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Le système énergétique français est le
plus respectueux de l’environnement
Publié le 18 décembre 2013
Selon le Forum économique mondial, qui a publié son rapport sur la performance énergétique 2014
mercredi dernier (11 décembre 2013), la France se classe troisième mondial et est l’un des pays les
mieux préparés pour le futur. Selon le seul indicateur de la prise en compte de l’environnement, elle se
place même en tête du classement. « La politique énergétique en France s’est attachée à trouver
l’équilibre entre production d’énergie durable, accessibilité des prix et compétitivité de l’industrie »
souligne le rapport.
Le Global Energy Architecture Performance Index 2014
Le Forum économique mondial a rendu public son classement « Global Energy
Architecture Performance Index 2014 » mercredi 11 décembre 2013. La France est à
la troisième place (avec un score de 0,72), derrière la Norvège (0,75) et la Nouvelle
Zélande (0,73).
Pour ce qui est de la seule performance environnemental, la France arrive premier ex-aequo
avec la Suède. Le mix énergétique français est donc un des plus respectueux de
l’environnement au monde.
Ce classement compare 124 pays à l’aide d’une combinaison de 18 indicateurs économiques
et environnementaux. Il s’intéresse au « triangle de l’énergie » : croissance économique,
développement durable et accès sécurisé à l’énergie.
Ses concepteurs lui ont donné comme objectif d’aider les pays à se positionner par rapport
aux autres dans la transition énergétique globale. Une transition inévitable, selon les
experts du forum économique mondial.
La croissance de la population, l’industrialisation des pays émergents et la dégradation de
l’environnement posent de nouveaux défis qui ne pourront être relevés que par un
changement progressif des politiques énergétiques. Mais le Forum économique
mondial rappelle que la transition doit être pensée sur le long terme et prendre en compte
les impératifs de sécurité énergétique et de bien-être économique.
Des performances françaises remarquables
Dans cette perspective, la France a développé un modèle qualifié d’exemplaire. Le rapport
décrit la Politique énergétique française comme s’étant avec succès « attachée à trouver
l’équilibre entre production d’énergie durable, accessibilité des prix et compétitivité de
l’industrie. »
Selon le rapport, la place du nucléaire, qui assure en France à 75% de la production
électrique, explique en grande partie la remarquable performance du mix énergétique
français.
Les conséquences liées à cette utilisation intensive du nucléaire ont, selon le rapport, été
gérées de façon responsable : « La France a été un précurseur dans la réponse à ces
inquiétudes avec la création d’une Autorité de Sûreté Nucléaire indépendante et d’un
système complet de gestion des déchets et matériaux radioactifs ».
Le rapport salut également les investissements des pouvoirs publics en faveur de l’efficacité
énergétique. Il évoque également les projets de baisse de la part du nucléaire à 50% du mix
électrique et l’augmentation de la part des énergies renouvelables.
Un monde d’inégalités énergétiques
Au niveau mondial, on peut distinguer plusieurs groupes. Le groupe qui a les meilleures
performances est celui des pays européens, qui ont le mieux réussi à intégrer les énergies
renouvelables dans leur mix énergétique et à réduire leurs émissions de CO2 tout en
préservant leur économie. Pour le forum économique mondial, l’Europe est la mieux
préparée aux défis énergétiques de demain.
En revanche, les performances environnementales les pays émergents sont faibles à cause
de la demande toujours en hausse venant d’une industrie en boom et d’une population
croissante.
Les Amériques sont soumises à l’inégalité entre les pays dotées en ressources naturelles et
les pays importateurs. Les États-Unis ont assuré leur indépendance énergétique et un coût
faible de l’énergie grâce aux gaz de schiste et au charbon, mais cela pénalise leur
performance environnementale.
Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord exportateurs de pétrole sont situés plutôt
loin dans le classement. Les analystes regrettent que l’abondance de pétrole dans ces pays
n’ait pas davantage incité à investir pour la transition énergétique. Ils pointent une rente
pétrolière qui a eu des effets pervers sur la croissance économique à long-terme.
Les progrès à faire restent donc conséquents. Le rapport rappelle par exemple qu’à ce jour
encore plus d’un milliard de personnes ne sont toujours pas reliées au réseau électrique.
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