Manger pour mieux penser
Magazine M MOI.MAVIE.MONSTYLE. – Promotion A2011 La Presse - MASANTÉ Promotion art. p 43 :
Le cerveau est un fin gastronome, et une alimentation bien choisie permet de maximiser ses capacités !
Nous savons déjà que l’alimentation joue sur notre niveau d’énergie. Aujourd’hui, de nombreuses études montrent que la nutrition
influe aussi sur l’humeur, la mémoire, le sommeil, le stress, la concentration, la performance intellectuelle… Au-delà du mot d’ordre
«mangez équilibré et diversifié», voici quelques éclaircissements pour savoir quels nutriments privilégier et où les trouver.
Du sucre pour carburer
Saviez-vous que notre cerveau était un brin hyperactif ? Même à
maturité, il fonctionne à plein régime, se renouvelant et se
réorganisant sans cesse. Pour alimenter cette inépuisable activité –
12 milliards de cellules nerveuses, 100 milliards de neurones et plus
de 120 trillions de connexions – notre organe s’abreuve d’oxygène et
de glucose, un sucre issu de la famille des glucides. À lui seul, le
cerveau avale près de la moitié (120 g) de notre approvisionnement
quotidien. Quand il est en manque, c’est la crise d’hypoglycémie :
somnolence, agressivité, perte de mémoire et, en cas de panne
sèche, coma. Conclusion : tout en modérant vos élans, sucrez-vous
le bec sans remords.
OU EN TROUVER ? Dans le pain, les pâtes, le riz, les céréales, les
fruits, les légumes, le lait et le yogourt. Privilégiez les sucres à indice
glycémique bas (aliments composés de céréales de grains entiers).
Ils favorisent un apport constant et régulier de glucides au cerveau. À
l’inverse, bonbons, sucreries et autres gâteries provoquent des pics
de glycémie, suivis de brusques chutes, laissant trop rapidement nos
méninges sur leur faim.
Un conseil : Pour régulariser votre source en énergie et égaliser du
même coup votre humeur, incorporez des collations entre les repas.
Surtout, ne sautez pas le déjeuner. Après le jeûne de la nuit, il est
essentiel ; la littérature scientifique affirme même que ceux qui
mangent le matin sont plus heureux et ont moins de problèmes de
poids ! Pourquoi se priver ?
Des protéines pour la transmission des informations
Le cerveau se nourrit donc d’énergie, mais aussi de protéines.
Pourquoi ? Parce qu’une fois absorbées par l’organisme, elles se
transforment en acides aminés qui interviennent dans la création des
neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline, etc.).
Ce sont des biomolécules qui, en transportant les signaux électriques
d’un neurone à l’autre, contribuent au transfert des informations.
Sans ces agents de communication, nous ne saurions pas interpréter
correctement nos expériences sensorielles et, de là, décider de
réactions physiques ou émotionnelles adéquates.
OÙ EN TROUVER ? Dans les viandes, volailles et poissons, les
œufs, les produits laitiers, les légumineuses, les noix et les graines.
Des vitamines pour allumer nos neurones
Elles ne fournissent pas de carburant au cerveau, mais lui permettent
de bien s’activer. Un groupe à privilégier : les vitamines du complexe
B. La B1 sert de bougie d’allumage en transformant le glucose en
énergie. Les B6, B9 (acide folique) et B12 contribuent activement à la
fabrication et au bon fonctionnement des neurotransmetteurs.
Attention aux carences chroniques de ces nutriments, car celles-ci
peuvent provoquer pertes d’appétit, troubles de la mémoire,
confusion et dépression.
OÙ EN TROUVER ? Dans le porc, le thon, le saumon, les abats (le
foie, les rognons), la viande blanche, les patates douces, les produits
céréaliers à grains entiers ou à base de soya, les légumineuses, les
légumes verts, le jus d’orange, les noix.
Un conseil : Vous êtes enceinte ou prévoyez l’être ? Consommez
des aliments riches en vitamines B. L’acide folique joue en effet un
rôle essentiel dans la formation du cerveau et de la colonne
vertébrale de votre bébé.