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CONFÉRENCE DE COPENHAGUE SUR LE CLIMAT
Les revendications de Greenpeace
L’atmosphère terrestre ne doit en aucun cas se réchauffer de plus de 2°C par rapport à
la moyenne d’avant le début de l’ère industrielle – autrement, des effets de rétroaction
positive encore plus forts rendront les conséquences du réchauffement climatique
encore plus imprévisibles. A côté des sécheresses, des inondations, des cyclones et du
manque d’eau dans de nombreuses régions, les conséquences des changements
climatiques comme la fonte du permafrost et de la banquise renforceront encore le
réchauffement de façon difficilement estimable. Si le permafrost du Nord de l’Amérique
et du Nord de l’Asie (Sibérie) fond, cela libérera d’énormes quantités de méthane, un
puissant gaz à effet de serre, ce qui accélèrera encore le réchauffement. Si les calottes
polaires fondent, moins de lumière solaire sera renvoyée dans l’espace, ce qui
renforcera aussi le réchauffement.
Les Etats doivent à tout prix empêcher que cela se produise. Il faut par conséquent prendre
des mesures drastiques, immédiatement. Greenpeace revendique:
Une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre, surtout du CO2:
• En 2015 au plus tard, les émissions planétaires de CO2 doivent avoir atteint leur maximum et
diminuer rapidement ensuite.
• D’ici 2020, les émissions de CO2 des pays industrialisés doivent avoir diminué de 40 % par rapport à
1990, au moins trois quarts de ces réductions doivent se faire à l’intérieur des frontières nationales.
• D’ici 2050, les émissions planétaires de CO2 doivent être réduites de 80 %, de 95 % dans les pays
industrialisés.
• En 2015 au plus tard, il ne doit plus y avoir de déboisement dans les derniers grands massifs de
forêts anciennes tropicales (Amazonie, Bassin du Congo, Indonésie).
La communauté internationale doit assurer le financement de ces mesures et de la protection contre les
conséquences des changements climatiques.
Les pays industrialisés doivent mettre à disposition EUR 110 milliards (CHF 170 milliards), la Suisse doit y
participer à hauteur de CHF 1.3 milliard, pour que les pays pauvres puissent se protéger des conséquences
du réchauffement climatique, que des technologies à faibles émissions puissent être mises à disposition et
que la déforestation puisse être ralentie et finalement arrêtée.
Ces EUR 110 milliards sont répartis ainsi:
• 40 mia. pour des mesures d’adaptation aux changements climatiques
• 30 mia. pour protéger les forêts de l’abattage et faire de la reforestation
• 40 mia. pour réduire les émissions et transférer de la technologie
La Conférence sur le climat qui aura lieu à Copenhague en décembre 2009 représente la meilleure
opportunité pour que tous les Etats concernés et responsables concluent un traité légalement contraignant.
Ils doivent y parvenir. Greenpeace et d’autres organisations actives dans l’environnement et le
développement ont élaboré une proposition:
Le Traité de Copenhague sur le climat
Le Traité de Copenhague sur le climat combine la nécessité de mesures rapides et efficaces d’adaptation et
de réduction des émissions avec la nécessaire transformation de technologies, le maintien des forêts et
l’accélération d’un développement soutenable. Il est pour cela essentiel d’élaborer une vision commune qui
clarifie et détermine ce qui est nécessaire pour transformer ces prochaines décennies l’économie mondiale
de façon à ce qu’elle devienne une économie sans émissions. Cette vision commune se base simultanément
sur le principe de l’équité et du droit à la survie de tous les pays, de toutes les communautés, de toutes les
cultures et de tous les écosystèmes, ainsi que le droit à un développement soutenable en accord avec les
principes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Le Traité de Copenhague sur le climat doit être un prolongement et un développement du Protocole de
Kyoto, ce traité doit comporter un Protocole de Copenhague qui règle aussi les financements. Les décisions
prises par la conférence des Etats parties au traité rendent le protocole opérationnel.
24 août 2009 / Greenpeace