Kronos Early Estrogen Prevention Study

publicité
Le 20 novembre 2012
DÉCLARATION DE PRINCIPE
L’essai KEEPS : Kronos Early Estrogen Prevention Study
Les données préliminaires de l’essai Kronos Early Estrogen Prevention Study (KEEPS) ont été présentées dans le
cadre de l’assemblée annuelle de la North American Menopause Society, qui s’est tenue à Orlando en octobre
2012. Cet essai clinique s’est penché sur l’influence qu’ont les œstrogènes oraux et transdermiques sur les critères
de substitution des maladies cardiovasculaires. La raison d’être de cet essai est l’hypothèse selon laquelle l’amorce
de l’hormonothérapie ménopausique au cours des premiers stades du passage à la ménopause permettrait
d’éviter les risques cardiovasculaires constatés chez les femmes plus âgées, comme le laisse entendre une analyse
de sous-groupes de la Women’s Health Initiative.
Dans le cadre de cet essai clinique randomisé prospectif à double insu contre placebo, des femmes généralement
en bonne santé âgées de 48 à 52 ans, à trois ans du début de la ménopause et dont l’utérus était intact, ont été
réparties de façon aléatoire dans trois groupes :
1) œstrogènes équins conjugués oraux (EEC, 0,45 mg quotidiennement) et dose mensuelle de
progestérone (200 mg de progestérone micronisée pendant douze jours chaque mois), ou
2) timbre d’œstrogènes transdermiques (estradiol, 50 μg/jour) et dose mensuelle de progestérone
(200 mg de progestérone micronisée pendant douze jours chaque mois), ou
3) placebo
Les données présentées portaient sur les quatre premières années de suivi, période pendant laquelle aucune
différence notable n’a été constatée quant au taux de progression de l’athérosclérose chez les participantes
traitées par rapport à celles auxquelles on a administré un placebo. Ces résultats ont été déterminés à l’aide de
critères de substitution (épaisseur intima-média de la carotide et calcification de l’artère coronarienne [CAC]).
[Dans le cas de femmes présentant une cote CAC de 0 au début de l’essai, on a constaté une diminution non
significative du dépôt de CAC chez celles auxquelles on a administré des EEC oraux]. Aucun des traitements n’a
entraîné une hausse de la tension artérielle. De légères différences ont été constatées sur le plan d’autres
marqueurs biologiques de coronaropathie selon la voie d’administration choisie pour les œstrogènes (les ECC
oraux montrent des changements plus favorables en ce qui a trait au cholestérol, mais un taux accru de protéine Créactive [CRP], alors que les E2 transdermiques montrent des changements plus favorables sur le plan des
triglycérides et de l’insulinorésistance, et aucun changement sur le plan de la CRP).
Page 1 de 2
L’essai KEEPS a aussi évalué les effets de ces schémas posologiques hormonaux sur la cognition et la mémoire.
Aucun des traitements n’a eu un effet indésirable sur la cognition. Les femmes présentant un faible risque de
maladie cardiovasculaire et auxquelles on a administré des EEC oraux ont montré une amélioration de
l’apprentissage verbal et des facteurs de mémoire par rapport à celles auxquelles on a administré un placebo. Les
femmes auxquelles on a administré des EEC oraux ont aussi montré une amélioration sur le plan des symptômes
sur l’échelle du Profile of Mood States (POMS). Les femmes auxquelles on a administré des E2 transdermiques
étaient plus susceptibles de signaler des troubles subjectifs de la mémoire, qui n’étaient toutefois pas mis en
évidence dans le cadre de tests objectifs.
Les bienfaits secondaires de l’hormonothérapie chez les participantes à l’essai étaient un effet favorable sur les
symptômes vasomoteurs, la fonction sexuelle, la qualité de vie et la densité minérale osseuse pour les deux voies
d’administration des œstrogènes.
En résumé, les EEC oraux et les E2 transdermiques à faible dose n’ont eu aucun effet indésirable sur les critères de
substitution du risque cardiovasculaire chez des femmes récemment ménopausées à la suite d’une période de
suivi de quatre ans. On ne s’attendait pas à ce que cette population présente un taux notable d’événements
cardiovasculaires pendant la durée de l’essai, compte tenu de leur âge et de leur faible profil de risque. Aucun effet
indésirable n’a été observé en ce qui a trait à la cognition, même si des voies d’administration différentes ont
entraîné certaines différences sur le plan de la remémoration.
Ces résultats, bien que rassurants, ne permettent pas d’établir avec certitude si l’amorce de l’hormonothérapie
(HT) au début de la ménopause a des bienfaits à long terme en matière de maladies cardiovasculaires, ou si elle
cause plutôt du tort à long terme. Cet essai est limité en raison du petit nombre de participantes, de la courte
durée du suivi, du recours à seulement deux formules à faible dose, et d’une population présentant un très faible
risque de maladie cardiovasculaire. Le nombre de participantes était trop faible pour aborder les risques rares et
ceux qui pourraient prendre plusieurs années à apparaître, comme l’accident vasculaire cérébral et le cancer du
sein. Globalement, ces données peuvent être rassurantes pour les femmes qui amorcent une hormonothérapie
ménopausique, car elles ne montrent aucun effet indésirable à court terme sur les marqueurs de maladie
cardiovasculaire éventuelle, et présentent tout un éventail de bienfaits liés à l’hormonothérapie (protection des
os, amélioration de la santé sexuelle, meilleure qualité de vie) lorsqu’elle est utilisée pour le soulagement des
symptômes vasomoteurs.
Page 2 de 2
Téléchargement