sensibilisation de la société et des individus. Ce programme vise la définition, la promotion et
l’implémentation d’un progrès humaniste et équitable dans le cadre du développement durable des
individus, des sociétés et des organisations en leur sein (y compris les entreprises).
Pratiquement, nos objectifs consistent, d’une part, à aider les institutions et associations à
développer la connaissance dans la société et à définir et y accompagner le changement, et
d’autre part, à soutenir les entreprises et organisations dans la définition et l’accompagnement de
stratégies responsables, innovantes et cohérentes en vue de la performance et de la création de
valeur au sens des sept piliers.
1. Présentation du projet
1.1. Contexte
Aujourd’hui, pour des raisons aussi bien environnementales que sociales, humaines ou
économiques, le modèle capitaliste occidental et la mondialisation de l’économie posent question.
Les problèmes écologiques sont de plus en plus aigus, les inégalités se creusent et la précarité
s’étend. Notre société est confrontée à des questionnements sur ses valeurs. L’individu subit
inconsciemment un stress (insatisfaction, détresse, mal-être) où le système l’amène à être en
contradiction avec des valeurs auxquelles il adhère comme des valeurs spirituelles, humanistes,
sociales, de progrès économique ou technologique, écologiques et qui le plongent dans
l’incapacité à penser et agir de façon cohérente.
Par ailleurs, des pouvoirs économiques, médiatiques (notamment la publicité) et financiers ont pris
une importance majeure et ont entraîné une dilution du pouvoir de l’Etat-Nation comme régulateur
démocratique de la société.
En conséquence, notre société se caractérise par, d’une part, la domination ou l’imposition plus ou
moins consciente du système de valeurs matérialiste privilégiant l’économie, la consommation et la
technologie, et, d’autre part, l’apparition de formes de résistances multiples ancrées sur d’autres
systèmes de valeurs. Il y a donc matière à recherche et évolution vers de nouveaux équilibres en
terme de pouvoirs, vers des formes plus respectueuses des différents systèmes de valeurs
envisagés plus haut. En principe, en démocratie, l’individu devrait être l’arbitre de ces équilibres en
exprimant clairement ses choix, c’est-à-dire sa conception du bien commun, auprès de l’Etat.
Le projet se propose d’aborder les problèmes le plus en amont possible. Il s’agira d’informer et de
sensibiliser l’individu à s’interroger sur le dilemme auquel il est confronté, tiraillé entre d’une part,
les valeurs économiques et matérielles et individuelles et, d’autre part, les valeurs de solidarité,
sociales et écologiques. On ne manquera pas non plus d’évoquer le rôle et l’évolution des acteurs
majeurs de pouvoir.
Concrètement, 5 conférences seront organisées en Wallonie et à Bruxelles. Y seront abordées des
questions telles que l’angoisse existentielle humaine confrontée à la machine économique ; le
questionnement sur les finalités du progrès et de la technologie ; les alternatives potentielles : du
développement durable à la décroissance économique ; les questions de pauvreté et enfin le rôle
et la place des Etats aujourd’hui.