L'Assemblée de l'UE des représentants régionaux et locaux
COR/10/85
Bruxelles, le 1er décembre 2010
Le message du CdR pour Cancún: l'action pour le climat commence dans les
régions mais doit faire partie d'un accord à l'échelle mondiale
Les négociateurs sur le changement climatique à Cancún doivent reconnaître l'importance des
collectivités locales et régionales dans la lutte contre le réchauffement climatique ou risquer
d'être à nouveau déçus comme c'était le cas l'année dernière à Copenhague: tel est
l'avertissement que le Comité des régions lance à l'ouverture des négociations sur l'action
pour le climat menées sous l'égide des Nations Unies au Mexique. Les efforts cruciaux déjà
engagés au niveau local et régional pour réduire les émissions doivent être mieux soutenus et
coordonnés tant à l'échelle européenne que mondiale.
Après l'adoption de son avis sur la Politique internationale en matière de climat après Copenhague
lors de la session plénière du CdR à Bruxelles le mercredi, Nicola Beer (DE/ADLE), qui représentera
le Comité à Cancún, a affirmé: "Il faut à tout prix éviter de répéter le scénario de Copenhague et la
meilleure manière pour y arriver c'est d'opter pour une approche ascendante. L'action pour le climat
doit être menée au niveau des régions et des villes – et des centaines de régions dans toute l'Europe
sont déjà beaucoup plus actives que leurs gouvernements nationaux pour lutter contre les causes et
les effets du réchauffement climatique, à travers des organisations telles que le Pacte des maires. Le
message du Comité est clair: une approche descendante qui ignore les entités infranationales ne
contribuera pas à faire progresser la cause de l'action pour le climat".
Profitant de la présence du Président de la Commission européenne José Manuel Barroso lors de la
session plénière, la Présidente du Comité Mercedes Bresso a rappelé la volonté du CdR de
collaborer avec les autres institutions sur ce dossier clé. "Le Comité des régions est prêt à renforcer
ses liens avec la Commission européenne afin de faire de l'Europe un modèle international pour la
lutte contre le changement climatique sur le terrain. L'accord conclu récemment entre le Pacte des
maires de l'UE et la Conférence des maires américains dans la perspective de partager les meilleures
pratiques en matière de réduction des émissions montre que la coopération internationale est
possible, mais ces efforts bilatéraux seraient beaucoup plus efficaces s'ils faisaient partie intégrante
d'un accord à l'échelle mondiale, c'est pourquoi il est essentiel de réaliser des avancées à Cancún".
Lorsqu'elle sera à Cancún, Nicola Beer participera à plusieurs manifestations organisées en marge
des négociations de la 16e Conférence des Parties. Elle y représentera la position du CdR non
seulement à travers son avis mais aussi à travers la résolution du Comité sur Cancún adoptée lors de
la session plénière d'octobre. La résolution appelle l'UE à "reprendre un rôle prépondérant dans les
négociations internationales sur le changement climatique" et à reprendre son rôle de chef de file
mondial dans l'action pour le climat. Elle demande aussi instamment que l'Europe s'exprime d'"une
voix résolue" dans l'esprit du traité de Lisbonne – une référence claire à la nécessité d'associer
davantage les collectivités locales et régionales aux programmes d'action pour le climat, non
seulement lors de la mise en œuvre mais également lors de l'élaboration des politiques.