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La digestion est une fonction essentielle de notre organisme. Elle permet de dégrader les aliments
ingérés en énergie et en nutriments nécessaires au maintien de la vie. L’appareil digestif permet ainsi
d’assimiler cette énergie et ces nutriments issus de l’alimentation ; il a donc un rôle vital pour permettre
l’adaptation à l’environnement.
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Il existe plusieurs mécanismes qui permettent la régulation de ces apports. Ce sont :
- les centres hypothalamiques ;
- des facteurs extrinsèques, notamment des concentrations en certaines substances ou molécules.
I / Centres Hypothalamiques
Il existe 2 endroits dans l’hypothalamus où la prise alimentaire est régulée :
le centre de la faim : il favorise, par son activité, l’apparition de la sensation de faim. Lorsque l’on
stimule ce centre chez un animal, il continue à manger même si son estomac est plein ;
le centre de la satiété : il a le rôle inverse du centre de la faim.
Le centre de la faim fonctionnerait en permanence, et le centre de la satiété modulerait l’activité du
centre de la faim, en la diminuant ou l’inhibant.
II / Autres Facteurs
Les facteurs principaux de la régulation des apports alimentaires sont :
la concentration en glucose dans le sang = GLYCEMIE : quand il y a une hypoglycémie, il y a
apparition de la sensation de faim, proportionnelle à l’hypoglycémie qui l’a clenchée. Ainsi, plus
l’hypoglycémie est importante, plus la sensation de faim est importante ;
la concentration en acides aminés dans le sang : si cette concentration diminue, il y a apparition de
la sensation de faim ;
le pourcentage de masse grasse (composition corporelle) : plus la concentration en masse grasse est
importante, plus l’organisme sécrète de la leptine (hormone) et moins il y a d’apports volontaires en
lipides ;
la température corporelle a aussi un rôle de régulation des apports alimentaires : quand la température
diminue, la sensation de faim apparaît ;
l’état de tension du tube digestif joue aussi un rôle : quand il est distendu, la sensation de faim
diminue.
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- dans les maladies comme l’obésité, la boulimie, l’anorexie, il y a des dérèglements nerveux au
niveau des centres hypothalamiques ;
- le régime : l’organisme se régule relativement bien seul, il n’est pas obligatoire de cadrer son
alimentation. En effet, l’organisme aurait une capacité à gérer ses apports alimentaires tant sur le plan
quantitatif que sur le plan qualitatif.
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Il existe 5 étapes principales qui composent le processus de digestion :
l’INGESTION : c’est l’introduction des aliments dans le corps par la bouche ;
le MOUVEMENT DES ALIMENTS : ils cheminent dans le tube digestif tout en subissant… ;
la DIGESTION en elle-même : les aliments sont transformés par des processus mécaniques et
chimiques, la digestion mécanique préparant la digestion chimique. Cette digestion permet… ;
l’ABSORPTION : c’est le passage des aliments digérés du tube digestif vers le sang et la lymphe
pour ensuite permettre une distribution aux cellules ;
la DEFECATION : c’est l’expulsion des substances non digestibles hors de l’organisme.
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Les organes digestifs sont divisés en 2 grands groupes :
- le canal alimentaire : ce sont tous les organes du tube digestif proprement dits ; on l’appelle aussi
« le second cerveau » du fait de la forte présence de ramifications nerveuses. Ce canal alimentaire
est un tube continu qui va de la bouche à l’anus, et qui mesure environ 9 m de long ;
- les organes annexes du tube digestif : les dents, le larynx, les glandes salivaires, le foie, la
vésicule biliaire, le pancréas…. Ces organes travaillent en synergie avec le processus digestif.
Le tube digestif est composé de 4 couches de tissu :
- la muqueuse : la plus interne, en contact direct avec les nutriments ;
- la sous-muqueuse : impliquée dans la sécrétion des différents sucs nécessaires à la digestion
chimique ;
- la musculeuse : elle présente des fibres musculaires squelettiques et lisses et confère au tube
digestif sa mobilité ;
- la séreuse : aussi appelée « péritoine viscéral ».
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Outre l’ingestion des aliments, la cavité buccale permet d’initier le phénomène de digestion. On y
retrouve les glandes salivaires qui ont pour rôle de sécréter continuellement la salive pour maintenir
humides les muqueuses de la bouche, pour lubrifier la nourriture, pour dissoudre la nourriture et
pour amorcer sa transformation chimique.
Les glandes salivaires sont groupées en 3 paires :
- les parotides : situées sous les oreilles ; la crétion des parotides est acheminée par le canal
parotidien jusqu’à la cavité buccale ;
- les sous-mandibulaires : situées sous la base de la langue ;
- les sub-linguales : situées à côté des sous-mandibulaires.
Ces 3 paires sécrètent entre 1000 et 1500 mL de salive chaque jour. Cette salive est composée à :
- 99,5 % d’eau ;
- 0,5 % de solutés qui peuvent être des sels, des gaz, des enzymes (comme par exemple la lysozyme
ou l’amylase salivaire).
Le pH de la salive est conpris entre 6,35 et 6,85, donc il est légèrement acide.
La salive contient aussi des déchets métaboliques, tels que l’acide lactique ou l’urée.
La sécrétion de salive est contrôlée par :
- le système nerveux parasympathique : il sécrète un niveau basal de salive ;
- le système nerveux orthosympathique : il diminue la sécrétion de salive bouche sèche et
sensation de soif.
Ainsi, la bouche a un rôle de digestion mécanique, de par la mastication, et un rôle de digestion
chimique, de par la digestion de l’amidon (et uniquement l’amidon est digéré dans la bouche).
Une fois mastiqués et imprégnés de salive, les aliments vont subir le phénomène de déglutition qui
comporte 3 étapes :
1 étape volontaire : le bol alimentaire est déplacé vers le pharynx (arrière de la bouche) ;
2 étapes involontaires :
- étape pharyngienne : passage du bol alimentaire dans le pharynx avec interruption momentanée de
la respiration ;
- étape oesophagienne : le bol alimentaire chemine jusqu’à l’estomac.
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C’est un tube musculo-membraneux qui mesure 23-25 cm de long et qui présente 2 sphincters :
- supérieur : à la sortie de la bouche ;
- inférieur : à l’entrée de l’estomac ; il limite le phénomène de reflux gastro-oesophagien (+++).
C’est un conduit doué de péristaltisme, c’est-à-dire que grâce aux muscles de sa paroi, il permet au
bol alimentaire de se déplacer de la bouche vers l’estomac (sens aboral), en synergie avec la gravité.
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L’estomac présente 4 divisions anatomiques :
- le cardia ;
- le fundus ;
- le corps ;
- le pylore.
C’est une dilatation du tube digestif qui a une forme de « J » incurvé et qui a la taille d’une grosse
saucisse quand il est vide.
Dans l’estomac, on retrouve des processus de digestion mécanique, mais aussi de digestion chimique.
La digestion mécanique se fait grâce aux mouvements péristaltiques légers : ce sont des ondes de
mélange qui permettent de transformer le bol alimentaire en chyme. A la base de l’estomac, les ondes se
propagent à une fréquence de 1 toutes les 15 à 20 secondes. La fréquence de ces ondes s’intensifie au
niveau du pylore.
La digestion chimique a aussi lieu dans l’estomac, notamment celle des protéines grâce à la pepsine
(enzyme gastrique de dégradation des protéines). La pepsine est active à pH acide et elle atteint le
maximum de ses capacités d’hydrolyse à pH 2.
Dans l’estomac se déroule aussi un phénomène d’absorption, mais il est limité. Les parois de
l’estomac ont une perméabilité sélective : il peut absorber de l’eau, des électrolytes, de l’alcool et
certains médicaments comme l’aspirine.
L’INTESTIN GRÊLE
Cette partie du tube digestif est relativement longue puisqu’elle mesure en moyenne 6,35 m de long,
avec un diamètre de 2,5 cm.
L’intestin grêle est spécialement conçu pour l’absorption. Il est constitué de 3 parties consécutives :
- le duodénum : 25 cm de long ;
- le jéjunum : 2,5 m de long ;
- l’iléon : 3,6 m de long.
Cet intestin grêle présente un grand nombre de replis : les villosités, présentant elles-mêmes d’autres
replis : les microvillosités. Ainsi, la surface d’absorption est considérablement augmentée.
L’intestin grêle sécrète un suc intestinal à raison de 2 à 3 L.j-1. Ce suc intestinal va servir au
transport des substances contenues dans le chyme à pH 7,6. Il sert aussi à l’absorption des substances
dissoutes du chyme au niveau des microvillosités.
Il reçoit aussi des sécrétions extrinsèques, comme par exemple les sécrétions hépatiques et en particulier
la bile, qui va permettre l’émulsion des graisses contenues dans le chyme.
De plus, le grêle présente aussi des mouvements péristaltiques qui permettent de faire avancer le
chyme à raison de 1 cm.min-1 le chyme reste entre 3 et 5 heures au niveau de l’intestin grêle.
Cependant, en parallèle, il existe un autre type de mouvement : la segmentation. Cette segmentation a
pour rôle de continuer à mélanger et à dissoudre les nutriments dans l’intestin grêle. Ces mouvements
de segmentation sont au nombre de 12 à 16 mvts.min-1.
Au final, les mouvements de l’intestin grêle + les sécrétions qui s’y trouvent font que 90 % de
l’absorption des nutriments se fait dans le grêle.
LE GROS INTESTIN
C’est la partie terminale du tube digestif qui présente une longueur de 1,5 m et un diamètre de 6,5
cm.
Le gros intestin a 2 rôles principaux :
- terminer le processus d’absorption (en particulier certaines vitamines) ;
- former et expulser les fécés.
Le gros intestin est constitué de 4 parties consécutives :
- le caecum : 8 cm de long ;
- le côlon : 1,20 m de long ;
- le rectum : 20 cm de long ;
- le canal anal : 2 à 3 cm de long.
On y trouve des phénomènes de digestion mécanique :
- péristaltisme ;
- brassage haustral : mouvement d’une haustration à une autre ;
- mouvement de masse : mouvement intervenant pendant ou après les repas.
Ces 3 mouvements contribuent à la digestion mécanique et à l’expulsion des fécés.
On y trouve aussi des phénomènes de digestion chimique :
- pousuite de la digestion des protéines (qui sont dégradées en AA) ;
- les bactéries présentes dans le gros intestin finalisent les glucides restants dans le chyme par des
phénomènes de fermentation et de putréfaction production de gaz comme l’hydrogène, le
CO2 ou le méthane (plus il y a de glucides dans le côlon et plus il y a de gaz).
Une grande partie de l’eau restante à la sortie de l’intestin grêle est absorbée au niveau du caecum et du
côlon.
Le temps de transit dans le gros intestin est de 3 à 10 heures.
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