Réunion de Travail Paray le Monial – Les Aspects du Tourisme Religieux en France
- les églises dites "réformées" sont les plus nombreuses et réclament en partie de la tradition
Calviniste
- les églises luthériennes, implantées surtout en Alsace, dans le pays de Mombéliard et à Paris
- les églises nées à l'époque de la Grande Réforme religieuse du XXème siècle : les églises
évangélistes et pentecôtistes développées depuis le début du siècle.
En France, la majorité des églises protestantes se sont regroupées au sein de la Fédération
Protestante de France créée en 1905 quelques mois après la loi de séparation des Eglises et de l'Etat,
dont la vocation est de représenter le protestantisme.
Les protestants refusent la notion de lieu sacré. Ils sont attachés à des lieux de mémoire (liés à
l'histoire huguenote) , qui s'inscrivent dans la mémoire collective comme des lieux de rencontre mais
pas comme des lieux de culte. Ces lieux de mémoire abritent souvent un musée protestant pour
réfléchir sur leur avenir. Par ailleurs, des formations sont organisées avec les guides de ces musées.
Certaines paroisses organisent des voyages vers des lieux de mémoire (dans lesquels se trouve
souvent un musée) mais on ne peut parler de "tourisme religieux" au sens stricte du terme.
La grande fête du Désert au musée Mialet, dans les Cévennes, rassemble chaque année des
protestants du monde entier.
On dénombre plus d'une dizaine de musées protestants dont les plus connus sont : la Bibliothèque
musée de Paris Rive Gauche, le musée Calvin à Noyons, le musée de Bois Tiffrais en Vendée, le
musée protestant de la Rochelle, le musée du Désert à Mialet dans les Cévennes, le musée Oberlin
dans le Bas Rhin, le musée du protestantisme Dauphinois.
III – ASPECT TOURISTIQUE DANS LE JUDAISME
L'Etat d'Israël a tardivement compris l'intérêt culturel et économique que présente un développement
du tourisme international de masse qu'il a envisagé normalement dans les années quatre vingt dix. Ce
pays en proie aux guerres à répétition a su dans les accalmies, développer un tourisme basé sur la
religion (en 1987, le tourisme international a drainé 1 500 000 pèlerins en dehors des excursions de
croisière qui ont atteint 900 000 personnes).
La politique du gouvernement était d'attirer des capitaux en Israël et encourage les investisseurs
étrangers avec un soutien particulier aux équipements touristiques (subvention jusqu'à 38 % des
investissements, baisse de l'impôt sur les sociétés, exemption de la TVA pour les services aux
touristes).
Mais les accouts belliqueux ont fait s'estomper le tourisme purement religieux.
Il faut rappeler que le concept de pèlerinage n'existe pas dans la religion juive. Mais il existe un
touriste juif qui n'est pas lié à la pratique de la religion. Par contre, il est lié à la religion elle-même
avec comme motivations principales :
1. la quête de l'histoire du peuple juif (les lieux de mémoire : mur des lamentations, les camps
d'extermination, le Vel d'Iv)
2. le retour à la Terre Promise
3. le ressourcement religieux sans que l'on puisse parler véritablement de pèlerinage.
Le pays tout entier est bien un haut lieu du tourisme juif. Israël est la terre d'origine et de référence
spirituelle pour environ 17 millions de juifs dans le monde entier.