Immunologie – L’immunité antibactérienne – page 4/5
-Blocage de la fusion du phagosome avec le lysosome (MTB, brucella). La multiplication
des bactéries dans le phagosome empêche la fusion de ce dernier avec les lysosomes par une
modification des filaments dans le cytoplasme.
-Echappement du phagosome avant la fusion et multiplication dans le cytoplasme. Les
bactéries utilisent la vacuole de phagocytose pour entrer dans le macrophage, puis sortent de la
vacuole avant la fusion avec les lysosomes. Les bactéries se multiplient alors dans le cytoplasme du
macrophage (c’est le cas de Listeria). Ces bactéries peuvent être responsable de dysentries sévères,
elles induisent la mort par apoptose du macrophage (c’est le cas de Shigella).
Inhibition de la réponse spécifique
Il existe différent mécanisme d’inhibition de la réponse immunitaire spécifique :
-Inhibition de l’apoptose (shigella). La bactérie entraîne un blocage de l’apoptose de la
cellule infectée, les cellue cytolytique n’ont aucune efficacité.
-Inhibition de l’activité des IgA:
On distingue: Protéases IgA spécifiques: On a découvert des protéases de bactéries spécifiques des
IgA (qui avaient pourtant la particularité de résister aux protéases). Ces bactéries peuvent donc se
multiplier au niveau des muqueuses (ex : Neisseiria, pneumocoques).
Leurres FcRα (Staphylococcus), ce sont des récepteurs, leurres immunologiques.
-Modification de l’activité des cytokines: notamment TNF : reconnaissance TNF-R
(protéine A staph). Cette modification des cytokines est très forte lors d’une infection à
staphylocoques. Les protéines A empêchent la fixation normal du TNF sur son récepteur.
-Blocage des FcR: (protéine A staph). D’une façon générale, les protéines A des
staphylocoques bloquent tout les Fc récepteurs.
-Inhibition de l’expression des CMH-II (helicobacter pylori). S’il y a blocage de
l’expression des CMH-II, il ne peut y avoir mise en place d’une réponse immunitaire induite
-Production de super Antigènes (Staph et staph. doré). Ces super antigènes sont à l’origine
d’une activation massive, non spécifique des LT (lymphocyte T). Cette activation est incontrôlée,
les lymphocytes meurent de cette stimulation anormale. Ceci entraîne une immunodépression.
Modifications du profil de la réponse spécifique
Mycobacterium leprae: forme lépromateuse ou tuberculoïde de la lèpre
Cette bactérie induit l’activation des cellules présentatrices d’antigène vers un profil Th2, il n’y a
donc pas des interférons γ. Or, elle se multiplie dans les macrophages. La lutte contre celle-ci
nécessite donc des interférons γ. On parle alors de deux lèpres.
-la forme lépromateuse : il y a une dissémination massive du bacille dans l’organisme, pas
de granulome formé et aucun contrôle de la multiplication bactérienne. C'est une infection
rapidement mortelle.
-la forme tuberculoïde : c’est la forme classique (de résistance) de la lèpre. La formation de
granulomes bloque la diffusion du bacille et la circulation sanguine et nerveuse, ce qui explique les
nécroses des extrémités. Les traitements sont de nos jours efficaces contre cette forme.
Variation antigénique
Ce processus est beaucoup moins important que pour les virus. Ce système d’échappement
concerne différentes bactéries.
Spirochètes, Campylobacter fetus, streptococcus pneumoniae
Récemment on s’est aperçu que Strep. pneumoniae peut varier ces facteurs de virulence au cours de
la réponse immunitaire.