
Le 11ème plan (2006-2010) souhaite :
Ralentir la croissance économique pour éviter de créer de trop fortes disparités entre
villes et campagnes.
Assouplir la politique de change (parité du Renminbi) pour satisfaire le Trésor américain.
Avec une croissance annuelle de 8% entre 2003 et 2005, l’Inde s’approche des performances
chinoises (manufactures et services informatiques). L’investissement, notamment privé, devrait
soutenir cette croissance.
Politiquement, la région est instable en ce qui concerne la Corée du Nord et les relations entre
l’Inde et la Pakistan.
L’Amérique Latine est loin d’être stabilisée. L’hyperinflation et les défauts de paiements des
années 1980, les crises financières des années 1990 ont laissé place des euphories boursières
et des replis violents dans la première moitié des années 2000, notamment en 2006 (Venezuela,
Argentine, Brésil, Colombie), sans pour autant déboucher sur une crise systémique,
macroéconomique. Les finances publiques sont devenues saines, avec des réserves de
change abondantes, les fondamentaux économiques sont solides.
Malheureusement, la croissance reste faible, instable et inégalitaire, donnant du poids au
mouvement néo-populistes (Hugo Chavèz au Venezuela ; Evo Moralès en Bolivie) et ne
rendant pas raisonnables les investisseurs (prise de risques financiers) :
Les investissements publics ont fait défaut dans des secteurs où l’investissement privé a
été insuffisant (eau et chemins de fer).
Les politiques sociales et de lutte contre la pauvreté ne sont pas au rendez-vous pour
orienter une croissance inégalitaire (éducation, santé). Le Mexique, le Chili, le Brésil et le
Pérou délaissent le modèle social européen, universaliste et inconditionnel.
L’Afrique subsaharienne a connu une croissance de 5,3% en 2005, inférieure aux 7%
nécessaires pour faire reculer la pauvreté (sept pays ont une croissance supérieure à ces 7%).
Cette croissance a principalement été tirée par l’augmentation des prix du pétrole et des
matières premières (exportations) et la découverte de nouveaux gisements concédés à des
compagnies asiatiques (Chine, Inde, Malaisie).
Le continent souffre d’une insuffisance de financements privés et des IDE en dehors du secteur
des matières premières, laquelle nécessiterait une réforme monétaire et financière
(gouvernance et conflits
, garanties, droits de propriété, transmission des titres, gestion des
PME). L’épargne africaine est principalement situé hors Afrique (40% contre 4% pour l’Asie).
Par ailleurs, les rentes tirées du pétrole ne réduisent en rien les inégalités et la pauvreté.
Cependant, quelques pays non dépositaire de matières premières connaissent une croissance
significative (Burkina Faso, Botswana, Ghana, Mali, Mozambique, Tanzanie…).
Plusieurs initiatives cherchent à développer le continent :
Le NEPAD (nouveau partenariat pour le développement africain) : gouvernance,
infrastructures, agriculture.
L’aide des pays riches atteint 0,3%du PIB en 2005 contre 0,22% en 2000 et 0,36% en
2012, bien loin des 0,7% prévus…
L’annulation des dettes : Treize pays verraient leurs PIB allégés de 20 à 49%.
La disparition des subventions aux exportations agricoles d’ici 2013 (coton en 2006),
attribuées par les pays riches à leurs agricultures.
Tchad, Delta du Nigeria, Éthiopie et Érythrée, Kenya, Ouganda, RDC, Darfour, Côte-d’Ivoire.