du FEM se tiendra mi-juin… à Mexico.
Florence Raynal
1) La première a eu lieu à Washington, en avril.
2) Il se tiendra en juillet en marge du sommet du G8 + 5 à L’Aquila (Italie).
3) Pays du G8, Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique, Australie, Corée du Sud et
Indonésie, auxquels s’ajoute le Danemark (en tant que Président de la Conférence de
Copenhague).
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