C ercle liberté de conscience et laïcité INVITATION Conférences-débats à 18 h 30 dans nos locaux « Politique et religion » Ouverture du cycle (mai 2016) par le conseiller d’Etat Pierre MAUDET chargé du département de la sécurité et de l’économie (DSE) de la République et canton de Genève Dieu et César, un couple à repenser ? Jean-François BAYART Prof. titulaire de la chaire Yves Oltramare « Religion et politique dans le monde contemporain », IHEID Genève Lundi 9 mai Le sacré camouflé Fernand SCHWARZ Philosophe, ancien chargé de cours à l’Ecole d’anthropologie de Paris Mercredi 18 mai Les intégrismes et fondamentalismes religieux Philippe GONZALEZ Maître d’enseignement et de recherche en sociologie de la communication et de la culture, Université de Lausanne Mardi 24 mai Soirées publiques et gratuites Résumés au verso INSTITUT NATIONAL GENEVOIS Promenade du Pin 1 - 1204 Genève T. 022 310 41 88 - [email protected] - www.inge.ch Parking Saint-Antoine et arrêt bus 3, 7 et 36 à proximité L’Institut National Genevois est soutenu par la République et canton de Genève 2016 Dieu et César, un couple à repenser ? Comment penser le retour en force de la foi sur la place publique, voire des institutions religieuses sur la scène politique ? L’analyse de situations sociales concrètes, contemporaines ou historiques, permet de saisir l’articulation du religieux et du politique au-delà des passions identitaires et des emportements idéologiques qui tiennent le haut du pavé. Les deux répertoires s’imbriquent souvent, plutôt qu’ils ne s’opposent ou n’entretiennent des relations d’extériorité. Ils partagent d’ailleurs une même ambition : celle de porter le bien commun. Ils mêlent aussi, chacun, l’ordre de l’imaginaire et celui de la raison. Et pourtant le religieux et le politique ne se confondent pas. Ils obéissent à des logiques intrinsèques qui garantissent leur autonomie mutuelle, y compris dans les sociétés dites islamiques, contrairement à l’idée reçue. Dieu et César agissent souvent comme larrons en foire, une fois qu’on leur a rendu ce qui leur revient. Pour en rendre compte, il s'agit de proposer un nouveau paradigme des relations entre religion et politique : celui de la cité cultuelle, qui naît des pratiques rituelles, de plus ou moins forte intensité religieuse, et parfois sécularisées, autant que des idéologies et des politiques publiques. Le débat sur la laïcité s’en trouve éclairé d’un jour inédit et apaisant. Le sacré camouflé Malgré la sécularisation de nos sociétés contemporaines, le fond archaïque symbolique de l’être humain n’a pas disparu. Ces traces du sentiment religieux se retrouvent aujourd’hui camouflées dans nos pratiques quotidiennes. Le symbolique est un des ressorts cachés du pouvoir. Le désengagement des pratiques symboliques, comme celle des rites de la démocratie démobilise l’élan collectif qui cherche alors d’autres voies d’expression, tels le communautarisme, le phénomène des bandes, la tribalisation, le repli identitaire. Les intégrismes et fondamentalismes religieux Les notions d’« intégrisme » ou de « fondamentalisme » renvoient aujourd’hui à un religieux communautaire qui peine à composer avec les différends et les différences au sein de la société. Notre réflexion portera sur un opérateur critique de la religion : la culture. Celle-ci introduit d’emblée au sein d’une communauté religieuse un différentiel, relatif aux variations entre les groupes qui la composent ou à son histoire, les façons de faire ayant varié au cours du temps. On retrouve alors, de façon embryonnaire, l’opération comparative et relativisante que l’anthropologie exerce sur les groupes humains et l’historiographie sur la durée. Il n’est dès lors pas étonnant que l’intégrisme ou le fondamentalisme tentent de neutraliser cette dimension critique en soustrayant le religieux à la culture. Rejoignez-nous ! Devenez membre de l’Institut National Genevois La mission de l’ING, fondé en 1853 et soutenu par la République et canton de Genève, est d’aider les Genevois à saisir les changements sociaux, économiques, culturels et politiques qui interviennent dans leur environnement. Lieu d’échanges et de réflexions, notre institut se veut ouvert à toutes et à tous. Les membres de l’ING reçoivent évidemment une information complète sur les manifestations que nous organisons et y accèdent gratuitement. Ils bénéficient par ailleurs d’un certain nombre d’avantages culturels et commerciaux. Section Sciences morales et politiques