Neurotransmetteurs inhibés par le sucre

02. Chimie du cerveau & neurotransmetteurs
NB: Si vous avez lu ce qui précède, vous pouvez aller directement au chapitre "Mangez
équilibré!"
Neurotransmetteurs inhibés par le sucre
Certains neurotransmetteurs peuvent être inhibés par certains aliments, comme le sucre,
l'alcool ou certains médocs.
Les quatre neurotransmetteurs déterminants pour nos humeurs et nos émotions sont
constitués d’acides aminés. Il y a au moins 22 acides aminés présents dans les protéines
alimentaires. Les aliments bien équilibrés en protéines sont les viandes et les œufs car ils
contiennent la totalité de ces 22 acides aminés, y compris les 9 acides aminés essentiels dont
le corps humain a besoin et qu’il est incapable de synthétiser. On peut aussi associer certains
aliments déficients ou pauvres qui se complètent comme les céréales ou pseudo-céréales avec
les légumineuses (riz et haricot par exemple).
Les 4 philtres de bonne humeur (rappel)
"Quand, en dépit de l'aide psychologique qu'on a pu recevoir, on continue à manger pour des
raisons "émotionnelles", à manger pour compenser, souvent de manière incontrôlable, il faut
faire un bilan des 4 neurotransmetteurs qui déterminent nos humeurs. Ce sont :
 Les catécholamines ou "cats" (dopamine, adrénaline, noradrénaline). Ce sont nos
stimulants naturels qui nous donnent de l'énergie et nous permettent de nous
concentrer.
 Le GABA (ou acide gamma-amino-butyrique). C'est notre sédatif naturel, qui nous
calme et nous apaise.
 Les endorphines. Ce sont nos analgésiques naturels, qui apaisent nos douleurs morales
et physiques et nous rendent joyeux.
 La sérotonine. C'est notre antidépresseur naturel, qui stabilise nos humeurs, notre
sommeil, et nous fait penser "positivement".
Quand nous avons assez de chacune de ces substances, nos émotions sont stables, mesurées
et justifiées."
Source : Julia Ross. Libérez-vous des fringales. Editions Jouvence. 21 €
Mangez équilibré!
Si vous faites 3 repas par jour, équilibrés au niveau GPL (répartition des glucides, des
protéines et lipides), vous aurez probablement un apport suffisant, au contraire de la plupart
des personnes qui ont pris un surpoids dès la prime adolescence : Elles prennent souvent le
petit déj à la va-vite ou le sautent, mangent une sucrerie ou des chips à la collation ou devant
la TV, boivent plutôt des sodas édulcorés que de l'eau, sont friandes de plats préparés (type
mac do ou pizza), et pour ne rien arranger, font peu ou pas de sport …
Attention, je ne suis pas en train de vous dire qu'il ne faut pas boire de coca ou manger une
pizza. C'est une question de fréquence ! Si vous buvez un ou deux sodas édulcorés par
semaine, ou si vous mangez une pizza ou des frites une fois par semaine, cela ne pose pas un
problème. Rien n'est interdit (sauf en cas de pathologie) : Seule la dose fait que … Par contre,
si vous buvez une à deux cannettes par jour, il serait peut-être temps de revoir la question!
Idem, si faute de temps ou d'envie, vous mangez régulièrement des plats tout préparés, soit 5
jour sur 7 (trop de sel, de graisses saturées, peu de légumes, aliments raffinés, conservateurs).
Processus d'inhibition
Tous ces neurotransmetteurs se connectent dans le cerveau à des récepteurs dédiés. Quand
votre cerveau sent que ces récepteurs sont saturés, il ralentit la production de certains
neurotransmetteurs. On s’engage alors dans un cercle vicieux où plus d’alcool, de sucre, de
farine, de drogues ou de médicaments sont nécessaires pour compenser les conséquences de
la consommation d’alcool, de sucre, de farine, de drogues ou de médicament …
Relais chimiques pour signaux électriques
"Le signal nerveux a deux composantes: l’une électrique, l’autre chimique. L’influx nerveux,
qui parcourt une cellule nerveuse, ou neurone, le fait sous forme d’une impulsion électrique.
Arrivé au bout du neurone, le signal change de nature. De petites molécules, appelées
neurotransmetteurs, sont libérées et prennent le relais. Ces neurotransmetteurs se lient à des
protéines, appelées récepteurs, localisées sur la « tête » du neurone suivant. Si le signal est
stimulant, la liaison du neurotransmetteur sur son récepteur va induire une nouvelle vague
électrique. Si au contraire le signal est inhibiteur, cette même liaison va empêcher la
propagation de l’influx nerveux. C’est la nature du neurotransmetteur qui détermine si le
signal est stimulant ou inhibiteur. Les neurones n’utilisent pas tous les mêmes relais
chimiques, et ils peuvent être classés en famille en fonction du neurotransmetteur qu’ils
utilisent."
Source: In vino veritas. Anne Estreicher
http://web.expasy.org/prolune/dossiers/015/
Principe de la récompense
La dopamine, neurotransmetteur du plaisir et de la récompense, régit une bonne part des
instincts primaires (consommation de nourriture, relations sexuelles, pouvoir de possession,
contrôle des gestes, défense contre des adversaires). Elle crée aussi « un circuit de
récompense » qui mémorise les expériences agréables et procure un plaisir intense
lorsqu’elles sont vécues. Une décharge de dopamine crée une satisfaction, une plénitude
intérieure et une grande confiance en soi. Notez, pour les puristes, que la notion clé est
"mémoriser". Les effets ne sont pas dus intrinsèquement à la sécrétion de dopamine mais à
l'apprentissage et l'association effectuée avec le contexte.
Une carence en dopamine empêche la communication entre les cellules nerveuses qui
dirigent les mouvements ou véhiculent les pulsions de l’excitation. Ceci provoque la
somnolence, engendre des difficultés à se mouvoir …
Liens intéressants:
http://blog.nutrilifeshop.com/neurotransmetteurs-les-createurs-de-toutes-nos-emotions/
Assistance nécessaire
Certaines personnes ont des réserves faibles au départ. C'est parfois une question de
génétique, ou alors cela fait suite à un régime hypocalorique déséquilibré, ou encore suite à
un excès de stress prolongé. Un jour où l'autre le cerveau ne peut plus suivre et jette l'éponge
… Une alimentation équilibrée ne suffira pas dans ce cas pour redresser la balance. Il faudra
une aide temporaire pour remonter le "stock" de certains neuromédiateurs.
Adressez-vous alors à un nutritionniste compétent et ouvert …
Gluco-dépendant
Si vous avez régulièrement des fringales irrépressibles d'aliments sucrés, de féculents (pâtes
par exemple) ou si votre émotivité est instable et vous pousse à prendre un petit verre pour
compenser un déséquilibre, vous pouvez être déficient en L-glutamine. La L-glutamine, acide
aminé, est le carburant d'urgence pour l'ensemble du cerveau. Il facilite un fonctionnement
mental stable, calme et alerte.
Attention: Je ne suis pas en train de vous dire que si vous buvez un petit verre d'alcool en fin
de journée, vous êtes dépendant, hein! Vous avez associé un petit verre avec un moment de
relaxation; vous vous faites plaisir … Rien d'anormal, là. Pouvez-vous vous en passer, sans
être dépressif ou ronchon, c'est la véritable question ?
Déséquilibre et absence de carburant
Toute insuffisance de carburant est perçue par votre cerveau comme une "alerte rouge". Il
envoie dès lors de puissants messages biochimiques contre lesquels il est vain de vouloir
résister. Vous n'y échapperez pas; ne culpabilisez pas car ces substances sont bien plus fortes
que l'héroïne, pourtant réputée comme drogue puissante.
Vous avez dès lors un besoin urgent que vous compenserez en consommant un glucide
(sucrerie, chocolat, pâtes, etc.).
Il n'y a que 2 types de carburant qui peuvent alors apaiser les besoins du cerveau:
 Le glucose, qui est le carburant circulant dans le sang, et qui est issu des aliments
sucrés, des féculents ou de l'alcool.
 La L-glutamine, acide aminé présent dans tous les aliments riches en protéines.
La L-glutamine parvient au cerveau en qques minutes, et le plus souvent mettra un terme aux
envies de sucré impérieuses. C'est une substance naturellement produite par notre organisme
(…).
En cas d'hypoglycémie, 2 capsules de 500 mg, 3 fois par jour, entre les repas, suffisent à
régler le problème (de manière transitoire). En cas d'urgence, de fringale pressante, Julia
Ross conseille de faire fondre une seule gélule de 500 mg sous la langue. La L-glutamine
pénètrera alors rapidement dans le sang et devrait vous apaiser rapidement.
Aliment réconfortant
Certaines personnes utilisent un certain type d'aliment pour se réconforter, comme une petite
récompense, ou pour apaiser leurs angoisses. C'est généralement parce que ces aliments
déclenchent une poussée d'endorphines, considérés comme euphorisant. Ces substances
libérées sont mille fois plus fortes que l'héroïne. C'est aussi pourquoi les aliments que nous
préférons sont fortement addictifs.
Remonter son moral
La carence la plus développée est la carence en sérotonine car il y a peu d'aliments riches en
tryptophane, acide aminé précurseur de la sérotonine.
En outre, il faut savoir qu'une alimentation riche en glucides raffinés brûle pas mal de
vitamine B1 et B3. Si en plus de cela, nous consommons peu ou pas de viande, peu de
tryptophane est disponible. Le tryptophane est un acide aminé essentiel, peu abondant et
surtout présent dans la viande. Pour compenser les besoins en tryptophane, l'organisme peut
le fabriquer au départ de la vitamine B3 (on dit que le tryptophane est un précurseur de la
vitamine B3). L’organisme synthétise la B3, en petites quantités, à partir du tryptophane.
Ce sont principalement les protéines animales qui fournissent à l'organisme le tryptophane
dont il a besoin pour fabriquer la vitamine B3 (œufs, lait, volaille, notamment, mais aussi les
graines de courges, de sésame et de tournesol). Pour cette production, le corps a aussi besoin
de vitamine B6, B2 et de magnésium. Certaines personnes auront donc parfois des ratés à
l'allumage, qui risquent de se répéter ;) En effet, la niacine (ou vitamine B3) est à l’origine de
deux importants coenzymes (NAD et NAD Phosphate) qui participent à plus de 200 réactions
enzymatiques; elle est donc partie prenante d’un grand nombre de fonctions. Mais la capacité
des individus n'est pas constante. En outre, il faut ingérer 60 mg de tryptophane pour
synthétiser 1 mg de niacine (B3).
Source: http://lpi.oregonstate.edu/infocenter/vitamins/niacin/
Les coenzymes.
Comme vu ci-dessus, la vitamine B3 est le précurseur de deux co-enzymes, le NAD et le
NADP, qui sont impliquées dans toutes les réactions d'oxydo-réduction de l'organisme. Le
NAD est surtout utilisé pour les réactions d'oxydation et le NADP pour les réactions de
réduction. Le NAD est surtout mitochondrial alors que le NADP est surtout présent dans le
liquide intracellulaire. Ce rôle et cette répartition très différenciée pour deux molécules très
proches est mal comprise à ce jour.
NAD = nicotinamide adénine dinucléotide.
NADP = nicotinamide adénine dinucléotide phosphate.
Ils sont impliqués dans un grand nombre de réactions biochimiques aboutissant à la synthèse
d'énergie (cycle de Krebs).
Source: http://gestionsante.free.fr/multivitamines_b.htm#B3
Voir aussi ce sujet:
http://www.lappart-des-spasmos.fr/forum/insomniest13566.html?hilit=tryptophane%20Nestor345#p256500
=> Problème d'endormissement.