MODULE RECHERCHE DOCUMENTAIRE – LECTURE CRITIQUE D’UN ARTICLE DIDACTIQUE Année universitaire 2011-12 – TCEM 1 Etudiant : Fabienne ETUDIE – courriel : [email protected] Tuteur: Luc TUTEUR [email protected] Travail transmis par courriel le 30/05/2012 SITUATION CLINIQUE AUTHENTIQUE DE DEPART Le 16/11/2010 – Service d’urgence – Hopital H. à Laville - Mr P. Johann 23ans. Colique néphrétique Je suis ce soir de garde au service d’accueil des urgences. Un patient de 23 ans sans antécédents médico-chirurgicaux notables, consulte vers 18h00 pour douleurs lombaires gauches irradiant dans la fosse iliaque gauche depuis le matin. Cliniquement il est très algique, avec une douleur à l’ébranlement de la fosse lombaire gauche et sensibilité à la palpation de la fosse iliaque gauche sans défense. Pas de fièvre. BU : Sang+++ nit- leuco-. Le diagnostic évoqué est celui de colique néphrétique gauche. Je prescris donc en urgence un traitement antalgique IV, par Profenid® 100mg : 1 ampoule IV puis Topalgic® 150mg IV et 2 ampoules IV de Spasfon®, avec une base de sérum physiologique. Le patient est soulagé 30 minutes plus tard. Je lui prépare donc les ordonnances de sortie. Je prescris Profenid® 50mg : 3cp /j pendant 8 jours au milieu des repas, associé à du Spasfon® : 2cp *3/j pendant 8 jours, du paracétamol 1g*4 /j si besoin et du Contramal® 150mg 1 matin et soir si besoin. Je prescris aussi une échographie des voies urinaires à effectuer dans 48h afin de rechercher une dilatation des cavités pyélocalicielles, et lui demande de re-consulter son médecin traitant avec les résultats. Je prescris également un arrêt de travail de 3 jours J’explique au patient qu’il faut boire normalement 1,5L/24h, et lui demande de filtrer les urines (uriner dans un filtre à café et conserver le calcul afin qu’il se fasse analyser), lui conseille de re-consulter en cas de fièvre, frissons, vomissements, si pas d’urines pendant 24h ou de récidive douloureuse malgré le traitement. Je lui enfin remets une fiche de conseils. 1 QUESTION POSEE Question : je me demande a posteriori quels sont les traitements ayant vraiment prouvé leur efficacité dans le traitement de la colique néphrétique aigue non compliquée chez l’adulte, notamment la place des AINS. 2 STRATEGIE DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE RESULTATS DE LA RECHERCHE ARTICLE DIDACTIQUE FINALEMENT RETENU ET JUSTIFICATION DU CHOIX Coliques néphrétiques chez les adultes. Pour soulager, les AINS et la morphine sont efficaces. La Revue Prescrire Mai 2009, Tome 29, N°307 3 LECTURE ET ANALYSE CRITIQUES A- GRILLE D’EVALUATION Oui LE TITRE D'après le titre, l'article paraît-il en rapport avec la problématique du patient? X LES AUTEURS Sont-ils connus ? Quels liens ont – ils avec la médecine générale ? LA REVUE Est - elle fiable ? Existe-t-il un comité de lecture de qualité comprenant des généralistes ? LE RÉSUMÉ DANS L’ARTICLE A supposer que les conclusions soient exactes, sont-elles en rapport avec la problématique exposée ? LES OBJECTIFS ANNONCES Sont-il clairs et pas trop nombreux ? CONTEXTE L'article est-il basé sur des données comparables à celles que vous rencontrez en médecine générale ? Partiel X X X X X X X NIVEAU DE PREUVE L'article mentionne-t-il des niveaux de preuve ? X RÉFÉRENCES Sont-elles en nombre suffisant (entre 8 & 15) ? Sont-elles pertinentes et accessibles Sont-elles en majorité récentes (< 5 ans) ? Sont-elles numérotées et renvoyées dans le corps du texte ? X X X X B - COMMENTAIRES Le titre de l’article « Coliques néphrétiques chez les adultes. Pour soulager, les AINS et la morphine sont efficaces » Ici le titre est en rapport avec la problématique posée et indique clairement le message à retenir : AINS et morphine sont efficaces. Les auteurs ne sont pas clairement identifiés et correspondent à l’ensemble de la rédaction, l’équipe de rédaction comporte des médecins généralistes. La revue est fiable et le comité de lecture comprend des médecins généralistes. Le résumé de l’article est en rapport avec la problématique exposée du patient. 4 Non Les objectifs annoncés sont : Quels traitements non invasifs ont une balance bénéfice risque favorables pour calmer les douleurs de coliques néphrétiques. Ils ne sont donc pas trop nombreux et clairs. L’article ne mentionne les données de la littérature scientifique sur lesquelles repose le traitement de la question thérapeutique. Les références sont quant à elles en nombre suffisant (28), pertinentes, en majorité de moins de 5 ans, numérotées et renvoyées dans l’article. C – RESUME CRITIQUE (250 mots maximum) : 248 mots La colique néphrétique provoque une douleur souvent intense, le soulagement est l’un des objectifs principal du traitement. La problématique posée est l’évaluation des différents traitements antalgiques non invasifs ayant une balance bénéfices/risques favorable. L’antalgique de premier choix du fait de la meilleure balance bénéfices/risques est le diclofénac à raison de 50 à 75mg per os ou intramusculaire en cas de vomissements, la douleur disparaît complètement en 30 minutes chez 20% des patients. Bien que le paracétamol n’ait pas été évalué dans cette indication, il peut être utilisé dans les douleurs modérées, ou lorsqu’elles sont déjà diminuées par un autre traitement, car ses effets indésirables sont moindres. En cas de douleurs persistantes mal supportées après A I N S, la morphine par voie intraveineuse 5 à 10 mg (voie étudiée) ou sous cutané (malgré l’absence d’études dans cette indication) peut améliorer l’efficacité mais au prix d’effets secondaires doses dépendants. L’application de chaleur locale a démontré son efficacité lors d’un essai thérapeutique randomisé. L’évaluation des spasmolytiques est insuffisante pour justifier leur utilisation, les opioïdes faibles n’ont pas démontré d’efficacité certaine. Les limites sont l’absence de niveaux de preuve des différents traitements et l’absence d’informations sur les traitements à poursuivre après la phase aigue. En conclusion le traitement des coliques néphrétiques repose à la phase aigue sur les A I N S et la morphine lorsque les A I N S non insuffisants ou contre-indiqués. 5 CONCLUSION L’article a donc ici un rapport direct avec les soins primaires, la problématique est en rapport avec ma problématique initiale et répond bien à la question posée au départ. Ce travail m’a permis de me rendre compte que mes prescriptions d’antalgiques dans la colique néphrétique étaient majoritairement sans efficacité prouvée. Dans le cas de mon patient un traitement AINS aurait pu suffire, les antispasmodiques sont souvent prescrits sans efficacité prouvée et les opioïdes faibles, non dépourvus d’effets secondaires, n’ont pas suffisamment prouvés leur efficacité. AUTOEVALUATION DU TRAVAIL J’évalue mon travail comme : « Pertinent » selon les critères de la grille d’évaluation proposée ci-après : LA GRILLE D’EVALUATION DU TRAVAIL L’évaluation du travail doit être guidée par les critères suivants : P: Pertinent A: Améliorable I: Insuffisant Les cotations A ou P peuvent faire l’objet d’une demande d’amélioration de la part de l’enseignant validant le travail. La cotation I ne permet pas la validation. Auquel cas il sera demandé des modifications significatives. Cotation P A I Signification Recherche documentaire bien décrite et en rapport direct avec la question initiale posée à partir d’une situation clinique de départ bien exposée ET Discussion du choix de l’article clairement exposée ET Lecture et Analyse de l’article complète selon la grille d’analyse proposée, ET La réponse à la question initiale posée est bien exposée. Recherche documentaire mal décrite OU ayant un rapport partiel avec la question initiale posée OU situation clinique de départ mal exposée OU Discussion du choix de l’article partiellement exposée OU Lecture et Analyse de l’article partielles selon la grille d’analyse proposée, OU La réponse à la question initiale posée est mal exposée Recherche documentaire n’est pas décrite OU sans rapport avec la question initiale posée OU situation clinique de départ non exposée OU Discussion du choix de l’article non exposée, OU Lecture et Analyse de l’article absentes selon la grille d’analyse proposée, OU La réponse à la question initiale posée n’est pas exposée 6