la crise financière
Le terme crise financière s'emploie pour désigner un ensemble assez large qui inclut
notamment les crises du change, les crises bancaires et les crises boursières. Mais le terme est
également utilisé pour désigner les crises de la dette publique ou des crises qui affectent un
marché à terme ( voir tulipomanie ) . Une crise financière peut concerner seulement quelques
pays, ou, initiée dans un pays, peut s’étendre par contagion et devenir internationale et ralentit
ainsi l'économie mondiale. Si une crise financière ne concerne dans un premier temps que les
marchés financiers, son aggravation conduira à des effets néfastes sur le reste de l'économie,
entraînant une crise économique, voire une récession. Ces effets sont généralement un
resserrement du crédit et donc une baisse de l'investissement, une crise de
confiance des ménages.
Les crises financières semblent se produire régulièrement. Elles pourraient être
intrinsèquement liées au fonctionnement des économies de marché
1 Les causes
Etape 1 : La crise financière part des Etats-Unis en août 2007
La crise débute à l'été 2007 à cause des "subprimes", des prêts hypothécaires consentis à la
classe moyenne américaine.
En temps normal, un particulier qui souhaite acquérir un appartement peut emprunter en
fonction de son salaire et de sa capacité à rembourser. Inconvénient du système : l'emprunt est
proportionnel au salaire. Si vous ne gagnez pas beaucoup, vous ne pouvez pas emprunter
beaucoup, donc vous ne pouvez pas acheter.
Les Américains ont donc créé des subprimes : vous empruntez ce que vous voulez (même si le
salaire n'est pas très élevé) mais c'est la maison qui est en garantie. En clair, si vous ne pouvez
pas rembourser, la banque récupère la maison et la vend. Mais quand les prix de l'immobilier
baissent, les banques paniquent ! Cas de figure classique : un emprunteur ne rembourse plus,
la banque décide donc de vendre sa maison et de tout récupérer. Mais comme les prix de
l'immobilier ont baissé, la banque perd de l'argent sur la vente. C'est la crise des subprimes :
certaines banques qui avaient eu trop recours à ce type de prêt se sont retrouvés dans une
situation financière critique. Et plus de 2 millions de personnes se retrouvent ruinées aux
Etats-Unis, faute de pouvoir rembourser les emprunts.
Etape 2 : Toutes les banques sont touchées à cause de la titrisation
Pour tenter de limiter les risques de ces crédits d'un nouveau genre, les banquiers ont eu
recours à la titrisation. Ils ont transformé ces emprunts en titre sur les marchés boursiers.
Concrètement, si un particulier emprunte 1000 euros, il doit en rembourser 1200 euros à la
banque avec les intérêts. Pour gagner plus rapidement de l'argent, les banques ont émis des
titres de dette, c'est-à-dire un papier donnant droit à ces 1200 euros. Ces titres de dette se sont
échangés sur les places boursières. Quel est l'intérêt pour les acheteurs de ces titres ? Si
l'acquéreur achète son titre à 1100 euros, il sait qu'il a la garantie de recevoir 1200 euros. Or, à
partir du moment celui qui doit rembourser l'emprunt pour l'achat de sa maison ne peut
plus payer, le titre n'a plus aucune valeur. Ce sont ces montages financiers complexes qui
expliquent la chute de la bourse car toutes les banques étrangères, notamment européennes,
se sont aperçues qu'elles possédaient des titres de subprime qui ne valaient plus rien. Tout le
monde en avait mais personne ne savait vraiment combien.
Etape 3 : Les banques se méfient et ne se prêtent plus d'argent
A partir de là, les banques vont se méfier les unes des autres et ne plus vouloir se prêter de
l'argent entre elles. Cette crise de confiance des marchés interbancaires va entraîner la faillite
de certaines banques.
Etape 4 : Faute de liquidités, certaines banques sont asphyxiées dès 2007
Quand il y a une crise de confiance, c'est tout le système qui s'enraye : les banques ne se
soutiennent plus et ne se prêtent plus de l'argent ( de liquidité ) entre elles. Certaines banques
se sont retrouvées asphyxiées très rapidement : elles ont perdu des sommes colossales avec les
subprimes, et elles n'ont pas réussi à poursuivre leur activité de crédit car les autres banques,
méfiantes, ont refusé de leur prêter des liquidités pour faire face.
Etape 5 : La panique gagne les marchés financiers en 2008
Une fois que la crise des subprimes est bien identifiée, que les banques ont revendu ces titres à
risques, la crise financière était sur le point de se terminer après un dernier soubresaut fin
2007. Mais la crise est repartie de plus belle en février 2008 quand les banques ont arrêté leurs
comptes annuels. Les pertes se sont avérées plus importantes que prévu : entre la chute de
l'immobilier, la crise des subprimes, les soubresauts de la bourse qui ont fait chuter les cours,
les pertes d'actifs se sont montées à plusieurs dizaines de milliards de dollars pour certaines
banques.
Dès lors, la crise financière qui était d'abord une crise bancaire va se transformer en krach
boursier puis en crise financière. A chaque mauvaise nouvelle ou publication des comptes
d'une banque, le titre de la banque chute sur les marchés financiers.
2 Les conséquences
- Crise économique ( Voir seconde partie)
- Plan de sauvetage et interventionisme
Des plans de sauvetage du secteur bancaire menacé de défaillances en chaîne vont être lancés
aux États-Unis, dans les pays européens et dans de nombreux autres pays du monde. Ces plans
ont le plus souvent deux grands acteurs : les gouvernements et les banques
centrales (institutions indépendantes des gouvernements aux États-Unis et dans la zone euro).
1. Les banques centrales injectent de nouveau des liquidités pour que les banques
puissent emprunter. Mais cette solution a des limites : la création monétaire doit être
fortement encadrée sinon, il y a un risque très élevé d'inflation. Les prix pourraient
s'envoler et accélérer ainsi la propagation de la crise dans l'économie réelle.
2.
Les banques centrales volent au secours de certaines banques en récupérant à leur
compte les titres dépréciés, comme les subprimes. Là encore, cette solution a des
limites. La banque centrale américaine ne peut effacer d'un seul coût des milliards de
perte pour chaque banque en difficulté.
3.
Le gouvernement américain tente de sauver certains établissements pour éviter un
effondrement de tout le système bancaire. Par exemple, Freddie Mac et Fannie Mae,
deux géants américains du crédit hypothécaire, ont été placés sous la tutelle du
gouvernement.
- Mise en place de nouvelles mesures
Sur la question de la nouvelle architecture financière internationale, le G20 a décidé de se
réunir à Londres fin mars début avril et de lancer un certain nombre d'études visant :
à améliorer la transparence et les systèmes comptables
à améliorer la gestion du risque en mettant au point de nouveau modèle et en
révisant les régimes de rémunérations des traders;
à améliorer la supervision des marchés en renforçant la coopération entre les
instances nationales et en renforçant la surveillance des grandes sociétés financières
internationales.
la crise éco
Une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique et des
perspectives économiques. Une telle crise comporte souvent (mais pas systématiquement) des
répercussions sur le niveau des salaires et la valeur du capital (valeurs boursières), provoque
des faillites et du chômage, accroît les tensions sociales, et peut même avoir des répercussions
sanitaires.
La crise, pour certains comme Gottfried Haberler, est le moment de retournement d'un cycle
économique1. Dans la théorie marxiste, si la crise est entendue comme entraînant la chute du
capitalisme, les crises sont interprétées comme le moyen par lequel le capitalisme se
réorganise2.
1 Le contexte
- dégonflement de la bulle immobilière :
Une bulle immobilière est une bulle spéculative qui apparaît à l'échelle locale d'une région
voire sur l'ensemble du territoire d'un marché immobilier. Elle est caractérisée par une hausse
rapide de la valeur des biens immobiliers. Très intimement liée à des aspects spéculatifs et
psychologiques, l’augmentation des prix des biens immobiliers évolue sans rapport avec de
nombreux fondamentaux économiques comme les salaires ou le rendement locatif.
- Le boom des matières premières
Les prix des matières premières ont connu un boum à partir de 2000 après une période de prix
bas sur la période 1980-2000. En 2008, les prix de nombreuses matières premières, notamment
le pétrole et les produits agricoles montèrent si haut qu'ils firent resurgir le spectre de
la stagflation12. Ces hausses s'expliquent notamment par la spéculation. Le marché financier
étant orienté à la baisse, des spéculateurs se sont réfugiés dans le commerce des matières
premières, notamment le pétrole et les produits agricoles, amplifiant artificiellement la hausse
des cours. Le 2 janvier 2008, le prix du baril de pétrole dépassa 100 dollars13
- Inflation
En février 2008, Reuters annonçait que l'inflation mondiale était à un niveau historique, et que
l'inflation était à son niveau le plus haut depuis 10-20 ans dans de nombreux pays
2 Les causes
- La crise des subprimes :
La crise des subprimes s'est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts
immobiliers (hypothécaires) à risque aux États-Unis (les subprimes), que les emprunteurs,
souvent de conditions modestes, n'étaient plus capables de rembourser. Cette crise de
confiance générale dans le système financier a causé une première chute des marchés
boursiers à l'été 2007 provoquée par un arrêt temporaire de la spéculation. La méfiance dans
la liquidité des "collatéraux" et l'incertitude sur la localisation des titres contaminés ont
progressivement bloqué les relations interbancaires et commencé à mettre en difficulté
nombre de banques à travers le monde. Le feu va ainsi couver jusqu'à ce que les premières
faillites apparaissent en septembre 2008.
- la crise financière
La crise financière de l'automne 2008 est l'aggravation de la crise financière de 2007-
2009 débutée à l'été 2007 par la crise des subprimes. Le renforcement de la crise financière a
été un facteur d'aggravation et de propagation de la crise économique, via la crise de liquidité,
le resserrement du crédit . La situation incite les consommateurs à épargner davantage et
donc à moins consommer . L'économie de tous les pays est touchée de manière plus ou moins
prononcée, via une réduction de la croissance économique et une hausse du chômage.
Avant le renforcement de la crise financière, l'OCDE L’Organisation de coopération et de
développement économiques prévoyait déjà une récession dans certains pays de sa zone. En
novembre 2008, cette institution a publié des estimations et prévisions selon lesquelles
plusieurs pays membres (entre autres la Zone Euro, les États-Unis et le Japon) auraient une
croissance négative en 2009 et connaîtraient une remontée du chômage.
3 Les conséquences
Pays touchés
Trois indicateurs permettent de mesurer l'impact de la crise et de dresser un tableau
d'ensemble : les dévaluations, la baisse des cours des actions et la montée des "spreads"
(différentiel de taux d'intérêt) des obligations émises pour financer les budgets publics.
Selon le International Economics Bulletin de juin 2009 trois pays d'Europe de l'est -
Hongrie, Pologne, et Ukraine - tout comme l'Argentine et la Jamaïque sont les pays les plus
touchés par la crise.. Des sept plus grandes économies en termes de PIB seules la Chine et la
France ont évité une récession en 2008.
Marchés financiers
La crise économique qui peut être aussi vue pour partie comme le versant économique de
la crise financière de 2007-2009, a eu trois conséquences sur le marché financier :
Un accroissement de la concentration bancaire (par exemple: le 3
octobre 2008, Wachovia est rachetée, pour 15 milliards de $ par Wells Fargo, redonnant
à ce dernier la première place mondiale79, le 5 octobre 2008, BNP Paribas prend le
contrôle de Fortis en Belgique et au Luxembourg pour 14,7 milliards d'euros, tandis que
l'État belge devient le premier actionnaire du groupe français etc..
Un fort engagement des pouvoirs publics pour sauver les banques et par le
système financier. Cet engagement s'est traduite par une aide directe des États aux
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