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La Révolution française, la dynamique
révolutionnaire
Le 5 mai 1789, l’ouverture des états généraux annonce la fin de l’Ancien Régime et la
rupture majeure de l’été 1789.
Celle-ci se manifeste d’abord par une révolution politique. Dès les premières séances,
les députés du tiers état contestent l’ordre monarchique. Le 20 juin, ils se promettent de
rédiger une Constitution après s’être proclamés Assemblée nationale. La prise de la
Bastille, le 14 juillet 1789 à Paris, témoigne d’une révolution populaire qui s’étend au
reste du territoire. La « Grande Peur » conduit au saccage de nombreux châteaux et à
la destruction de documents attestant des privilèges seigneuriaux. Enfin, l’abolition des
privilèges dans la nuit du 4 août 1789 est le point d’orgue d’une révolution sociale qui
met fin à la société d’ordres.
Ces journées révolutionnaires aboutissent à la rédaction de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen le 26 août 1789, acte fondateur d’une France nouvelle reposant
sur la souveraineté nationale, la séparation des pouvoirs, les libertés fondamentales et
l’égalité en droit. Le contexte et les désaccords entre acteurs politiques continuent
cependant à alimenter une dynamique révolutionnaire qui rend difficile la mise en
œuvre d’un ordre politique nouveau.
Cette dynamique est alimentée par des affrontements politiques. D’un côté, les
révolutionnaires souhaitent protéger les récents acquis politiques et sociaux. Ils sont
néanmoins divisés entre les Girondins modérés et les Montagnards qui soutiennent la
Terreur. De l’autre, les contre-révolutionnaires cherchent à revenir à l’ordre ancien.
Ces oppositions politiques sont ponctuées par la multiplication de journées
révolutionnaires. Entre 1789 et 1795, le peuple emporté par les sans-culottes se
manifeste régulièrement afin d’exercer une pression sur les dirigeants et députés des
assemblées. Enfin, de nouveaux facteurs d’instabilité tels que des guerres avec des
monarchies européennes inquiètes d’une contagion révolutionnaire possible, et une
situation économique et sociale dégradée, conduisent à une succession de régimes
politiques fragiles.
Ces éléments aboutissent au retour d’un pouvoir autoritaire. Le coup d’État de
Napoléon Bonaparte impose le Consulat en 1799, puis l’Empire à partir en 1804.