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L’essai KEEPS a aussi évalué les effets de ces schémas posologiques hormonaux sur la cognition et la mémoire.
Aucun des traitements n’a eu un effet indésirable sur la cognition. Les femmes présentant un faible risque de
maladie cardiovasculaire et auxquelles on a administré des EEC oraux ont montré une amélioration de
l’apprentissage verbal et des facteurs de mémoire par rapport à celles auxquelles on a administré un placebo. Les
femmes auxquelles on a administré des EEC oraux ont aussi montré une amélioration sur le plan des symptômes
sur l’échelle du Profile of Mood States (POMS). Les femmes auxquelles on a administré des E2 transdermiques
étaient plus susceptibles de signaler des troubles subjectifs de la mémoire, qui n’étaient toutefois pas mis en
évidence dans le cadre de tests objectifs.
Les bienfaits secondaires de l’hormonothérapie chez les participantes à l’essai étaient un effet favorable sur les
symptômes vasomoteurs, la fonction sexuelle, la qualité de vie et la densité minérale osseuse pour les deux voies
d’administration des œstrogènes.
En résumé, les EEC oraux et les E2 transdermiques à faible dose n’ont eu aucun effet indésirable sur les critères de
substitution du risque cardiovasculaire chez des femmes récemment ménopausées à la suite d’une période de
suivi de quatre ans. On ne s’attendait pas à ce que cette population présente un taux notable d’événements
cardiovasculaires pendant la durée de l’essai, compte tenu de leur âge et de leur faible profil de risque. Aucun effet
indésirable n’a été observé en ce qui a trait à la cognition, même si des voies d’administration différentes ont
entraîné certaines différences sur le plan de la remémoration.
Ces résultats, bien que rassurants, ne permettent pas d’établir avec certitude si l’amorce de l’hormonothérapie
(HT) au début de la ménopause a des bienfaits à long terme en matière de maladies cardiovasculaires, ou si elle
cause plutôt du tort à long terme. Cet essai est limité en raison du petit nombre de participantes, de la courte
durée du suivi, du recours à seulement deux formules à faible dose, et d’une population présentant un très faible
risque de maladie cardiovasculaire. Le nombre de participantes était trop faible pour aborder les risques rares et
ceux qui pourraient prendre plusieurs années à apparaître, comme l’accident vasculaire cérébral et le cancer du
sein. Globalement, ces données peuvent être rassurantes pour les femmes qui amorcent une hormonothérapie
ménopausique, car elles ne montrent aucun effet indésirable à court terme sur les marqueurs de maladie
cardiovasculaire éventuelle, et présentent tout un éventail de bienfaits liés à l’hormonothérapie (protection des
os, amélioration de la santé sexuelle, meilleure qualité de vie) lorsqu’elle est utilisée pour le soulagement des
symptômes vasomoteurs.