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RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Hépatite C
Qu’est-ce que l’hépatite C?
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L’hépatite C est un virus transmis par le sang qui infecte le foie, ce qui provoque l’inflammation de
l’organe et l’empêche de fonctionner correctement.1
Il existe six génotypes (de G1 à G6) pour le virus de l’hépatite C (VHC) et plus de 50 sous-types.2
Le génotype 1 (G1) est l’un des plus prévalents au Canada et dans le reste de l’Amérique du Nord.3
L’infection par le VHC peut être aiguë ou chronique, selon sa durée. Une infection aiguë peut durer
jusqu’à six mois; une infection chronique dure plus de six mois.4
De 10 à 30 % des personnes atteintes d’une infection aiguë par le VHC sont capables d’éradiquer le virus
sans traitement.5
De 70 à 90 % des personnes infectées par le VHC deviendront des porteurs chroniques.6
Parmi les symptômes figurent la fièvre, la fatigue, une baisse d’appétit, des douleurs à l’estomac, une
urine foncée, l’ictère (jaunissement de la peau ou des yeux), les nausées et les vomissements, des
douleurs musculaires et articulaires, une mauvaise concentration, l’anxiété et la dépression.7
Une infection par le VHC non traitée peut entraîner des complications graves, comme une fibrose du
foie, une cirrhose, un cancer du foie ou une insuffisance hépatique, qui risquent d’entraîner le décès si
une greffe n’est pas réalisée.8
Prévalence au Canada
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Environ 250 000 Canadiens sont atteints d’une infection par le VHC et 3 200 à 5 000 nouveaux cas sont
répertoriés chaque année.9 D’ici 2022, le nombre de décès causés par l’infection à l'hépatite C devrait
augmenter du tiers.10
En 2007, on a dénombré près de 8 000 nouvelles infections par le VHC au Canada.11
On prévoit qu’au Canada, l’incidence des complications graves liées à l’hépatite C chronique
continuera d’augmenter considérablement jusqu’en 2027;12 cela sans prendre en compte les
répercussions possibles de l’utilisation croissante des médicaments antiviraux actuellement
disponibles (p. ex., interféron péguylé et ribavirine) ni l’impact potentiel des nouveaux régimes
thérapeutiques plus efficaces.13
L’usage, actuel ou passé, de drogues injectables compte pour plus de 56 % des cas d'infection par le
virus de l'hépatite C au Canada.14
Environ 35 % des personnes infectées par le VHC ne savent pas qu’elles le sont; l’infection passe souvent
inaperçue jusqu’au jour où les symptômes apparaissent.15
Les transfusions sanguines réalisées avant 1992 sont à l’origine de 13 % de l'ensemble des infections.16
Les autres modes de contamination sont les interventions médicales impliquant du sang ou des produits
sanguins non testés, le perçage corporel, la transmission mère-enfant du virus et les piqûres
accidentelles par aiguille en milieu médical.17
Au Canada, environ 20 % des porteurs du virus de l’hépatite C sont des immigrants; l’immigration est à
l’origine d’environ 33 % des nouvelles infections.18
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, les projections des taux annuels pour 2010 de
l'hépatite C (pour 100 000 habitants) sont les suivants : Colombie-Britannique (49), Ontario (33) et
Québec (19).19
1
Le fardeau de la maladie
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L’infection par le VHC est désignée comme une maladie silencieuse,20 car les symptômes peuvent
prendre de nombreuses années avant de se manifester.
L’infection à l’hépatite C est entourée de préjugés en raison de son association avec l’usage de drogues
injectables.21 Cela représente un obstacle majeur pour le dépistage et le traitement. De ce fait, les
personnes non diagnostiquées peuvent continuer à transmettre le virus sans le savoir.22
De nombreux rapports scientifiques évoquent une épidémie pour au moins les dix prochaines
années du fait des complications liées au VHC.23
Le fardeau économique de l’hépatite C est lourd. Les coûts directs de l’infection par le VHC sont
associés aux consultations médicales, aux hospitalisations, aux examens, au traitement antiviral et
autres interventions médicales, dont les greffes du foie.24
Le fardeau économique de la maladie au Canada, coûts directs et indirects compris, était estimé à
500 millions de dollars en 2000 et devrait atteindre un milliard de dollars en 2010.25
Les complications à long terme de l’hépatite C sont coûteuses. Les trois quarts des personnes qui
contractent le VHC souffriront d’une infection chronique; 14 à 19 % d’entre elles développeront une
cirrhose au cours des 20 prochaines années ou moins. La cirrhose peut mener à l’insuffisance
hépatique, au carcinome hépatocellulaire (cancer du foie) et au décès.26
Le traitement précoce de l’hépatite C peut réduire les coûts liés à la transmission et à la prise en
charge de la maladie à long terme.27
Traitement
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VICTRELISTM (bocéprévir) est maintenant approuvé au Canada pour le traitement de l’infection
chronique par le génotype 1 du virus de l’hépatite C (VHC), en association avec l’interféron alpha
péguylé (IFNα péguylé) et la ribavirine (RBV), chez les adultes (18 ans et plus) atteints d’une
hépatopathie compensée, y compris une cirrhose, qui n’ont jamais été traités ou qui ont déjà connu
un échec thérapeutique.28
Deux études, dont les résultats ont été publiés dans le New England Journal of Medicine,
SPRINT-229 et RESPOND-2,30 démontrent qu’ajouter le bocéprévir au traitement standard se traduit
par une augmentation significative du nombre de patients qui ont éliminé le virus, comparativement
au traitement standard pris seul.
Dans les deux études, les patients ont été divisés aléatoirement en trois groupes de traitement :
o Le groupe témoin, dans lequel les patients ont reçu le traitement standard d’interféron
péguylé et de ribavirine pendant 48 semaines.31
o Le groupe ayant reçu un traitement de 48 semaines, dans lequel les patients ont reçu le
traitement standard (interféron péguylé et ribavirine) pendant les quatre premières
semaines, puis le traitement standard plus le bocéprévir pendant 44 semaines, pour un total
de 48 semaines.32
o Le groupe ayant reçu un traitement axé sur la réponse (TAR), dans lequel les patients ont
reçu le traitement standard (interféron péguylé et ribavirine) pendant les quatre premières
semaines, puis le traitement standard plus le bocéprévir, mais pendant une durée
déterminée par des critères de réponse précoce précis.33
2
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Chez les patients des groupes TAR qui avaient déjà connu un échec thérapeutique mais qui ont bien
répondu à l’ajout du bocéprévir dans le cadre de l’étude, le traitement a été écourté de 48 à
36 semaines; chez les patients n’ayant encore jamais reçu de traitement et qui ont bien répondu à
l’ajout du bocéprévir, la durée du traitement a pratiquement été réduite de moitié (28 semaines au lieu
de 48).34
Le traitement standard de l’hépatite C (association d’interféron péguylé et de ribavirine pendant
48 semaines) permet d’éradiquer le virus chez environ 40 % des patients infectés par le génotype G1.35
Les médicaments contre le VHC peuvent entraîner des effets secondaires potentiellement invalidants
pour les patients. Les effets secondaires peuvent être des douleurs et des maux qui s'apparentent aux
symptômes de la grippe, la fatigue et la dépression, pouvant nuire à la qualité de vie du patient.36
Un traitement efficace et plus court permettrait aux patients d’achever plus facilement leur programme
de traitement.
Références:
1
Organisation mondiale de la Santé, [En ligne],
http://www.who.int/vaccine_research/diseases/viral_cancers/en/index2.html, consulté le 18 juillet 2011. (En
anglais seulement).
2
National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases (NIDDK), NIH, [En ligne],
http://digestive.niddk.nih.gov/ddiseases/pubs/chronichepc/, consulté le 18 juillet 2011. (En anglais seulement).
3
Organisation mondiale de la Santé, [En ligne], http://www.who.int/csr/disease/hepatitis/Hepc.pdf, consulté le
18 juillet 2011. (En anglais seulement).
4
The Toronto Western Hospital, [En ligne], http://www.torontoliver.ca/twhlc/en/education/hepc.html, consulté le
18 juillet 2011. (En anglais seulement).
5
Organisation mondiale de la Santé, [En ligne], http://www.who.int/csr/disease/hepatitis/Hepc.pdf, consulté le
18 juillet 2011. (En anglais seulement).
6
Ibid.
7
Santé Canada, [En ligne], [http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/hepc-fra.php, consulté le
18 juillet 2011.
8
Agence de la santé publique du Canada, [En ligne], http://www.phac-aspc.gc.ca/hepc/pubs/multiling-hepc/indexfra.php, consulté le 18 juillet 2011.
9
Instituts de recherche en santé du Canada, « À propos de l’Initiative de recherche sur l’hépatite C », [En ligne],
[http://www.cihr-irsc.gc.ca/f/38855.html, consulté le 18 juillet 2011.
10
Sherman M, Shafran S, Burak K, et al. Management of Chronic Hepatitis C: Consensus Guidelines. The Canadian
Journal of Gastroenterology, 2007.
11
Agence de la santé publique du Canada, [En ligne], http://www.phac-aspc.gc.ca/hepc/index-fra.php], consulté le
18 juillet 2011.
12 Remis RS, « Modélisation de l’incidence et de la prévalence de l’hépatite C et de ses séquelles au Canada,
2007 », site Web de l’Agence de la santé publique du Canada [mis à jour en 2007; cité le 4 janvier 2011]. [En ligne],
http://www.phac-aspc.gc.ca/sti-its-surv-epi/model/discussion-fra.php, p. 5.
13
Remis RS, « Modélisation de l’incidence et de la prévalence de l’hépatite C et de ses séquelles au Canada,
2007 », site Web de l’Agence de la santé publique du Canada [mis à jour en 2007; cité le 4 janvier 2011]. [En ligne],
http://www.phac-aspc.gc.ca/sti-its-surv-epi/model/discussion-fra.php, p. 46.
14
Sherman M, Shafran S, Burak K, et al. Management of Chronic Hepatitis C: Consensus Guidelines. The Canadian
Journal of Gastroenterology, 2007.
15
Agence de la santé publique du Canada, [En ligne], http://www.phac-aspc.gc.ca/hepc/pubs/ihp-ips/indexfra.php, consulté le 18 juillet 2011.
16
Alberta Health and Wellness, « Public Health Notifiable Disease Management Guidelines », [En ligne],
http://www.health.alberta.ca/documents/Guidelines-Hepatitis-C-2011.pdf, consulté le 18 juillet 2011. (En anglais
seulement).
3
17
Santé Canada, [En ligne], http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/hepc-fra.php, consulté le
18 juillet 2011.
18
Sherman M, Shafran S, Burak K, et al. Management of Chronic Hepatitis C: Consensus Guidelines. The Canadian
Journal of Gastroenterology, 2007.
19
Agence de la santé publique du Canada, « Cas déclarés d’hépatite C à déclaration obligatoire du 1er janvier au
30 juin 2009 et du 1er janvier au 30 juin 2010 et leurs taux annuels correspondants du 1er janvier au 31 décembre
pour les années 2009 et 2010 », [En ligne], http://www.phac-aspc.gc.ca/sti-its-surv-epi/hepc/pdf/hepc-2010fra.pdf], consulté le 18 juillet 2011.
20
Manuel Carballo, Rowan Cody et Edward O’Reilly. Migration, Hepatitis B and Hepatitis C, International Centre for
Migration, Health and Development, p. 6, octobre 2010.
21
HCV Advocate, « Stigma and Hepatitis C », [En ligne],
http://www.hcvadvocate.org/hepatitis/factsheets_pdf/stigma_guide.pdf, consulté le 18 juillet 2011. (En anglais
seulement).
22
Santé Canada, [En ligne], http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/hepc-fra.php, consulté le
18 juillet 2011.
23
Myers R et Lee S. Pay now or pay (more) later: Tracking the cost of hepatitis C infection. The Canadian Journal of
Gastroenterology. 2010; 24(12):715-716.
24
Krajden M, Kuo M, Zagorski B, Alvarez M, Yu A et Krahn M. Health care cost associated with hepatitis C:
Longitudinal cohort study, The Canadian Journal of Gastroenterology. 2010;24(12):717-726, p. 717.
25
Agence de la santé publique du Canada, [En ligne], http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/2008/er-re-hepc/er-rehepc1-fra.php, consulté le 18 juillet 2011.
26
Krajden M, Kuo M, Zagorski B, Alvarez M, Yu A et Krahn M. Health care cost associated with hepatitis C:
Longitudinal cohort study. The Canadian Journal of Gastroenterology. 2010;24(12):717-726, p. 717.
27
Werb D, Wood E, Kerr T, Hershield N, Palmer Robert W.H. et Remis R. Treatment costs of hepatitis C infection
among injection drug users in Canada 2006-2026. International Journal of Drug Policy 22 (2011) 7076.
28
Monographie de VICTRELISTM, 27 juillet 2011, p. 3.
29
Poordad, F., et al., pour les investigateurs de l’étude SPRINT-2. Boceprevir for Untreated Chronic HCV
Genotype 1 Infection. N Engl J Med 2011; 364:1195-1206.
30
Bacon, B.R., et al., pour les investigateurs de l’étude RESPOND-2 sur le VHC. Boceprevir for Previously Treated
Chronic HCV Genotype 1 Infection. N Engl J Med 2011; 364:1207-1217.
31
Communiqué de presse de Merck : Dans des études de base de phase III, le bocéprévir, un médicament
expérimental de Merck, a permis à la majorité des patients infectés de façon chronique par le génotype 1 du virus
de l’hépatite C d’obtenir une réponse virologique soutenue (paramètre principal des études), [En ligne],
http://www.merck.com/newsroom/news-release-archive/home.html, consulté le 18 juillet 2011.
32
Ibid.
33
Ibid.
34
Ibid.
35
McHutchison, J.G. et al. Peginterferon Alfa-2b or Alfa-2a with Ribavirin for Treatment of Hepatitis C Infection.
New England Journal of Medicine 2009. 361;6: 580-593.
36
Organisation mondiale de la Santé, [En ligne],
http://www.who.int/csr/disease/hepatitis/whocdscsrlyo2003/en/index5.html#sideint, consulté le 18 juillet 2011.
(En anglais seulement).
4
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