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Cette réunion me donne pour la première fois l’occasion de présenter aux États
membres les premières conclusions des consultations auxquelles nous avons
procédé, et ce sur cinq questions essentielles:
le champ d’application de la future réglementation du contenu audiovisuel
la détermination de la compétence juridique
la réglementation de la publicité
le droit à l’information
la promotion du contenu européen et des productions indépendantes
1. LE CHAMP D’APPLICATION DE LA FUTURE REGLEMENTATION
La communication de 2003 conclut que la directive «Télévision sans frontières»
(TSF) énonce des principes fondamentaux qui pourraient être considérés
comme des objectifs d’action applicables à tous les types de fourniture de
services audiovisuels, notamment les règles de protection des mineurs et
l’identification claire de la publicité. Par contre, un certain nombre de dispositions
détaillées de la directive TSF portent spécifiquement sur les programmations
télévisuelles «linéaires» traditionnelles, par exemple, les dispositions relatives à
la durée des écrans publicitaires et des spots de téléachat.
Il faut donc tout d’abord définir les services auxquels s’appliqueraient les
objectifs d’action considérés comme valables pour tous les types de fourniture
de contenu audiovisuel. Ensuite, nous devons traduire ces objectifs en règles
adaptées aux nouveaux services.
Dès le début, la Commission a recensé deux principaux choix possibles. L’un
était une révision limitée de la directive actuelle, qui introduirait davantage de
souplesse en ce qui concerne la publicité et actualiserait les définitions, de façon
à énoncer clairement que tous les services de programmation télévisuelle
linéaires, quelle que soit la plateforme de distribution, entrent déjà dans le
champ de la directive tel qu’il est actuellement défini. Le deuxième était la mise
en place d’un cadre général applicable à toutes les formes d’offre électronique
de contenu audiovisuel, qui inclurait donc ce type de contenu dans le cas d’une
diffusion «non linéaire». La majorité des experts consultés est favorable à
l’approche ambitieuse – ce qui correspond d’ailleurs au message donné par le
Président Barroso en nommant un commissaire en charge de la Société de
l’information et des Médias - avec l’instauration d’obligations à deux niveaux
différents:
i) des obligations fondamentales (notamment la protection des mineurs et de la
dignité humaine) s’appliqueraient à tous les services de contenu audiovisuel et
ii) un sous-groupe de services, les services audiovisuels dits «linéaires», qui
reposent sur des émissions programmées, seraient soumis à des obligations de
deuxième niveau semblables à celles énoncées dans la présente directive,
simplifiées et modernisées.
La principale différence entre services «linéaires» et services «non linéaires»
réside dans le fait que, dans le deuxième cas, le téléspectateur peut regarder ce