Les résultats de l’étude ont montré que l’ajout de l’AAS n’avait qu’une activité limitée
et non significative au plan clinique en termes de prévention des récidives
d’accidents ischémiques dans cette population de patients. Cinq cent quatre vingt
seize patients (15,70 %) sous AAS ont présenté un nouvel accident ischémique
contre 636 (16,73 %) sous placebo (réduction du risque relatif = 6,4 % ; p = 0,244).
Cette tendance était retrouvée pour tous les éléments formant le critère d’évaluation
principal de l’efficacité.
De plus, les résultats de l’étude ont révélé que l’AAS entraînait davantage de
saignements mettant en jeu le pronostic vital, comparativement au placebo, chez les
patients recevant du clopidogrel et d’autres traitements conventionnels (96 patients
(2,6 %) sous AAS contre 49 patients (1,3 %) sous placebo).
« L’étude de référence CAPRIE a établi que le clopidogrel était supérieur à l'AAS
dans la prévention des récidives d'AVC et d'IDM ainsi que des décès d’origine
vasculaire dans un large éventail de patients atteints d’athérothrombose, y compris
ceux présentant une maladie cérébrovasculaire, le clopidogrel étant par ailleurs
mieux toléré que l'AAS.Dans l’étude CAPRIE, cette supériorité était majorée chez les
patients présentant un risque plus élevé de tels événements, notamment ceux ayant
des antécédents d’AVC ischémique ou d’AIT, c’est-à-dire la population analysée
dans l’étude MATCH. » a souligné le Pr Lawrence M. Brass, Professeur de
Neurologie à la Yale University School of Medicine, New Haven, Connecticut, Etats-
Unis, et membre du comité directeur de l’essai MATCH.
« Si nous prenons en compte l’ensemble des données cliniques dont nous disposons
actuellement sur l’usage du clopidogrel dans une population à haut risque atteinte de
maladies cérébrovasculaires, nous pouvons conclure que le clopidogrel semble être
le traitement approprié à utiliser dans la prévention secondaire des AVC
ischémiques, des IDM et des décès d’origine vasculaire, chez les patients
cérébrovasculaires » constate le Pr Donald Easton, Chef du Service de Neurologie
du Rhode Island Hospital - Brown Medical School et membre du Comité indépendant
de suivi des données de tolérance (Data Safety and Monitoring Board, DSMB) de
l’essai MATCH. « Ceci est capital pour les cliniciens qui traitent ces patients », a-t-il
ajouté.
En dépit des avancées médicales de ces dernières années, l’AVC reste la troisième
cause de mortalité (après l’IDM et le cancer) ; il constitue la deuxième cause de
démence vasculaire et représente la principale cause d’invalidité permanente dans le
monde occidental aujourd’hui.
L’AVC ischémique et l’accident ischémique transitoire sont des manifestations
cérébrovasculaires de l’athérothrombose.
Le professeur Hans-Christoph Diener est le président du comité directeur de
MATCH ainsi que l’investigateur principal au niveau international.
Sanofi-Synthélabo Recherche a été le promoteur de l’essai MATCH qui, aux Etats-
Unis, a bénéficié du soutien financier conjoint de Sanofi-Synthélabo et de Bristol-
Myers Squibb.