Dans une population de patients à haut risque, ayant

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TRADUCTION FRANCAISE DU COMMUNIQUE ANGLAIS
DU « STEERING COMMITTEE » DE L’ETUDE MATCH
L’ACIDE ACETYLSALICYLIQUE (AAS) N’APPORTE AUCUN BENEFICE
CLINIQUE SUPPLEMENTAIRE CHEZ LES PATIENTS À HAUT RISQUE
AYANT PRESENTE UN AVC ISCHEMIQUE OU UN AIT
LORSQUE PRESCRIT EN COMPLEMENT DU CLOPIDOGREL
ET D’AUTRES TRAITEMENTS CONVENTIONNELS
Mannheim, Allemagne, le 13 mai 2004 – Les résultats de l’étude MATCH
(Management of ATherothrombosis with Clopidogrel in High Risk Patients with
Recent Transient Ischemic Attack or Ischemic Stroke), annoncés aujourd’hui à
l’occasion du 13ème congrès européen sur l’accident vasculaire cérébral ( ESC
STROKE) à Mannheim-Heidelberg, Allemagne, révèlent que l’aspirine (ou AAS) ne
permet aucune amélioration du rapport bénéfice/risque par rapport au placebo chez
les patients cérébrovasculaires à haut risque lorsqu'il est prescrit en complément du
clopidogrel et d’autres traitements conventionnels.
« Dans une population de patients à haut risque, ayant présenté une pathologie
cérébrovasculaire associée à plusieurs autres facteurs de risque, l’étude MATCH
montre une tendance non significative de l’AAS en complément d’un traitement de
fond par le clopidogrel à prévenir les récidives d’accidents ischémiques
comparativement au placebo, l’AAS entraînant toutefois davantage de saignements
qui menacent le pronostic vital, » a déclaré le Pr Hans-Christoph Diener, PhD, Fellow
of the American Heart Association, Service de Neurologie, Universität Essen,
Allemagne et investigateur principal de l’étude MATCH.
L’étude MATCH a comparé l’AAS à un placebo en complément d’un traitement de
fond par le clopidogrel, dans les deux bras de traitement, dans la prévention des
récidives d’accidents ischémiques (AVC ischémique, infarctus du myocarde [IDM],
décès d’origine vasculaire ou réhospitalisation pour accident ischémique) chez des
patients à haut risque qui avaient soit des antécédents récents d’accident
ischémique transitoire (AIT) ou d’AVC ischémique soit qui avaient déjà présenté un
autre accident ischémique soit souffraient d’un diabète .
Avec 7599 patients recrutés dans 507 centres investigateurs répartis entre 28 pays,
MATCH est l’étude la plus importante jamais réalisée à ce jour dans une telle
population de patients cérébrovasculaires à haut risque.
L’âge moyen lors de la randomisation était de 66 ans et la population de l’étude était
composée à 63 %.d’hommes
Outre le fait d’avoir des antécédents d'AVC ischémique (78,9 % des patients) ou
d’AIT (21,1 %), les patients présentaient de multiples facteurs de risque vasculaire:
78,2 % étaient hypertendus, 68,4 % étaient atteints de diabète sucré et 56,4 %
présentaient une hypercholestérolémie.
Les résultats de l’étude ont montré que l’ajout de l’AAS n’avait qu’une activité limitée
et non significative au plan clinique en termes de prévention des récidives
d’accidents ischémiques dans cette population de patients. Cinq cent quatre vingt
seize patients (15,70 %) sous AAS ont présenté un nouvel accident ischémique
contre 636 (16,73 %) sous placebo (réduction du risque relatif = 6,4 % ; p = 0,244).
Cette tendance était retrouvée pour tous les éléments formant le critère d’évaluation
principal de l’efficacité.
De plus, les résultats de l’étude ont révélé que l’AAS entraînait davantage de
saignements mettant en jeu le pronostic vital, comparativement au placebo, chez les
patients recevant du clopidogrel et d’autres traitements conventionnels (96 patients
(2,6 %) sous AAS contre 49 patients (1,3 %) sous placebo).
« L’étude de référence CAPRIE a établi que le clopidogrel était supérieur à l'AAS
dans la prévention des récidives d'AVC et d'IDM ainsi que des décès d’origine
vasculaire dans un large éventail de patients atteints d’athérothrombose, y compris
ceux présentant une maladie cérébrovasculaire, le clopidogrel étant par ailleurs
mieux toléré que l'AAS.Dans l’étude CAPRIE, cette supériorité était majorée chez les
patients présentant un risque plus élevé de tels événements, notamment ceux ayant
des antécédents d’AVC ischémique ou d’AIT, c’est-à-dire la population analysée
dans l’étude MATCH. » a souligné le Pr Lawrence M. Brass, Professeur de
Neurologie à la Yale University School of Medicine, New Haven, Connecticut, EtatsUnis, et membre du comité directeur de l’essai MATCH.
« Si nous prenons en compte l’ensemble des données cliniques dont nous disposons
actuellement sur l’usage du clopidogrel dans une population à haut risque atteinte de
maladies cérébrovasculaires, nous pouvons conclure que le clopidogrel semble être
le traitement approprié à utiliser dans la prévention secondaire des AVC
ischémiques, des IDM et des décès d’origine vasculaire, chez les patients
cérébrovasculaires » constate le Pr Donald Easton, Chef du Service de Neurologie
du Rhode Island Hospital - Brown Medical School et membre du Comité indépendant
de suivi des données de tolérance (Data Safety and Monitoring Board, DSMB) de
l’essai MATCH. « Ceci est capital pour les cliniciens qui traitent ces patients », a-t-il
ajouté.
En dépit des avancées médicales de ces dernières années, l’AVC reste la troisième
cause de mortalité (après l’IDM et le cancer) ; il constitue la deuxième cause de
démence vasculaire et représente la principale cause d’invalidité permanente dans le
monde occidental aujourd’hui.
L’AVC ischémique et l’accident ischémique transitoire sont des manifestations
cérébrovasculaires de l’athérothrombose.
Le professeur Hans-Christoph Diener est le président du comité directeur de
MATCH ainsi que l’investigateur principal au niveau international.
Sanofi-Synthélabo Recherche a été le promoteur de l’essai MATCH qui, aux EtatsUnis, a bénéficié du soutien financier conjoint de Sanofi-Synthélabo et de BristolMyers Squibb.
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