XVIIIe siècle : Emancipation de la femme ?
Une volonté de changement souffle sur le XVIIIème siècle. La souveraineté est remise en
question et on discute sur tout : Histoire, Sciences, Philosophie, Religion, Politique. Un courant
émerge de tout cela le XVIIIème siècle est connu sous le nom de siècles des Lumières. Les Lumières
décident de travailler dans tous les domaines et de diffuser leurs connaissances notamment au
travers de l'Encyclopédie Universelle. Mais, malgré toutes ces volontés, la question de la femme reste
sensible. En effet voir cet être, plus faible physiquement, par nature, et donc supposée aussi au
niveau intellectuel, réfléchir et discuter de choses publiques inquiète nombre d'hommes de lettres.
I/Le statut des femmes au XVIIIe siècle.
A) Un statut acquis sur des préjugés
Jusqu’à la révolution de 1789 et même après, la condition de la femme n'a pas énormément
évolué, et malgré l'intention des personnes lettrées d'un bouleversement social, les mentalités
misogynes et machistes sont toujours présentes. En effet d'après ces derniers, la femme est source
de tentation et elle est faible. Ces mœurs sont ancrées en nous depuis des temps anciens,
notamment depuis la création d’Adam et Ève où cette dernière incite Adam a goûter au fruit interdit.
C’est alors que lors de l’assemblée constituante de 1789, la question du droit de vote des femmes ne
fut même pas soulevée. Elles furent naturellement évincées des droits civiques. Les femmes ne sont
pas considérées comme de vrais individus pour les hommes de 1789. Elles doivent se contenter
d'une activité domestique, extérieure à la société civile, et sont donc considérées comme des mères
ou des ménagères. Cette identification de la femme au sein de la famille dépouille la femme de son
individualité. La femme est l'âme du foyer, l'homme en est l’actif mentalement comme physiquement
pour le bien de ce foyer.
B) Un statut qui cherche a être promulgué égalitaires
Cependant, certains hommes comme Condorcet prendrons la défense des femmes en disant :
"Ce n'est pas la nature, c'est l'éducation, c'est l'existence sociale qui cause cette différence [...] il est
donc injuste d'alléguer, pour continuer de refuser aux femmes la jouissance de leurs droits naturels,
des motifs qui n'ont une sorte de réalité que parce qu'elles ne jouissent pas de ces droits ". L'inégalité
apparente des femmes se fonde donc selon lui sur le manque d'instruction dont elles sont victimes.
Condorcet ouvre ainsi la voie aux féministes du XIXème qui prôneront l'accession des filles à
l'instruction. Tous les féministes de la période révolutionnaire développent le même argument. Mais
qu'est ce que le féminisme? C’est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales
cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. C'est-à-dire
qu’ils ou elles cherchent à mettre sur le même pied d’égalité l’homme et la femme et donc, grâce à
cela, abolir les inégalités entre les sexes.
C) Un statut bâclé
Malgré une remise en cause des rapports entre les deux sexes, les femmes se voient exclues
de la vie, des affaires de la cité. La Convention décréta l'interdiction de tous les clubs et sociétés de
femmes. Celles ci n'auront bientôt même plus le droit d'assister aux réunions politiques. Cependant,
la révolution a reconnue aux femmes une nouvelle personnalité civile. Elles ont tout de même acquis
le statut de citoyenne. Elles sont des êtres humains à part entière car avec la déclaration de 1789, les
femmes sont libres de leurs opinions, de leurs choix et bénéficient de l’abolition de la hiérarchie ainsi
que de l’esclavage. La Constituante favorise l'émancipation civile des femmes en décrétant l'égalité
des droits aux successions et en abolissant le privilège de masculinité. La Constitution de 1791 définit
de façon identique pour les hommes et les femmes l'accession à la majorité civile. Parallèlement, la
Révolution délivre les jeunes filles de la tutelle paternelle : celles ci sont désormais libres de se marier