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La Belgique perd deux places au « Climate
Change Performance Index »
mardi 9 décembre 2014, par Alain Geerts
La Belgique occupe désormais la 16e position du classement relatif à l’efficacité de la lutte
contre les changements climatiques des pays les plus polluants du monde, classement établi
pour la dixième fois par Climate Action Network (CAN) Europe et l’organisation Germanwatch…
La raison de ce recul est à la diminution insuffisante de ses émissions de gaz à effet de serre du
fait de la faiblesse des politiques climatiques menées tant au Fédéral que dans les Régions.
Les associations CAN Europe et Germanwatch viennent de sortir le 10è classement des pays les plus
émetteur de gaz à effet des serre sur base de leurs efforts pour inclure les changements climatiques dans
leurs politiques publiques. Si le Danemark, la Suède et le Royaume Uni obtiennent le meilleur score de ce
Climate Change Performance Index (CCPI), les associations qui l’ont créé refusent toujours de leur
permettre de monter sur le podium qui ne sera accessible qu’aux pays dont les politiques seront
suffisamment ambitieuses que pour empêcher des changements climatiques dangereux. En Europe, les
Pays-Bas et la Pologne obtiennent un score étonnamment mauvais, et la Belgique, élève moyen, perd du
terrain en passant de la 14e à la 16e place.
Certes, notre pays obtient un bon score en termes de diplomatie climatique, de développement des
énergies renouvelables et d’évolution au niveau des émissions de gaz à effet de serre dans les bâtiments.
Mais, en comparaison avec les 57 autres grands pollueurs, il fait figure de mauvais élève pour ce qui est
de la consommation énergétique par personne, des émissions de gaz à effet de serre dans l’industrie et le
transport et de la politique climatique menée aux niveaux fédéral et régional.
« La Belgique n’a pas de politique climatique sérieuse et perd donc encore des places. Et vu que la
croissance des énergies renouvelables est freinée, les prévisions sont plutôt sombres pour notre pays, qui
doit agir maintenant », dit Joeri Thijs de Greenpeace.
« Les gouvernements belges doivent mettre l’accent sur l’efficacité énergétique. En effet, une politique de
soutien ambitieuse pour la réduction structurelle de la demande en énergie est à la fois bonne pour
l’économie, l’environnement et la lutte contre la précarité énergétique. Or ce volet de la politique
énergétique belge souffre des mesures d’austérité budgétaire, ce qui empêche le pays de grimper dans le
classement » note de son côté Noé Lecocq d’Inter-Environnement Wallonie.
Vous trouverez le rapport ici : https://germanwatch.org/en/7677
Contacts :
Joeri Thijs (responsable de campagne climat pour Greenpeace) : +32 496 26 31 92
Noé Lecocq (coordinateur mobilité/énergie pour Inter-Environnement Wallonie), sur place à Lima : +51
991 972 683